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Politique Publié le samedi 5 décembre 2009 | Nord-Sud

Fixation d’une période pour la présidentielle : Un communiqué de compromis

Les ténors de l'opposition ivoirienne, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, sont rentrés de la réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) avec une période dans laquelle l'élection est prévue pour se tenir. Comme on peut le remarquer, l'intervalle de temps en question, ''fin février-début mars'', n'est pas assorti d'une date précise. Pourtant, des jours avant le Cpc, l'opposition avait réclamé « une date raisonnable ». «Il faut maintenant que nous allions aux élections qui sont du seul ressort de la Commission électorale indépendante. Nous partons demain à Ouagadougou et jeudi, nous voulons une date pour ces élections», avait notamment souhaité M. Ouattara à 72 heures du Cpc. Le parti du Dr. Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (Rdr), a même emboîté le pas à celui de M. Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), pour mettre la pression. Le Rdr et le Pdci ont respectivement lancé les opérations ''Wourou Fatô'' et ''Bori Bana'', pour déplorer le non respect de la date du 29 novembre et réclamer une nouvelle date. L'opposition dira-t-elle que son action a porté des fruits ? En partie. Car, au moins elle a pu obtenir une période serrée. Mais l'élection pourra-t-elle effectivement se tenir dans la fourchette de fin février-début mars ? La question reste entière, même si des observateurs politiques estiment que le délai est “probable”, “tenable”. De ce point de point de vue, on peut reconnaître à l'opposition une victoire en demi-teinte. Qui ne sera pleine et entière que si le décret recommandé par le Cpc arrive, à temps, sur la table du gouvernement. L'autre bataille consistera à arracher sa signature à Laurent Gbagbo dans les délais. L'opposition objectivement reconnaît l'existence de «contraintes d'ordre technique et financier», qui ont motivé le report de la date du 29 novembre. Ces problèmes techniques (gestion du contentieux, erreurs dans la distribution de la liste…) demeurent. De même les questions liées à l'unicité des caisses, le redéploiement de l'Administration (juridique surtout), la question des grades des Forces nouvelles ne sont pas réglées qu’en partie. L'exécution de tous ces chapitres nécessite un temps non négligeable. Et devant cette réalité, revenir de Ouagadougou avec une date devenait hypothétique. Mais les militants de l’opposition avaient été chauffés à blanc avant la rencontre. Il fallait leur servir quelque chose. D’où ce communiqué un peu bizarre.

Bidi Ignace
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