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Politique Publié le mercredi 30 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Constance Yaï répond à Gbagbo : “S`il n`y a pas élections, le peuple va mourir”

Mme Constance Yai, anciennement premier responsable du département ministériel en charge de la Famille, de la femme et de l'enfant sous la transition militaire en Côte d'Ivoire, était l'une des invités que la radio des Nations Unies (Onuci-Fm) a reçues, hier, autour d'une table ronde pour dresser le bilan politique de l'année 2009. L'ex présidente de l'Aibef était en compagnie des ministres Lida Kouassi du Cnrd, Alhassane Salif N'diaye du Rhdp et M Gauze de la Convention de la société civile. Mme Constance Yaï qui se réclame de la gauche, de l'idéologie socialiste, s'est élevée contre les propos du chef de l'Etat du genre" S'il n'y a pas d'élections, ça fait quoi ?" Avec arguments à l'appui, elle a relevé clairement la nécessité pour la Côte d'Ivoire d'avoir des élections justes et transparentes. "Je voudrais répondre au président de la République lorsqu'il dit ça fait quoi s'il n'y a pas d'élections. Je voudrais juste lui dire que si nous n'avons pas des élections, alors nous n'aurons pas renouvelé nos dirigeants. Et si nous ne renouvelons pas nos dirigeants, c'est la Côte d'Ivoire qui souffre, qui se porte mal. Si nous n'allons pas aux élections, c'est la précarité et c'est un souci pour moi. Parce que je pense être de la même famille politique que le président. Nous les militants de la gauche, nous les révolutionnaires, les socialistes, nous autres qui nous battons et qui nous engageons, c'est d'abord et avant tout pour le peuple. S'il n'y a pas d'élections, ce peuple va mourir. S'il n'y a pas d'élections, ce discrédit qui sera jeté sur notre pays aura des incidences notables sur le quotidien des Ivoiriens" a-t-elle soutenu avec hargne et détermination. Puis, elle a ajouté : "Il ne s'agit pas de punir le peuple de Côte d'Ivoire. Il s'agit d'en finir avec les souffrances des Ivoiriens. Les problèmes qu'il y a entre partis politiques ne sont pas très graves à mon avis. C'est la reconstruction des mentalités et nous allons y arriver. Mais aujourd'hui, l'urgence est d'avoir des Institutions crédibles, des moyens pour permettre à ce peuple d'être vivant. J'ai l'impression qu'il y a une notion de punition qui ne dit pas son nom. Maintenant, quitte à punir son opposition, le président de la république ne doit pas créer une certaine confusion en disant" : Il n'y aura rien". Si, il y aura des souffrances. Il faut, dans les discours, tenir compte de nos souffrances. (…) Ce que j'exprime, c'est ce que je ressens. Je parle de moi, de mon quotidien, de l'angoisse dans laquelle un certain nombre de personnes sont installées. Il faut nous rassurer. Véritablement, on a besoin de savoir que nous sommes en de bonnes mains, que nous pouvons dormir tranquille, que nous aurons de quoi scolariser nos enfants, les soigner. Je parle d'un minimum vital pour nous projeter dans le futur. Je crois que c'est peut-être pour ça aussi qu'on a des dirigeants. Les dirigeants d'un pays ont la responsabilité de prendre en compte les besoins exprimés par les populations. Donc on ne peut pas dire si on ne va pas aux élections, ça fait quoi ? Si, ça fait partie de nos souffrances", a martelé Mme Constance Yai. Propos dépoussiérés et clairs qui, sans nul doute, permettront à certains à l'avenir de doser la teneur de leurs dires.
Paul Koffi

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