La Commission Electorale Indépendante (CEI), a finalement prorogé la période de réclamation jusqu’au 06 Janvier 2010. En effet, au final de sa séance de travail du Lundi 28 Décembre 2009, elle a pris cette décision pour, dit-elle, « donner le maximum de chance aux ivoiriens. » Elle prend soin d’ajouter que « ce délai supplémentaire n’entame en rien le chronogramme indiqué lors de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation à Ouagadougou. Elle rassure que le premier tour de la présidentielle est maintenu en fin Février-début Mars 2010. Soit. Mais, l’adage africain dit que quand vous avez déjà été piqué par un serpent, vous vous méfiez du ver de terre. Ce n’est pas la première fois que la CEI donne des assurances aux Ivoiriens. Même à la veille du 29 Novembre 2009, l’on faisait croire au peuple que la présidentielle ne souffrait d’aucune situation fâcheuse au point qu’elle soit reportée. Et les ivoiriens s’étaient mis à y croire naïvement. Finalement, le report du 29 Novembre 2009 a été effectif. C’est le même scénario qui est en train d’être mis en place. A la vérité, la commission électorale indépendante ne remplit pas comme il se doit, sa mission. Elle fait le jeu des refondateurs qui, vraisemblablement, ne veulent pas aller aux élections. C’est donc leur « bras séculier ». La CEI use de subterfuges pour, chaque fois, remettre le plus tard possible, les échéances. La dernière entrevue du candidat-président avec Mambé et ses collaborateurs est en train de livrer tous ses secrets. Le chef de l’Etat aurait demandé la prorogation de la date limite du contentieux, et voilà que, la volonté du chef a été satisfaite. Même quand Mambé et ses collaborateurs affirment que cela n’affecterait pas la date du premier tour des présidentielles, il faut rester sceptique. Car au dernier moment, les décideurs évoqueront une autre situation qui crée « de toute évidence », un blocage ; et un report va s’imposer. Non, mais diantre ! Pour qui prend-on les ivoiriens ? Il faut que les politiciens arrêtent d’infantiliser le peuple. La CEI n’est pas irréprochable. Elle fait le jeu du Fpi et du camp présidentiel. Tout le démontre. Pour l’heure, l’opinion nationale et internationale sont prises à témoin. Tous attendent de voir effectivement, à la date indiquée, se tenir le premier tour des présidentielles. Il ne faudrait pas donner l’occasion aux populations ivoiriennes de dire que « ces gens sont véritablement des menteurs qui, sans honte, ont pris le pays en otage ». Il faut espérer que les refondateurs et leurs alliés, la CEI, sauront avoir la tête haute. Pour le bien du peuple d’Eburnie.
Dos
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