La loi, dans le principe qui la caractérise, est générale et impersonnelle. Elle n'est donc pas faite contre ou pour un citoyen quelconque. C'est pourquoi, dans le règlement des questions identitaires, qui a ou qui aurait enclenché la crise que vit la Côte d'Ivoire depuis 2002, que l'on soit éveillé et que la loi soit appliquée. Evidemment à tous les Ivoiriens. Et surtout à ceux d'entre eux qui ont utilisé ou usé à un moment ou à un autre de leur existence de papiers (extrait ou acte de naissance) qui, en réalité, ne sont pas les leurs .Ils sont nombreux et on peut les compter par dizaine des milliers. Ces personnes "circulent" avec des papiers appartenant effectivement, qui à un frère, qui à un cousin, à une nièce ou à un neveu etc. Ces personnes, par un "accord familial" sont allés à l'école ou même occupent de hauts postes avec des papiers qui ne sont pas les leurs. Aujourd'hui, avec le système de croisement des fichiers, en vue d'établir et de fournir la liste électorale définitive, la CEI découvre des fraudeurs. Par milliers même. En effet, il existe aujourd'hui en Côte d'Ivoire et personne ne l'ignore, des cadres qui exercent, tant dans l'Administration publique que privée ; avec des extraits de naissance appartenant à autrui. Et cet "autre" s'étant fait identifier et enrôler, la CEI se trouve avec des personnes physiquement différentes mais avec les mêmes noms et prénoms aussi avec les mêmes noms et prénoms des père et mère. La fraude dans ce cas d'espèce est manifeste .Et la loi doit s'appliquer dans toute sa rigueur à ces personnes
Liah Ignace
Liah Ignace