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Politique Publié le mercredi 16 décembre 2009 | L’expression

Le maire Fpi chasse les commissaires de la Cei

Le premier magistrat de la commune de Sassandra, Libi Koita, a décidé de faire entrave au processus électoral. La figure de proue de la campagne du chef de l’Etat a éconduit les commissaires régionaux de la Commission électorale indépendante (Cei) venus recueillir les réclamations des requérants qui n’ont pu avoir les noms sur la liste électorale provisoire. La raison. Il soutient que les commissaires régionaux ne sont pas, selon lui, des Ivoiriens. «Nous avons eu maille à partir avec le maire le1er décembre à Dakpadou, village du département de Sassandra. Nous étions allés recevoir les réclamations des requérants lorsque débarquent dans le centre le maire et sa suite. Nous déclinons notre identité et nos mandats. Contre toute attente, le maire entre dans une colère noire et nous rabroue, nous accusant d’étrangers, de rebelles à la solde de Ouattara. Pour dissiper toute présomption sur notre «ivoirité» nous brandissons l’ordre de mission sur lequel il jette un regard furtif puis se convainc que les noms qui y figurent sont à consonance nordique. D’un ton qui ne laisse place à aucune réplique, il nous intime l’ordre de quitter immédiatement le village», raconte Magandjé Fofana, commissaire régional de la Cei.

Selon d’autres témoignages, à Sagbo, un autre village du même département, les commissaires de la Cei ont également essuyé le courroux du maire qui les a fait déloger par ses partisans.

Qu’est-ce qui peut expliquer les agissements du premier magistrat de la ville de Sassandra? Selon des commissaires refoulés, le maire a installé des comités chargés de recevoir les requérants dans des villages avec pour objectif de procéder au tri des noms avant de les transmettre à la Cei. Joint au téléphone, le maire Libi Koita réfute toutes ces allégations. Selon lui, ce sont les villageois qui, surpris de constater que ces agents ne connaissaient pas le nom de leur premier responsable départemental de la Cei, ont douté de leur crédibilité. En plus, huit jours de travail, soutient-il, sont apparus trop courts aux yeux des villageois qui les ont purement refoulés. «J’ai réglé ce problème avec le président Robert Beugré Mambé», s’est-il dédouané.



Dosso Mourlaye, Correspondant régional
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