Le porte-parole du chef de l’Etat, Gervais Coulibaly, par ailleurs directeur de campagne adjoint du candidat Laurent Gbagbo chargé de la mobilisation et de la société civile reste déterminé à aller aux élections le plus vite. De ce fait, il ne partage pas l’avis de certains partisans de Laurent Gbagbo et du Fpi qui se montrent hostiles à l’organisation d’un scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Profitant d’une rencontre avec un mouvement de soutien à Laurent Gbagbo, Gervais Coulibaly a tenu à prévenir le candidat de la mouvance présidentielle sur le report successif des élections qui pourraient jouer contre lui. « Le président Laurent Gbagbo n’a pas intérêt à faire trainer les élections parce qu’il sait qu’en politique, au moment où c’est bon, il faut y aller. Si vous attendez, il y a possibilité de revirement. (…) ça n’arrange pas » a fait savoir le porte-parole de Gbagbo (cf : Nord Sud du 09 décembre 2009). Apparemment, l’enfant de Katiola semble plus réaliste et mature que ses aînés. Il est conscient que plus le temps passe, plus les populations peuvent être édifiées sur la politique mensongère de son mentor. Elles pourraient savoir par exemple que pendant toutes ces années, Laurent Gbagbo et le Fpi les ont roulés dans la farine. Ce qui bien sûr va jouer contre Laurent Gbagbo. Car toutes ses promesses à savoir, l’école gratuite, l’assurance maladie universelle, la vente du café et cacao à 3000Fcfa… ne sont qu’un leurre. Des illusions vendues au peuple pour accéder au pouvoir et s’y maintenir éternellement. Aujourd’hui, on fait passer Laurent Gbagbo pour un combattant, un ‘’Woudy’’. Alors que des ivoiriens ont été sacrifiés au profit de la sauvegarde du fauteuil de Laurent Gbagbo. Le temps étant l’autre nom de Dieu, comme l’a dit le chef de l’Etat, il faut éviter que ce temps finisse par dévoiler le candidat de la majorité présidentielle. La solution proposée par le directeur de campagne adjoint de Laurent Gbagbo, c’est d’organiser le plus tôt les élections . Cependant, n’y a-t-il pas lieu de savoir si la situation actuelle n’est pas déjà compromettante pour le candidat Laurent Gbagbo qui, après près de 10 ans de gestion du pouvoir, n’a servi que la guerre, les déchets toxiques, les résultats catastrophiques à l’école, les grèves intempestives dans tous les secteurs d’activités, l’achat de conscience etc… . Seules les élections justes et transparentes pourront répondre à cette interrogation
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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