Les jours prochains risquent de s’annoncer difficiles pour le sieur Yao Bi Soupé. Suite à une dénonciation calomnieuse sur la personne de M. Moussa Traoré, le RDR a décidé de porter plainte contre le directeur local de campagne de Laurent Gbagbo à Sinfra. M. Yao Bi a fait mettre aux arrêts à la brigade de la gendarmerie de Kononfla (département de Sinfra) M. Moussa Traoré, réparateur de radio. Le directeur de campagne de Laurent Gbagbo a dénoncé M. Traoré comme un citoyen malien qui s’est fait inscrire sur la liste provisoire électorale. Le sieur Yao Bi qui voulait certainement régler des comptes politiques- M. Traoré est militant du RDR- a requis deux agents de la brigade de la gendarmerie de Kononfla contre le réparateur de radio. Ces gendarmes ont perquisitionné sans mandat pendant deux heures le domicile de M. Moussa Traoré à Bendefla, dans la sous-préfecture de Bazré. Cette perquisition n’ayant rien donné, M. Moussa Traoré fut conduit au poste de gendarmerie devant le commandant de brigade où il est rejoint par ses parents. Ceux-ci ont apporté avec eux, le certificat de nationalité de l’interpellé, sa carte d’électeur de l’année 1995, sa carte d’électeur de l’année 2000, son récépissé de demandeur de la carte nationale d’identité de 2009, son extrait de naissance et une photocopie de la carte nationale d’identité de sa mère. Devant tant de preuves, le commandant de brigade a dû ordonner la libération de ce militant du RDR, le même jour à 15 h. Mais la direction du RDR saisie, n’a pas voulu laisser cette fois-ci, cette affaire impunie. Elle a décidé par l’intermédiaire de la direction centrale de campagne chargée des questions juridiques et institutionnelles de porter plainte contre le sieur Yao Bi Soupé Valentin. Me Soungalo Coulibaly, le directeur central adjoint de campagne chargé des questions juridiques et institutionnelles est a pied d’œuvre depuis hier pour faire parvenir la plainte aux autorités judiciaires afin que le directeur local de campagne de Laurent Gbagbo réponde de ses actes devant la justice. Interrogé, le colonel Houga Bi, directeur départemental de campagne du docteur Alassane Dramane Ouattara et maire de Sinfra, a tenu à faire cette mise en garde : « Nous disons au FPI de retenir leurs extrémistes. Car, les extrémistes, il y en a aussi au RDR. La prochaine fois, nous serons obligés de réagir. Nous demandons aux responsables du FPI de s’occuper de leurs militants au lieu de s’adonner à la calomnie et au mensonge. Ils rendraient service à leur parti et à leur candidat ». C’est le cas de rappeler que la contestation de nationalité se fait devant les CEI locales puis devant le juge et non à la gendarmerie. En la matière, seul le juge de droit commun est habilité à connaître les affaires touchant la nationalité d’un citoyen. Il appartient aux militants du FPI d’emprunter cette voie s’ils tiennent vraiment à ce qu’il y ait des élections dans un délai en Côte d’Ivoire. Le reste n’est que voie de fait. Et la loi prévoit des sanctions contre.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly