Décidé d'aller jusqu'au bout, le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) a réaffirmé, hier, sa volonté de fermer les radios et télévision émettant en zone ex-occupée. En effet, invité sur l'Onuci-Fm, le président du Cnca, Franck Anderson Kouassi, a appelé les télévisions de la dite zone à cesser toute activité. « La libéralisation du secteur de la télévision n'est pas encore effective. Sur cette base, aucune télévision privée n'existe », a-t-il assené. Et d'appeler les radios à « se conformer à la loi dans un délai de trente jours». « Sinon, on sera obligé de (les) fermer toutes ». Le Cnca ne reproche pas aux organes audio leur droit d'exister, mais la diffusion d'informations politiques. Seulement, l'organe de régulation de la communication audiovisuelle pose une condition : « Nous avons toléré les radios en zone Centre, Nord et Ouest à condition qu'elles ne donnent pas d'informations à caractère politique ». Justifiant la réaction du Cnca, son président a indiqué : « l'autorité de régulation que nous sommes ne peut pas continuer de tolérer l'existence de chaînes de radios et télévisions sur une partie du territoire sans qu'elles ne soient conforme à la loi ». Pour la répression ou le contrôle de la régularisation, des agents du Conseil seront bientôt déployés dans les zones concernées. Pour, dit-il, « exécuter de façon effective la décision ». Rappelons que c'est dans un communiqué lu, mardi, sur les antennes de la 1ère chaîne que le Cnca avait exigé « l'arrêt immédiat » des émissions des télés non autorisées. Suite à cette sortie, le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles (FN), le Colonel Bamba Sinima, avait fait part du refus des FN de s'exécuter. « Tant que les Forces nouvelles seront-là, ces médias seront-là », avait coupé net le Dircab, (in Nord Sud du jeudi 3 décembre). Un bras de fer en perspective?
Bamba K. Inza (Stagiaire)
Bamba K. Inza (Stagiaire)
