Le village de Songon Agban, dans le district d'Abidjan, a vêtu des habits de fête, samedi dernier.
A l'occasion de la sortie officielle de la génération Bléssoué dudit village. Les catégories Bléssoué Djéhou, Bléssoué Dogba, Bléssoué Agban et Bléssoué Assoukrou ont été présentées à l'ensemble du village. A travers une cérémonie qui consacre la maturité des jeunes gens. Qui seront désormais considérés comme membres à part entière de la communauté villageoise de Songon Agban. Les différents guerriers (deux par catégorie) accompagnés de leurs camarades, par une danse particulière, ont parcouru tout le long de la voie principale du village. Qui pour l'occasion était jonchée "d'obstacles et pièges" que seuls, les initiés peuvent voir. Le but étant d'éprouver la résistance et le courage des guerriers. Qui, une fois, les pièges déjoués, permettent à toutes leurs catégories de jouir de leurs droits coutumiers. A savoir, le droit à s'exprimer devant l'assistance, le droit à posséder une parcelle de terre, un lot dans le village ou de participer aux obsèques d'un membre de sa famille. Il a donc fallu 3 heures au "Taproyan gbogbo", le chef guerrier et son "Taproyan n'min lépan" (le second chef guerrier), au rythme des tambours, parcourir les près de 500 mètres qui vont d'un bout du village à l'autre. C'est le temps qu'a mis Bouali Agbo Joseph, sapeur-pompier militaire de son état et chéf guerrier des Bléssoué Assoukrou. Là où le citoyen ordinaire mettrait à peine 10 minutes. "C'est ça aussi le mystère de la fête de génération", a lancé tout souriant Sané Roger, animateur-speaker en langue Ebrié à Radio Yopougon. Selon lui, c'est une fête en pays Tchaman qui consacre la maturité de la classe d'âge.
Et c'est un passage obligé pour être considéré comme fils ou fille du village, a-t-il fait savoir. C'est pourquoi, avance-t-il, la fête de génération se prépare durant 3 à 4 ans et plus même. L'on comprend aisément que certains fils du village aient fait le déplacement depuis l'Europe jusqu'à Songon Agban. Pour cette étape qui confirme leur intégration dans la communauté. C'est le cas pour Louis Akassou, fils du village vivant en Italie qui a tenu à être présent aux côtés de ses promotionnaires de la catégorie Bléssoué Assoukrou. A la fin de la procession des initiés, les chefs guerriers ont reçu de nombreux présents des mains des femmes de leur classe d'âge. Qui consacrent ainsi leur entrée officielle dans la communauté du village.
Frank Toti
A l'occasion de la sortie officielle de la génération Bléssoué dudit village. Les catégories Bléssoué Djéhou, Bléssoué Dogba, Bléssoué Agban et Bléssoué Assoukrou ont été présentées à l'ensemble du village. A travers une cérémonie qui consacre la maturité des jeunes gens. Qui seront désormais considérés comme membres à part entière de la communauté villageoise de Songon Agban. Les différents guerriers (deux par catégorie) accompagnés de leurs camarades, par une danse particulière, ont parcouru tout le long de la voie principale du village. Qui pour l'occasion était jonchée "d'obstacles et pièges" que seuls, les initiés peuvent voir. Le but étant d'éprouver la résistance et le courage des guerriers. Qui, une fois, les pièges déjoués, permettent à toutes leurs catégories de jouir de leurs droits coutumiers. A savoir, le droit à s'exprimer devant l'assistance, le droit à posséder une parcelle de terre, un lot dans le village ou de participer aux obsèques d'un membre de sa famille. Il a donc fallu 3 heures au "Taproyan gbogbo", le chef guerrier et son "Taproyan n'min lépan" (le second chef guerrier), au rythme des tambours, parcourir les près de 500 mètres qui vont d'un bout du village à l'autre. C'est le temps qu'a mis Bouali Agbo Joseph, sapeur-pompier militaire de son état et chéf guerrier des Bléssoué Assoukrou. Là où le citoyen ordinaire mettrait à peine 10 minutes. "C'est ça aussi le mystère de la fête de génération", a lancé tout souriant Sané Roger, animateur-speaker en langue Ebrié à Radio Yopougon. Selon lui, c'est une fête en pays Tchaman qui consacre la maturité de la classe d'âge.
Et c'est un passage obligé pour être considéré comme fils ou fille du village, a-t-il fait savoir. C'est pourquoi, avance-t-il, la fête de génération se prépare durant 3 à 4 ans et plus même. L'on comprend aisément que certains fils du village aient fait le déplacement depuis l'Europe jusqu'à Songon Agban. Pour cette étape qui confirme leur intégration dans la communauté. C'est le cas pour Louis Akassou, fils du village vivant en Italie qui a tenu à être présent aux côtés de ses promotionnaires de la catégorie Bléssoué Assoukrou. A la fin de la procession des initiés, les chefs guerriers ont reçu de nombreux présents des mains des femmes de leur classe d'âge. Qui consacrent ainsi leur entrée officielle dans la communauté du village.
Frank Toti
