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Politique Publié le lundi 4 janvier 2010 | Le Mandat

Election présidentielle : Des manœuvres souterraines

Le camp présidentiel et la primature se seraient unis au sein d’un front pour assurer à Laurent Gbagbo son troisième mandat. A l’approche des prochaines joutes électorales, il faut en savoir un peu plus sur cette affaire.

Les rumeurs de plus en plus persistantes font état d’une coalition au sommet de l’Etat pour garantir la victoire de Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle. Une union serait scellée entre les chefs de la primature et de la présidence de la République en faveur de Laurent Gbagbo. C’est ce qui expliquerait la grande complicité entre le maître et l’élève. Le fils ayant rompu les amarres avec le père, s’est retrouvé à la tête d’une rébellion qui a attaqué le régime du père.

Après les échecs des différentes tentatives de Laurent Gbagbo d’humilier le fils rebelle, des tractations souterraines auraient été initiées pour une solution concertée. Avant la signature de l’accord politique de Ouaga, le partage aurait été déjà fait. Après le très prestigieux fauteuil de premier ministre, Soro aurait eu la promesse du chef de l’Etat de le remplacer à la magistrature suprême de Côte d’Ivoire. Promesse lui aurait été faite de conserver son armée qui contrôlera le pays en compagnie de celle de Laurent Gbagbo. C’est ce qui expliquerait la volte-face de Laurent quand il disait que le désarmement se ferait après les élections. Autrement dit, Soro ne sera jamais désarmé. Ce point ne serait pas à l’ordre du jour dans le plan Gbagbo-Soro. Tout le monde a pu également constater que depuis son installation à la maison blanche du Plateau, alors que sa mission était de désarmer les ex-combattants et réunifier le pays, Soro n’a plus jamais prononcé le mot désarmement. Au contraire, dès son retour de Ouaga pour le 6e CPC, il a entrepris une longue tournée dans les Casernes à travers la zone sous son contrôle. Les troupes auraient été remobilisées et la formation confiée à Chérif Ousmane, Co-zone de Bouaké et chef de la compagnie « Guepard » accélérée. Pendant ce temps, dans la zone sud, le Général Mangou multiplie les visites dans les casernes. Selon ces rumeurs, chacun des deux camps préparerait ses hommes à plus d’efficacité dans leurs actions.

Qui vise ce plan ?

Gbagbo aurait jeté toutes ses faveurs sur Soro dont il admire le courage de Woody. Pour le Woody de Mama, le fils du Nord serait mieux placé pour lui succéder à la tête de la Côte d’Ivoire.

Comme la magnanimité n’est plus de ce monde, une telle faveur mérite toujours une contrepartie.

Et Soro et ses hommes auraient été sollicités pour accompagner Laurent Gbagbo pour son troisième mandat en deux élections. Des rumeurs soutiennent qu’en cas de victoire de l’opposition, les deux armées seraient invitées à se serrer les coudes dans une action commune pour offrirla victoire à Gbagbo. Et comme Bédié et Ado n’ont pas d’armée ils seraient faciles à dompter. Ce serait aussi l’autre sens de « il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire » ou encore « il n’y a rien en face ». Le schéma viserait donc à neutraliser tous ceux qui pourraient entraver l’escalade du Woody vers son troisième mandat. Après quoi la place devait être faite à Soro pour prendre les rênes du pays. D’ailleurs, son passage à la tête de la primature serait une formation afin de le familiariser à la gestion des grands dossiers du pays. Et surtout lui permettre de maîtriser les couloirs du palais présidentiel. Et Soro même s’y prépare déjà activement. Après son armée, les FAFN, il continue de créer des mouvements de la société civile dont nous taisons pour l’instant les noms. Ces structures seront chargées, le moment venu, de ratisser auprès des populations en sa faveur. Ce sont tous ces détails comptabilisés qui auraient amené le fils de Mama à cultiver l’optimisme quant à sa victoire à la prochaine élection. Selon toujours ces mêmes sources, tout semblerait donc prêt et les chances d’aller aux urnes deviennent certaines. Mais, apprend-t-on des mêmes sources, ADO, Bédié et les autres adversaires de Laurent iraient à ces élections n’y prendraient part qu’en figurants. Leurs candidatures auraient été autorisées pour conférer à ces élections un caractère démocratique et ouvertes à tous. Alors qu’en réalité, les résultats seraient déjà connus. Les sondages auraient été commandités pour préparer les esprits des uns et des autres à la victoire de Gbagbo. Rien d’autre que ça.

Rodolphe Flaha
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