La campagne sur la nationalité du président du Rdr a cours depuis quelques jours dans la presse. Une nouvelle étape vient d'être franchie avec la saisine du Conseil constitutionnel.
L'institution dirigée par Paul Yao-N'dré devra statuer sur la requête à partir du moment où elle respecte la procédure prévue en la matière. Il est évident qu'elle n'aura d'autre choix que de la rejeter. Cela, pour rester conforme à la logique de réconciliation qui a emmené le président de la République à utiliser l'article 48 de la Constitution pour déclarer éligibles tous les signataires de l'accord politique de Marcoussis, dont M. Ouattara. Le Conseil ne peut non plus ignorer qu'à quelques mois d'une élection tant espérée par la Côte d'Ivoire et toute la communauté internationale, tout retour en arrière sera synonyme d'un véritable saut dans l'inconnu. Et Laurent Gbagbo qui se targue d'avoir mis fin à l'exclusion peut-il accepter que son « ami » Paul Yao-N'dré le prenne à contre-pied ? Rien n'est moins sûr. A l'évidence, la manœuvre de Robert Gbaï Tagro n'a pas beaucoup de chance d'aboutir à la mise à l'écart du candidat de la case verte. Mais, elle permettra sans aucun doute à son initiateur de faire entendre sa voix dans une campagne où il n'est pas candidat. Le harcèlement juridique contre M. Ouattara pourrait lui donner une petite place, même temporaire, dans l'espace médiatique du candidat Laurent Gbagbo. Ne dit-on pas que « l'ennemi de mon ennemi est mon ami ». Un coup médiatique qui, cependant, a un goût amer pour ceux qui espéraient que la crise avait permis aux Ivoiriens de devenir plus tolérants les uns envers les autres.
Kesy B. Jacob
L'institution dirigée par Paul Yao-N'dré devra statuer sur la requête à partir du moment où elle respecte la procédure prévue en la matière. Il est évident qu'elle n'aura d'autre choix que de la rejeter. Cela, pour rester conforme à la logique de réconciliation qui a emmené le président de la République à utiliser l'article 48 de la Constitution pour déclarer éligibles tous les signataires de l'accord politique de Marcoussis, dont M. Ouattara. Le Conseil ne peut non plus ignorer qu'à quelques mois d'une élection tant espérée par la Côte d'Ivoire et toute la communauté internationale, tout retour en arrière sera synonyme d'un véritable saut dans l'inconnu. Et Laurent Gbagbo qui se targue d'avoir mis fin à l'exclusion peut-il accepter que son « ami » Paul Yao-N'dré le prenne à contre-pied ? Rien n'est moins sûr. A l'évidence, la manœuvre de Robert Gbaï Tagro n'a pas beaucoup de chance d'aboutir à la mise à l'écart du candidat de la case verte. Mais, elle permettra sans aucun doute à son initiateur de faire entendre sa voix dans une campagne où il n'est pas candidat. Le harcèlement juridique contre M. Ouattara pourrait lui donner une petite place, même temporaire, dans l'espace médiatique du candidat Laurent Gbagbo. Ne dit-on pas que « l'ennemi de mon ennemi est mon ami ». Un coup médiatique qui, cependant, a un goût amer pour ceux qui espéraient que la crise avait permis aux Ivoiriens de devenir plus tolérants les uns envers les autres.
Kesy B. Jacob