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Politique Publié le samedi 5 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Présidentielle fin février-début mars 2010 : La crédibilité de la Côte d`Ivoire désormais en jeu…

Sans peut-être le savoir, les principaux acteurs du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire que sont la présidence de la République, la primature, la Commission électorale indépendante et, dans une certaine mesure, les principaux leaders de l'opposition politique au régime du président Gbagbo, viennent d'échapper au ridicule, après la sixième réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) tenue à Ouagadougou le 3 décembre dernier. En effet, après 6 malheureux reports successifs du premier tour de l'élection présidentielle, nombreux étaient les Ivoiriens qui se demandaient ce que cette autre réunion du Cpc pouvait apporter de concret, surtout qu'on ne sait pour quelles raisons, le président Gbagbo avait cru bon de doucher le moral de tous les optimistes quant à la fixation d'une nouvelle date, en déclarant 48 heures avant la réunion, qu'il n'en était guère question et qu'il s'agissait d'une simple évaluation des tâches à accomplir. Mais en fixant, non pas une date précise pour la présidentielle, mais plutôt une période dans laquelle les tâches restantes et clairement identifiées doivent être accomplies, ces acteurs ont sauvé leur face et évité de jeter le ridicule sur la Côte d'Ivoire. Au-delà de cette période qu'ils ont fixée, c'est la crédibilité de la Côte d'Ivoire et de son peuple qu'ils viennent définitivement d'engager à partir de la publication du communiqué relatif à cette réunion. Les tâches restantes à accomplir sont claires. Elles consistent en la gestion du contentieux administratif et judiciaire après l'affichage des listes électorales provisoires. Cette étape devrait théoriquement s'achever à la fin de ce mois de décembre. Elles consistent également en la confection des listes électorales définitives et des cartes d'électeurs et d'identité nationales. Cette étape devrait engloutir théoriquement tout le mois de janvier. Elles consistent enfin en la distribution de ces cartes sur l'ensemble du territoire, huit jours avant la date du premier tour. Ces étapes mises les unes dans les autres devraient conduire, quand on intègre deux semaines de campagne électorale, jusqu'au début du mois de mars 2010. Tout est donc clair. Il n'y a plus à tergiverser et plus personne ne devrait s'amuser à intégrer des données nouvelles dans ces tâches à accomplir. Nulle part dans le communiqué de cette réunion que tous les participants ont librement signé, il n'est fait mention de promenade du Conseil constitutionnel dans les zones Cno, pour apprécier quoi que ce soit avant la fixation d'une nouvelle date. Nulle part, il n'est fait mention de désarmement avant ou après les élections ou par les armes après les élections. Nulle part, il n'est fait mention de " s'il n'y a pas d'élection à telle date, ça fait quoi " ? Nulle part, il n'est fait mention de ce que ceux qui n'ont pas fixé la date des élections et notamment la première dame, puissent avant la Cei, dirent au cours de meetings, qu'elle ne sera pas tenue. Il faut que cette fois-ci, chacun des acteurs réalise que l'heure n'est plus aux discours contradictoires et décousus qui ne font que semer la confusion dans l'esprit de tous ceux qui continuent d'accorder encore du crédit à ce pays ridiculisé par ses dirigeants. Après ce dernier Cpc, la Côte d'Ivoire vient de rentrer dans une période extrêmement délicate et les uns et les autres devraient se garder de poser des actes qui feraient perdre ne serait-ce qu'une seule journée sur la période qui a été fixée. Car, la comédie et l'escroquerie politiques ont assez duré et elles n'amusent plus personne. Que cette élection soit enfin organisée dans la transparence et que le meilleur gagne pour qu'enfin, la Côte d'Ivoire s'occupe de ses enfants qui ne profitent aucunement de cette crise et qui n'ont aucun intérêt à ce qu'on dise depuis 2005 que " s'il n'y a pas d'élection…ça fait quoi ? ". Ça fait que la Côte d'Ivoire devient de moins en moins crédible aux yeux du monde entier et que les 830.000, pardon les maintenant 900 mille emplois qu'on veut créer en 4 ans ne verront jamais le jour. Pour le grand malheur des jeunes diplômés et au chômage. Il faut en finir avec les incertitudes. Parce qu'on n'est jamais sûr de rien…et nul ne sait de quoi demain sera fait.
ASSALE TIEMOKO
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