La liste électorale provisoire du département de Bouna compte 16.000 cas litigieux. Préoccupé par cette situation, M. Charles Kambiré, directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo dans cette localité, souhaite un assouplissement des démarches pour ces populations.
Vous avez rencontré des responsables de votre parti. De quoi avez-vous parlé?
Nous avons parlé de la mobilisation de l'équipe départementale de campagne pour assister les populations dans la phase du contentieux électoral. Bouna enregistre 16.000 cas litigieux, c'est un nombre important. Il nous faut nous mobiliser pour ramener la plus grande partie de ces cas sur la liste provisoire définitive. Pour ce faire, nous avons donc lancé un appel à la mobilisation.
Qu'est-ce qui explique, selon vous, ce nombre important de cas litigieux ?
Pour comprendre cela, il faut savoir que le département de Bouna a battu le record national au niveau des audiences foraines. Le véritable problème dans notre département est que la majorité des populations n'ont pas de pièces. Comme vous le savez, l'opération d'identification résulte d'un processus de croisement de fichiers historiques qui a conduit à la constitution de la liste électorale provisoire. Les recensements précédents n'ont pas pris en compte la plupart de nos parents. Ils ne figurent donc nulle part dans les fichiers historiques existants. Et ils n'ont jamais pris part au vote auparavant. Pour nous, ce n'est pas surprenant que Bouna enregistre un aussi important nombre de cas croisés négativement.
Que faites-vous pour y remédier?
Nous serons constamment sur le terrain. Nous irons faire un suivi individualisé des électeurs. Nous irons connaître le statut de chaque électeur par rapport à la liste qui a été affichée. Nous allons demander à chaque électeur de tout faire pour figurer sur la liste électorale définitive. C'est donc un travail de proximité et de suivi individualisé que nous allons faire. Je voudrais lancer un appel pour que les démarches soient facilitées aux Ivoiriens qui sont nombreux dans le département de Bouna. Nous demandons à la Cei de tenir compte des spécificités de Bouna pour permettre à ceux qui le méritent d'être sur la liste électorale.
Vous semblez mécontent du travail de la Cei dans votre département. Que reprochez-vous à cette institution ?
Nous avons reçu des témoignages faisant état de ce que la Cei aurait procédé dans nos localités à l'affichage de la liste électorale provisoire sans explication aucune. Dans d'autres localités, la liste électorale aurait été remise aux chefs de village pour être affichée. Cela accroît les difficultés de nos parents dans un département où le taux de scolarisation est faible. Nous avons voulu dénoncer cette situation pour que les choses se fassent dans les règles, pour que des explications soient données aux parents croisés négativement.
Le Fpi est-il toujours considéré comme un parti minoritaire à Bouna?
Le Fpi se porte bien à Bouna. Le Fpi avance à Bouna. Je voudrais vous rappeler que durant les dernières élections municipales, le Fpi était certes en troisième position. Mais, nous avions environ 30% des électeurs. La liste victorieuse a enregistré environ 40% des électeurs. A partir de ces chiffres, nous pouvons affirmer que le Fpi n'est pas minoritaire dans le département de Bouna. Que le Fpi obtienne 30% des électeurs dans une zone du Nord de la Côte d'Ivoire doit être considéré comme une prouesse. Depuis le début de la crise, le Fpi a connu une évolution considérable à Bouna. Nous avons quelques ralliements. Je peux vous citer le secrétaire du Pdci de la commune de Bouna qui a viré au Fpi. Il avait été candidat aux dernières élections municipales. Il est aujourd'hui au Fpi. Il occupe le poste de directeur local de campagne au niveau de la commune de Bouna. A Téhini, nous avons également des ralliements.
Interview réalisée par Jean Michel Ouattara
Vous avez rencontré des responsables de votre parti. De quoi avez-vous parlé?
Nous avons parlé de la mobilisation de l'équipe départementale de campagne pour assister les populations dans la phase du contentieux électoral. Bouna enregistre 16.000 cas litigieux, c'est un nombre important. Il nous faut nous mobiliser pour ramener la plus grande partie de ces cas sur la liste provisoire définitive. Pour ce faire, nous avons donc lancé un appel à la mobilisation.
Qu'est-ce qui explique, selon vous, ce nombre important de cas litigieux ?
Pour comprendre cela, il faut savoir que le département de Bouna a battu le record national au niveau des audiences foraines. Le véritable problème dans notre département est que la majorité des populations n'ont pas de pièces. Comme vous le savez, l'opération d'identification résulte d'un processus de croisement de fichiers historiques qui a conduit à la constitution de la liste électorale provisoire. Les recensements précédents n'ont pas pris en compte la plupart de nos parents. Ils ne figurent donc nulle part dans les fichiers historiques existants. Et ils n'ont jamais pris part au vote auparavant. Pour nous, ce n'est pas surprenant que Bouna enregistre un aussi important nombre de cas croisés négativement.
Que faites-vous pour y remédier?
Nous serons constamment sur le terrain. Nous irons faire un suivi individualisé des électeurs. Nous irons connaître le statut de chaque électeur par rapport à la liste qui a été affichée. Nous allons demander à chaque électeur de tout faire pour figurer sur la liste électorale définitive. C'est donc un travail de proximité et de suivi individualisé que nous allons faire. Je voudrais lancer un appel pour que les démarches soient facilitées aux Ivoiriens qui sont nombreux dans le département de Bouna. Nous demandons à la Cei de tenir compte des spécificités de Bouna pour permettre à ceux qui le méritent d'être sur la liste électorale.
Vous semblez mécontent du travail de la Cei dans votre département. Que reprochez-vous à cette institution ?
Nous avons reçu des témoignages faisant état de ce que la Cei aurait procédé dans nos localités à l'affichage de la liste électorale provisoire sans explication aucune. Dans d'autres localités, la liste électorale aurait été remise aux chefs de village pour être affichée. Cela accroît les difficultés de nos parents dans un département où le taux de scolarisation est faible. Nous avons voulu dénoncer cette situation pour que les choses se fassent dans les règles, pour que des explications soient données aux parents croisés négativement.
Le Fpi est-il toujours considéré comme un parti minoritaire à Bouna?
Le Fpi se porte bien à Bouna. Le Fpi avance à Bouna. Je voudrais vous rappeler que durant les dernières élections municipales, le Fpi était certes en troisième position. Mais, nous avions environ 30% des électeurs. La liste victorieuse a enregistré environ 40% des électeurs. A partir de ces chiffres, nous pouvons affirmer que le Fpi n'est pas minoritaire dans le département de Bouna. Que le Fpi obtienne 30% des électeurs dans une zone du Nord de la Côte d'Ivoire doit être considéré comme une prouesse. Depuis le début de la crise, le Fpi a connu une évolution considérable à Bouna. Nous avons quelques ralliements. Je peux vous citer le secrétaire du Pdci de la commune de Bouna qui a viré au Fpi. Il avait été candidat aux dernières élections municipales. Il est aujourd'hui au Fpi. Il occupe le poste de directeur local de campagne au niveau de la commune de Bouna. A Téhini, nous avons également des ralliements.
Interview réalisée par Jean Michel Ouattara