Les prestataires de soins du CHU de Yopougon observent depuis hier lundi 07 décembre 2009 un arrêt de travail. Ulcérés par les retards intempestifs dans le paiement de leurs salaires, ils réclament le départ de leur directeur,le Professeur Kéita Kader, accusé d'être le responsable desdits retards. Mais aussi et surtout de "l'insignifiance" de leurs primes annuelles.
Usagers de soins abandonnés. Médecins, Infirmiers, Sages-femmes et autres agents du corps para médical hors de leurs différents services et regroupés sur le parking animant un meeting. C'est la situation qui a prévalu hier au CHU de Yopougon. Au coeur de cette ambiance électrique, la protestation contre les retards intempestifs dans le paiement des différents agents logés sur le budget de cet EPN (Etablissement Public à caractère National), Contrairement à leurs collègues des CHU de Trechville et de Cocody, ceux de Yopougon se retrouvent encore à courir après le salaire du mois de décembre. "Nous ne comprenons pas pourquoi, alors que les camarades des deux autres CHU d'Abidjan sont payés correctement chaque fin de mois, c'est toujours à Yopougon, qu'il y a des problèmes", s'indigne Assi Jean Claude. Si l'on en croit le secrétaire local du Syndicat National des Infirmiers de Côte d'Ivoire (Synici), les retards sont récurrents au CHU de Yopougon et ont fini par se muer en une règle. Livrant ainsi les agents aux usuriers pour pouvoir honorer les dépenses de leurs ménages. Dans ce contexte, le retard du mois de décembre apparait comme le dysfonctionnement de trop. D'où la grogne d'hier qui a paralysé les activités de soins et livré les malades à eux-mêmes. Tous les services ont été fermés. Même le bloc opératoire n'a pas échappé à la furia des grévistes. "Nous ne travaillons pas parce que nous courons pour chercher de quoi nous permettre d'honorer nos différentes charges familiales dignement", nous a lancé Anzian Kadjo, Surveillant adjoint du bloc opératoire. De son coté, le leader du Synici, Boko Kouaho, lui-même agent du CHU de Yopougon, a noté que ces retards permanents sont à imputer à "la négligence notoire du directeur, le Pr Kader Kéita". Selon ce leader syndical, ce retard de trop se justifie par le non dépôt des états financiers de la part du contrôleur budgétaire. "Avant son départ pour une mission, Mme Cissoko n'a pas fait les états financiers. Il appartenait à l'administration de prendre les dispositions pour que l'intérim soit assuré pour l'exécution des états financiers. Ce qui n'a pas été fait. C'est pourquoi je parle de négligence notoire qui fait de nous des abonnés permanents aux retards dans le paiement des salaires", explique-t-il. Autre motif de la grogne des agents du CHU de Yopougon, les primes annuelles qui seraient insignifiantes". Comparativement à celles allouées aux agents des deux CHU d'Abidjan et autres structures sanitaires de la commune. "A la PMI de Yopougon-Attié, les primes annuelles sont fixées à 150.000 F là où nous, qui exerçons au CHU, ne percevons que 60.000 F. C'est insignifiant", scande le Dr N'Dri. Sur ces différents points, nous n'avons pu avoir la réaction du mis en cause, à savoir le Pr Kader Kéita, qui a noté être en réunion et a promis nous rappeler pour livrer sa version des faits. Bien avant, M. Nanema, responsable de la communication du CHU que nous avons rencontré, a indiqué que les retards de paiement des salaires des 800 agents logés sur le budget du CHU ne relèvent pas d'un manque de volonté du directeur Kéita, mais plutôt de procédures budgétaires longues pour le traitement des salaires des agents des EPN. Toutefois, si l’on en croit les grévistes, qui réclament le départ de leur directeur, avant d’être porté à la tête de cet EPN, le Pr Kader Kéita aurait détourné l'argent des bourses des étudiants de l'INFAS et orchestré lui-même l'incendie de son bureau "pour effacer les traces". Ce professeur de médecine qui, à leur avis, « n'a pas une bonne presse dans le milieu de la santé en Côte d'Ivoire » se retrouve face à une grogne qui risque de l’emporter. Sa réaction est attendue.
M.T.T
Usagers de soins abandonnés. Médecins, Infirmiers, Sages-femmes et autres agents du corps para médical hors de leurs différents services et regroupés sur le parking animant un meeting. C'est la situation qui a prévalu hier au CHU de Yopougon. Au coeur de cette ambiance électrique, la protestation contre les retards intempestifs dans le paiement des différents agents logés sur le budget de cet EPN (Etablissement Public à caractère National), Contrairement à leurs collègues des CHU de Trechville et de Cocody, ceux de Yopougon se retrouvent encore à courir après le salaire du mois de décembre. "Nous ne comprenons pas pourquoi, alors que les camarades des deux autres CHU d'Abidjan sont payés correctement chaque fin de mois, c'est toujours à Yopougon, qu'il y a des problèmes", s'indigne Assi Jean Claude. Si l'on en croit le secrétaire local du Syndicat National des Infirmiers de Côte d'Ivoire (Synici), les retards sont récurrents au CHU de Yopougon et ont fini par se muer en une règle. Livrant ainsi les agents aux usuriers pour pouvoir honorer les dépenses de leurs ménages. Dans ce contexte, le retard du mois de décembre apparait comme le dysfonctionnement de trop. D'où la grogne d'hier qui a paralysé les activités de soins et livré les malades à eux-mêmes. Tous les services ont été fermés. Même le bloc opératoire n'a pas échappé à la furia des grévistes. "Nous ne travaillons pas parce que nous courons pour chercher de quoi nous permettre d'honorer nos différentes charges familiales dignement", nous a lancé Anzian Kadjo, Surveillant adjoint du bloc opératoire. De son coté, le leader du Synici, Boko Kouaho, lui-même agent du CHU de Yopougon, a noté que ces retards permanents sont à imputer à "la négligence notoire du directeur, le Pr Kader Kéita". Selon ce leader syndical, ce retard de trop se justifie par le non dépôt des états financiers de la part du contrôleur budgétaire. "Avant son départ pour une mission, Mme Cissoko n'a pas fait les états financiers. Il appartenait à l'administration de prendre les dispositions pour que l'intérim soit assuré pour l'exécution des états financiers. Ce qui n'a pas été fait. C'est pourquoi je parle de négligence notoire qui fait de nous des abonnés permanents aux retards dans le paiement des salaires", explique-t-il. Autre motif de la grogne des agents du CHU de Yopougon, les primes annuelles qui seraient insignifiantes". Comparativement à celles allouées aux agents des deux CHU d'Abidjan et autres structures sanitaires de la commune. "A la PMI de Yopougon-Attié, les primes annuelles sont fixées à 150.000 F là où nous, qui exerçons au CHU, ne percevons que 60.000 F. C'est insignifiant", scande le Dr N'Dri. Sur ces différents points, nous n'avons pu avoir la réaction du mis en cause, à savoir le Pr Kader Kéita, qui a noté être en réunion et a promis nous rappeler pour livrer sa version des faits. Bien avant, M. Nanema, responsable de la communication du CHU que nous avons rencontré, a indiqué que les retards de paiement des salaires des 800 agents logés sur le budget du CHU ne relèvent pas d'un manque de volonté du directeur Kéita, mais plutôt de procédures budgétaires longues pour le traitement des salaires des agents des EPN. Toutefois, si l’on en croit les grévistes, qui réclament le départ de leur directeur, avant d’être porté à la tête de cet EPN, le Pr Kader Kéita aurait détourné l'argent des bourses des étudiants de l'INFAS et orchestré lui-même l'incendie de son bureau "pour effacer les traces". Ce professeur de médecine qui, à leur avis, « n'a pas une bonne presse dans le milieu de la santé en Côte d'Ivoire » se retrouve face à une grogne qui risque de l’emporter. Sa réaction est attendue.
M.T.T