La presse ivoirienne est "déjà en campagne" pour l'élection présidentielle désormais prévue pour fin février-début mars 2010, a relevé mardi Reporters sans frontières (RSF), appelant les médias au "professionnalisme" pour éviter les "dérapages du passé". "La date officielle de l'élection présidentielle a certes été repoussée, mais la presse est d'ores et déjà en campagne", souligne dans un communiqué l'organisation de défense de la presse, rendant compte d'une mission effectuée en novembre dans le pays.
"A l'approche d'une période électorale délicate et décisive, nous appelons la profession à mieux respecter l'éthique journalistique et défendre l'indépendance éditoriale", poursuit-elle.
"Nous gardons en mémoire les sombreux dérapages du passé (invectives, appels aux saccages, etc.) aussi bien dans la presse écrite que sur la télévision publique. Cela ne doit pas se reproduire", insiste-t-elle, annonçant qu'elle mènera un travail d'observation des médias pendant la prochaine campagne. Sans cesse reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui a coupé le pays en un nord FN et un sud loyaliste. Des organisations de la société civile ivoirienne ont dénoncé la semaine dernière "un parfait déséquilibre" sur la télévision publique RTI au profit du camp du président Laurent Gbagbo. Le parti de l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié a fustigé récemment "la caporalisation" de la RTI. L'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, également candidat, a aussi réclamé "l'équité de traitement", demandant à l'ONU "des mises en garde ou des sanctions". Dans le camp présidentiel, on fait valoir que la télévision publique ne diffuse plus au nord où, rappelle RSF, "se sont développées des radios et des télévisions pirates appartenant aux ex-rebelles".
AFP
"A l'approche d'une période électorale délicate et décisive, nous appelons la profession à mieux respecter l'éthique journalistique et défendre l'indépendance éditoriale", poursuit-elle.
"Nous gardons en mémoire les sombreux dérapages du passé (invectives, appels aux saccages, etc.) aussi bien dans la presse écrite que sur la télévision publique. Cela ne doit pas se reproduire", insiste-t-elle, annonçant qu'elle mènera un travail d'observation des médias pendant la prochaine campagne. Sans cesse reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui a coupé le pays en un nord FN et un sud loyaliste. Des organisations de la société civile ivoirienne ont dénoncé la semaine dernière "un parfait déséquilibre" sur la télévision publique RTI au profit du camp du président Laurent Gbagbo. Le parti de l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié a fustigé récemment "la caporalisation" de la RTI. L'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, également candidat, a aussi réclamé "l'équité de traitement", demandant à l'ONU "des mises en garde ou des sanctions". Dans le camp présidentiel, on fait valoir que la télévision publique ne diffuse plus au nord où, rappelle RSF, "se sont développées des radios et des télévisions pirates appartenant aux ex-rebelles".
AFP