Toulépleu, à la frontière libérienne, comme ailleurs en Côte d'Ivoire, le contentieux sur les listes électorales occupe le quotidien des Ivoiriens. Mais à la pratique, l'opération prévue pour durer seulement un mois, semble être un parcours du combattant. Tellement, les difficultés sont nombreuses. Hier, dans la matinée, Roger Kokan, proche du président du conseil économique et social (Ces), Laurent Dona Fologo, par ailleurs, président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp), nous a joint pour nous informer des difficultés auxquelles les populations de Toulepleu sont confrontées. "Ce n'est pas facile, a-t-il d'entrée de jeu indiqué. Dans la sous-préfecture de Péhé, sur 1533 cas, seulement 416 ont été réglés. Les autres sont bloqués parce qu'on leur demande un certificat de nationalité. Or, cela exige la pièce d'un des parents. Pour une zone ravagée par la guerre, où voulez-vous que les gens aillent trouver ces pièces ? Ce n'est pas normal ". Face à cette situation sombre, il en appelle à la compréhension de la Cei pour qu'une solution soit trouvée. Sinon, dira-t-il, de nombreux Ivoiriens, ne pourront non seulement pas accomplir leur droit constitutionnel, mais aussi, ils seront des sans-papiers. Au regard des causes qui ont sous-tendu la guerre en Côte d'Ivoire, il a émis le vœu de voir le chef de l'Etat s'impliquer personnellement pour que des Ivoiriens ne soient pas frustrés. Par ailleurs, il a ajouté que le Secrétaire général du gouvernement, Tiéoulou Félix ne ménage aucun effort pour assister ses parents. Osons croire que ce cri de cœur parviendra à la Commission électorale indépendante qui, il n'y a pas longtemps, a réaffirmé vouloir traiter les contentieux avec " compassion, amour, mais avec rigueur ". Est-il superfétatoire de dire que le délai d'un mois accordé aux contentieux pose problème, eu égard au nombre sans cesse croissant des écueils qui ne manquent de se dresser sur le chemin du processus de sortie crise.
Tché Bi Tché
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