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Politique Publié le samedi 26 décembre 2009 | Le Temps

Desordre, lacunes sur la liste electorale provisoire - Un sabotage organisé

Les communautés nationale et internationale mettent la pression sur les autorités ivoiriennes pour vite organiser les élections. A cet effet, la dernière réunion du Cadre permanant de concertation (Cpc) tenue à Ouagadougou a annoncé la présidentielle pour février début mars. Mais cette échéance pouvait ne pas être respectée. Dans la mesure où, il y a encore des problèmes à résoudre. C'est le cas de la liste électorale provisoire. Depuis sa publication, l'on constate des lacunes, des anomalies inexplicables. Or ce sont des problèmes qu'il faut résoudre. Afin d'éviter que les élections soient bâclées puissent entrainer ainsi une nouvelle crise post électorale. Le premier problème noté dans l'affichage des listings se situe au niveau de la confusion dans les centres. Des personnes identifiées dans leurs villages, communes ou sous-préfectures, se sont retrouvées dans des centres loin des lieux où elles se sont fait enrôler. A Abidjan, l'on a noté plusieurs cas d'Ivoiriens qui se sont inscrits à Abidjan Nord (Yopougon, Adjamé, Attécoubé, Cocody, Abobo, Plateau) et qui se sont retrouvés sur des listes à Abidjan Sud c'est-à-dire à Treichville, à Marcory, à Koumassi et à Port-Bouët. Et vice versa. C'est le cas aussi de Nidrou, village de l'honorable Déhé Gnahou, dans la sous-préfecture de Duékoué. Dans ce village, l'indignation des habitants est à son comble. La colère des populations est due au fait que plus de 400 personnes recensées dans ledit village se sont retrouvées non sur les listings de leur centre, mais plutôt sur celle d'une autre sous-préfecture. Ce qui signifie que les personnes en question ne pourront pas voter les candidats de leur choix, dans leur sous-préfecture. Et les choses se compliquent lorsqu'on avance dans les contrées reculées. Des villages entiers se sont retrouvés dans une situation de contentieux, car les personnes recensées ne figurent sur aucun listing. A la Commission nationale électorale, l'on rassure et met cette défaillance sur le compte d'une simple " omission " qui sera rapidement corrigée. Mais la vérité est qu'à ce niveau aussi, la Sagem, habitée par la hâte, n'a pas pris soin de faire les choses de façon méticuleuse dans ces villages. Le problème des valises s'y étant posé, la Sagem s'est contentée de procéder à la va vite. D'autres anomalies tout aussi incompréhensibles sont susceptibles, à défaut de la plomber, de perturber gravement l'acquisition de la carte nationale d'identité et la carte d'électeur. Le sésame, selon des observateurs avertis, dit on, d'une Côte d'Ivoire pacifiée. Quelles pièces peut-on produire à partir de formulaires sur lesquelles on ne retrouve ni la photo du pétitionnaire ni sa signature ? Certains formulaires ne comportent pas de code. Pourtant, c'est le code qui désigne le centre de collecte ayant accueilli le pétitionnaire. Un centre dans lequel il est censé retirer ses papiers d'identité en tant que citoyen et électeur. En d'autres termes, en l'absence de ce code, il serait difficile de l'affecter dans un centre pour retirer ses pièces ou dans un bureau de vote pour accomplir son devoir de citoyen. Par ailleurs, certains codes ont été affectés à plusieurs centres de collecte. Si bien qu'on court le risque d'entasser les pétitionnaires dans le même centre de collecte. Ce qui pourrait être à l'origine d'un véritable cafouillage lors du retrait des papiers ou la constitution des bureaux de vote. Tout le monde est d'accord qu'il faut organiser des élections justes, équitables, transparentes, incontestées et acceptées par tous. On risque de biaiser le processus. La preuve, est que l'affichage de la liste électorale provisoire fait apparaître des personnes étrangères. Et pourtant, elles ne sont pas concernées par l'opération électorale en Côte d'Ivoire. Ce qui fâche dans cette situation, c'est que des Ivoiriens se trouvent sur la liste des contentieux. C'est-à-dire qu'on ne les retrouve sur aucun fichier. Que dire du contentieux électoral ? La période d'un mois est trop courte pour qu'on puisse vider le contentieux électoral. La preuve est que cette période prend fin aujourd'hui. Beaucoup de personnes, se trouvant dans les cas litigieux, n'ont pu régulariser leur situation. Faute de papier judicaire. Puisque les greffiers étaient en grève. Pendant un mois, l'appareil judicaire était bloqué. Espérons toutefois que les structures en charge de l'organisation des élections soient habitées par la sagesse pour la prolongation du contentieux électoral. Il y va de la survie de la Nation ivoirienne.
Y. Gbané

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