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Politique Publié le lundi 4 janvier 2010 | Le Patriote

La chefferie d’Attécoubé dit non aux intrigues du Fpi :“Nous refusons d’être utilisés contre d’autres ivoiriens”

C’est une véritable raclée que viennent de subir les émissaires de Gbagbo à Attécoubé, par les chefs Ebrié de cette commune. Venus proposer un marchandage honteux aux gardiens de la tradition d’Attécoubé, les députés Odette Lohourougnon et Zalo Monet, ont été renvoyés à leurs copies. Débutée aux environs de 16h30, la réunion s’est terminée dans une lourde atmosphère, laissant sur leur faim les émissaires des refondateurs. La chefferie Atchan n’a pas accepté d’être complice des intrigues et agitations dont se rendent coupables le FPI et ses sbires autour du contentieux sur la liste électorale. Elle a tenu à haute et intelligible voix aux émissaires de Laurent Gbagbo. En effet, lundi dernier, les deux députés de la commune ont rencontré, à l’ancienne résidence d’Odette Lohourougnon, sise à la cité Fairmont, les notabilités des cinq villages qui composent la communauté Atchan que sont Agban-village, Attécoubé, Abobo-Doumé, Santé et Lokodjoro, pour leur demander d’aider le FPI à démasquer les fraudeurs de la nationalité qui se sont inscrits sur la liste électorale. Selon nos sources, tous les chefs se sont faits représenter par leurs notables. Celui d’Abobo-Doumé a même brillé par son absence. Après les civilités dans la pure tradition Atchan, c’est la députée Lohourougnon Odette qui a pris la parole pour donner les nouvelles. Tout de suite, par ses propos vagues et évasifs, les chefs se rendent compte de l’escroquerie morale qu’elle veut leur faire subir. C’est ainsi qu’un notable de Santé a dit : « Vous dites que ce qui se passe n’est pas bien. Et de vous aider. Qu’est-ce que vous voulez que nous fassions ? ». Dès lors, elle prend son courage et fait un aveu de taille. « Si on ne fait rien, le Monsieur du RDR (ADO) va gagner. Aidez-nous à dénoncer les fraudeurs qui se sont inscrits sur la liste électorale » a-t-elle dit, à en croire notre source. La réponse ne s’est pas fait attendre. « Vous nous avez mis de côté lors de l’enrôlement, aujourd’hui vous venez nous voir. Vous voulez nous utiliser pour faire un travail contre d’autres personnes. Ce n’est pas normal. Si l’administration a donné des pièces à quelqu’un, comment un chef de village peut les lui arracher ? Est-ce que vous vous êtes entendus avec les autres candidats sur la question ? » s’est interrogé un notable. Au lieu de répondre à cette question capitale, les émissaires de Gbagbo rentrent dans des considérations tribales et tentent de faire croire à leurs hôtes que les Ebrié sont menacés avec l’arrivée d’ADO au pouvoir. A cette considération dangereuse, les chefs ont répondu que « c’est Dieu qui donne le pouvoir ». Le moins qu’on puisse dire c’est que les échanges ont été très houleux entre les deux députés et leurs hôtes. Toute honte bue, la députée Lohourougnon, par ailleurs présidente des femmes du FPI, lâche aux chefs : « Ne vous énervez pas ! Dites-nous quelque chose qu’on va transmettre au président. Après, on viendra vous voir le 5 janvier ». Evidemment, les chefs n’avaient rien à leur dire.

Ibrahima B. Kamagaté
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