Le contentieux sur la liste électorale sera-t-il poursuivi ? Les élections sont-elles toujours possibles pour fin février ? La Cei a-t-elle reçu les financements attendus de l`Etat ? C`est à toutes ces questions que M. Bamba Yacouba, porte-parole adjoint de la Cei, répond dans ce bref entretien réalisé par téléphone
Monsieur le porte-parole adjoint, à la lecture de votre communiqué de cette semaine, il apparaît clairement que l`idée d`une prorogation du délai consacré à la gestion du contentieux n`est pas à exclure. Pouvez-vous nous expliquer ?
Vous avez bien lu, nous n`excluons rien pour l`instant. Mais nous n`avons rien décidé pour l’instant. Nous n’avons pas encore décidé s`il y aurait prorogation ou pas.
Vous connaissez les ambitions de la Cei, nous voulons organiser des élections ouvertes au plus grand nombre d`Ivoiriens. C`est donc un souci constant de faire en sorte que tous les Ivoiriens soient effectivement dans les conditions pour participer aux différents scrutins.
Comme indiqué dans le communiqué, la Cei a pu relever que certaines difficultés indépendantes de la volonté des requérants et de la Cei ont entraîné des effets collatéraux sur le processus et particulièrement sur la gestion du contentieux de la liste électorale. Nous allons donc étudier la situation, à la lumière de toutes les données que nous aurons, de manière à décider si oui ou non on peut accorder une rallonge de quelques jours à ceux qui souhaitent régulariser leur inscription sur la liste électorale. Mais je tiens à souligner de deux traits que nous veillerons à ce que cela n`ait aucune incidence ou répercussions sur le chronogramme arrêté à Ouagadougou le 3 décembre dernier. A savoir la mise à disposition de la liste électorale définitive et des cartes d`électeurs fin janvier, la distribution des cartes, début février et le premier tour de la présidentielle fin février début mars.
C`est donc une question que nous allons étudier minutieusement. Définir les contours, voir la durée, ce que nous pouvons accepter. Car vous comprenez que dans la situation actuelle, on ne peut plus aller de report en report. Les superviseurs de la Cei vont rentrer et c`est avec eux que nous allons examiner la situation.
Par principe, la Cei est militante pour un processus électoral inclusif. Nous ne travaillons pas pour un parti politique mais pour tous les Ivoiriens. Lors de l`opération du recensement, on a été confronté à un problème similaire. On l`a réglé avec sérénité. On fera la même chose pour la gestion du contentieux.
Peut-on, au terme du délai initial prévu pour le contentieux, savoir combien de cas ont été déjà traités à ce jour ?
Tous les superviseurs arrivent, chacun va nous faire un point précis de la situation et on vous dira, après, ce qui a été fait. Nous sommes la Cei et quand on avance un chiffre, il doit refléter la réalité.
Qu`est-ce qui vous dit qu`une prorogation du contentieux ne va pas avoir de répercussions sur le calendrier électoral ?
Nous allons peser le pour et le contre, faire un examen approfondi. Si nous constatons que la prolongation du délai du contentieux va gêner le chronogramme électoral, on arrête, on ne fera pas de rallonge. Car il nous faut faire coïncider la nécessité d`organiser des élections ouvertes au timing consensuel imposé par le Cpc. A ce propos, la Cei va désormais dénoncer publiquement toutes les entraves. D`où qu`elles viennent.
Vous faites allusion à qui ?
A personne en particulier. Mais s`il y a blocage, on va dire qui bloque. Ça peut être le fait d`un opérateur technique, des hommes politiques. Nous ne porterons pas de gants contre ceux qui veulent nous tourner en bourrique.
La question du financement du processus était une préoccupation essentielle de la Cei à Ouaga. Le 15 décembre, l`Etat devrait mettre à votre disposition des fonds en urgence. Cela a-t-il été fait ?
Il y a eu des fonds qui ont été dégagés. Nous avons reçu la première tranche des fonds attendus. Je ne vous dirai pas le montant. Mais c`est grâce à cet argent que nous avons pu payer les commissaires locaux de la Cei qui se plaignaient au début du mois. Le gouvernement nous a promis qu`il ferait d`autres gestes dans ce sens. La Cei en prend acte. Vous savez, on a toujours besoin d`argent pour travailler efficacement. Mais tant que ce n`est pas un obstacle, nous n`en faisons pas un problème. Si on est coincé, on le dira pour que tout le monde sache.
La présidentielle fin février début mars. Peut-on toujours y croire ?
On peut y croire. On y travaille tous les jours dans cette perspective. Lorsque nous allons épuiser le contentieux et qu`on va avoir la liste électorale définitive en fin janvier, on déterminera avec précision la date du premier tour de la présidentielle. Car c`est à partir de cette date qu`on aura une lisibilité sur le reste du processus.
Propos recueillis Akwaba Saint Clair
Monsieur le porte-parole adjoint, à la lecture de votre communiqué de cette semaine, il apparaît clairement que l`idée d`une prorogation du délai consacré à la gestion du contentieux n`est pas à exclure. Pouvez-vous nous expliquer ?
Vous avez bien lu, nous n`excluons rien pour l`instant. Mais nous n`avons rien décidé pour l’instant. Nous n’avons pas encore décidé s`il y aurait prorogation ou pas.
Vous connaissez les ambitions de la Cei, nous voulons organiser des élections ouvertes au plus grand nombre d`Ivoiriens. C`est donc un souci constant de faire en sorte que tous les Ivoiriens soient effectivement dans les conditions pour participer aux différents scrutins.
Comme indiqué dans le communiqué, la Cei a pu relever que certaines difficultés indépendantes de la volonté des requérants et de la Cei ont entraîné des effets collatéraux sur le processus et particulièrement sur la gestion du contentieux de la liste électorale. Nous allons donc étudier la situation, à la lumière de toutes les données que nous aurons, de manière à décider si oui ou non on peut accorder une rallonge de quelques jours à ceux qui souhaitent régulariser leur inscription sur la liste électorale. Mais je tiens à souligner de deux traits que nous veillerons à ce que cela n`ait aucune incidence ou répercussions sur le chronogramme arrêté à Ouagadougou le 3 décembre dernier. A savoir la mise à disposition de la liste électorale définitive et des cartes d`électeurs fin janvier, la distribution des cartes, début février et le premier tour de la présidentielle fin février début mars.
C`est donc une question que nous allons étudier minutieusement. Définir les contours, voir la durée, ce que nous pouvons accepter. Car vous comprenez que dans la situation actuelle, on ne peut plus aller de report en report. Les superviseurs de la Cei vont rentrer et c`est avec eux que nous allons examiner la situation.
Par principe, la Cei est militante pour un processus électoral inclusif. Nous ne travaillons pas pour un parti politique mais pour tous les Ivoiriens. Lors de l`opération du recensement, on a été confronté à un problème similaire. On l`a réglé avec sérénité. On fera la même chose pour la gestion du contentieux.
Peut-on, au terme du délai initial prévu pour le contentieux, savoir combien de cas ont été déjà traités à ce jour ?
Tous les superviseurs arrivent, chacun va nous faire un point précis de la situation et on vous dira, après, ce qui a été fait. Nous sommes la Cei et quand on avance un chiffre, il doit refléter la réalité.
Qu`est-ce qui vous dit qu`une prorogation du contentieux ne va pas avoir de répercussions sur le calendrier électoral ?
Nous allons peser le pour et le contre, faire un examen approfondi. Si nous constatons que la prolongation du délai du contentieux va gêner le chronogramme électoral, on arrête, on ne fera pas de rallonge. Car il nous faut faire coïncider la nécessité d`organiser des élections ouvertes au timing consensuel imposé par le Cpc. A ce propos, la Cei va désormais dénoncer publiquement toutes les entraves. D`où qu`elles viennent.
Vous faites allusion à qui ?
A personne en particulier. Mais s`il y a blocage, on va dire qui bloque. Ça peut être le fait d`un opérateur technique, des hommes politiques. Nous ne porterons pas de gants contre ceux qui veulent nous tourner en bourrique.
La question du financement du processus était une préoccupation essentielle de la Cei à Ouaga. Le 15 décembre, l`Etat devrait mettre à votre disposition des fonds en urgence. Cela a-t-il été fait ?
Il y a eu des fonds qui ont été dégagés. Nous avons reçu la première tranche des fonds attendus. Je ne vous dirai pas le montant. Mais c`est grâce à cet argent que nous avons pu payer les commissaires locaux de la Cei qui se plaignaient au début du mois. Le gouvernement nous a promis qu`il ferait d`autres gestes dans ce sens. La Cei en prend acte. Vous savez, on a toujours besoin d`argent pour travailler efficacement. Mais tant que ce n`est pas un obstacle, nous n`en faisons pas un problème. Si on est coincé, on le dira pour que tout le monde sache.
La présidentielle fin février début mars. Peut-on toujours y croire ?
On peut y croire. On y travaille tous les jours dans cette perspective. Lorsque nous allons épuiser le contentieux et qu`on va avoir la liste électorale définitive en fin janvier, on déterminera avec précision la date du premier tour de la présidentielle. Car c`est à partir de cette date qu`on aura une lisibilité sur le reste du processus.
Propos recueillis Akwaba Saint Clair