Il n'y a pas très longtemps, une certaine galaxie patriotique, avec à sa tête le ministre de la rue et vice-président de la République, criait dans un délire dépressif qu'elle allait très bientôt se rendre à Séguéla pour nettoyer la prison (?) où aurait été enfermé son combattant suprême, le brave parmi les braves, martyrisé par "le régime dictatorial" du président HOUPHOUET-BOIGNY et du PDCI-RDA. Il faut que ce lieu historique et saint soit entretenu pour que l'univers entier découvre les "horreurs (?)" du régime PDCI et les souffrances indicibles endurées par l'unique digne fils que la Côte-d'Ivoire s'est donné et qui, à travers une lutte intrépide, audacieuse et même téméraire, a su ramener la vraie démocratie grâce au retour du multipartisme dans notre pays.
Depuis l'accession de ce digne fils au pouvoir, la démocratie se vit au quotidien et c'est pourquoi le peuple de Côte-d'Ivoire, heureux comme il ne l'a jamais été, s'apprête comme un seul homme, à reconduire le mandat de l'auteur de tant de félicité !!!
Face à ce tapage, nous avons jugé utile de rencontrer certains acteurs de "l'aventure" de Séguéla en 1971.
Ce qui ressort en premier, c'est que ceux qui étaient à Séguéla n'ont pas été envoyés au camp militaire de cette ville pour avoir soutenu les idées brillantes et originales de monsieur Gbagbo !
Les étudiants et les élèves y ont été convoyés pour troubles à l'ordre public et manifestations de rue.
Quant à monsieur Gbagbo, il a été envoyé sous le drapeau pour incitation au désordre et atteinte à l'ordre public.
Comme mentionné plus haut, des élèves faisaient partie des "pensionnaires" du camp militaire de Séguéla et personne n'a eu l'impression qu'il était un héros dont l'histoire devait retenir les hauts faits.
Car s'il est certain qu'il y a eu privation de liberté à un certain niveau et surtout pour les élèves et les étudiants empêchement de poursuivre les cours, aucun de ceux qui étaient à Séguéla n'a souvenance que des cellules aient été créées dans ce camp militaire construit pour protéger nos richesses diamantifères et non pour la détention de politiciens dans de sombres geôles.
Les étudiants, les élèves et les professeurs ont été logés dans des dortoirs et après trois mois, autorisés à se rendre en ville les samedis et les dimanches sans être flanqués d'un garde prêt à leur tirer dessus à la moindre tentative de fuite.
Ils se rendaient librement en ville et en revenaient en toute liberté et les personnes que nous avons interrogées n'ont pas non plus souvenance de la tentative de fuite d'un quelconque "prisonnier" qui l'aurait conduit à l'isolement dans un sinistres cachot.
Or depuis la création du FPI et surtout depuis le retour du multipartisme, monsieur Gbagbo veut au forceps faire croire qu'il a fait une prison sordide à Séguéla puis à Bouaké dont il n'a pu sortir que grâce à son courage et à sa bravoure légendaire !
Ce qui est du pipeau !
Les personnes rencontrées nous ont même fait savoir que certains faisaient venir à Séguéla leurs épouses et petites amies et que ces militaires professeurs, étudiants et élèves étaient si libres qu'ils faisaient du théâtre.
Elles affirment que c'est à Séguéla que Gbagbo a écrit son Soundjata empereur du mandingue.
Si Nelson Mandela à qui monsieur Gbagbo veut absolument ressembler avait eu le millième de la liberté dont jouissait monsieur Gbagbo, nul doute qu'il aurait loué ses geôliers.
Le drame intérieur que vit monsieur Gbagbo, c'est de vouloir se faire passer pour un héros sans avoir jamais mener aucun des combats qui font des héros.
Au contraire, chaque fois que les choses "se corsaient", c'est les jambes à son coup que prenait monsieur Gbagbo, la poudre d'escampette étant la meilleure méthode qu'il ait étudiée et assimilée.
Qu'on se souvienne de sa fuite du pays sous un déguisement burlesque et un nom d'emprunt pour se faire admettre comme réfugié politique.
Que dire du 18 février 1992 et son refuge dans le sous-sol d'un immeuble !
N'oublions pas non plus ses fuites au Gabon en 1995 et en 1999 à la veille de la tentative de coup d'Etat de 1995 et du coup d'Etat de 1999.
Se cacher dans un coffre de voiture ne traduit pas un grand courage non plus !
Ce sont plutôt les autres qui ont toujours payé cash pour le compte de monsieur Gbagbo afin qu'il arrive là où il est aujourd'hui, lui qui sait monter les scènes macabres pour faire croire qu'il a obtenu de haute lutte ce dont il jouit illégalement aujourd'hui.
-Massacre du 26 octobre 2000 attribué au général Guéi alors qu'il fallait que se reproduisît à Abidjan le scénario malien qui a entraîné la chute du régime du président Moussa Traoré.
-Massacre des militants du RDR et charnier de Yopougon
-Horrible massacre des 25, 26 et 27 mars 2004
-Tueries à l'hôtel Ivoire après qu'un ordre mystérieux eut demandé aux Forces de Défense et de Sécurité qui s'interposaient entre les soldats français et la horde des patriotes FPI de se retirer sans qu'on en sache les raisons.
Il fallait absolument qu'il eût des morts causés par l'armée française pour discréditer la France et pour se donner l'allure de celui qui combat l'ancienne puissance coloniale et l'impérialisme.
-Massacre des jeunes à Logualé et M'bahiakro, envoyés comme chair à canon pour "libérer" le pays de l'occupation des rebelles.
C'est tout cela les actes de bravoure ( ?) de monsieur Gbagbo. Il s'agit de sacrifier les autres et de jouir du fruit de leur sacrifice.
La stratégie de monsieur Gbagbo comme celle de Blé Goudé aujourd'hui consiste à ne jamais être devant sur la brèche mais à attiser le feu bien caché dans les fourrés.
Alors ceux qui veulent se rendre à Séguéla pour nettoyer la cellule (?) de leur héros et en faire un haut lieu de l'histoire et un haut lieu de tourisme et de méditation à l'instar de la maison des Esclaves à Gorée ou Robben Island en Afrique du Sud seront bien marris lorsqu'ils seront sur place et qu'ils constateront qu'en guise de prison, il s'agit de dortoirs anonymes qui ont hébergé en 1971 quelques professeurs, élèves et étudiants.
Leur désillusion sera grande de prendre conscience qu'on leur a servi des salades et que le héros mythique dont on leur chante la gloire n'est qu'un produit de l'imagination de quelques profiteurs d'un régime corrompu, sanguinaire et aux abois.
Ils comprendront alors sans doute que monsieur Gbagbo est en retard sur son temps, lui qui, n'ayant pas été aux premières loges dans la lutte, vraie celle-là, pour l'indépendance, et n'ayant jamais rien fait qui méritât que l'histoire le retienne, veut parce qu'il a été au bon endroit au bon moment, celui de l'écroulement du Mur de Berlin, se faire passer pour un combattant intrépide alors que seules ses fuites éperdues et ses innombrables trahisons et reniements de soi sont dignes d'être retenus.
Aujourd'hui, certains analystes naïfs qui disaient de lui qu'il était "le modèle achevé de la lutte", nous nous demandons de quelle lutte il s'agit, en sont revenus et sont ses contempteurs les plus acharnés et les plus virulents. Il n'y a jamais eu de Séguéla prison ou de prison Séguéla et la paisible cité du Worodougou n'a jamais accueilli un quelconque héros de l'histoire de notre pays. Lorsque les Africains parlent de leur héros, il est indécent et insultant que des gens qui ont toujours mené une vie de farniente et faisaient partie comme chacun de nous bien souvent du troupeau d'Epicure, ternissent l'image de ces titans de l'histoire africaine en cherchant à mettre leurs pas dans ceux de ces géants de l'Afrique des grandes douleurs !
Par Doubé Binty
Depuis l'accession de ce digne fils au pouvoir, la démocratie se vit au quotidien et c'est pourquoi le peuple de Côte-d'Ivoire, heureux comme il ne l'a jamais été, s'apprête comme un seul homme, à reconduire le mandat de l'auteur de tant de félicité !!!
Face à ce tapage, nous avons jugé utile de rencontrer certains acteurs de "l'aventure" de Séguéla en 1971.
Ce qui ressort en premier, c'est que ceux qui étaient à Séguéla n'ont pas été envoyés au camp militaire de cette ville pour avoir soutenu les idées brillantes et originales de monsieur Gbagbo !
Les étudiants et les élèves y ont été convoyés pour troubles à l'ordre public et manifestations de rue.
Quant à monsieur Gbagbo, il a été envoyé sous le drapeau pour incitation au désordre et atteinte à l'ordre public.
Comme mentionné plus haut, des élèves faisaient partie des "pensionnaires" du camp militaire de Séguéla et personne n'a eu l'impression qu'il était un héros dont l'histoire devait retenir les hauts faits.
Car s'il est certain qu'il y a eu privation de liberté à un certain niveau et surtout pour les élèves et les étudiants empêchement de poursuivre les cours, aucun de ceux qui étaient à Séguéla n'a souvenance que des cellules aient été créées dans ce camp militaire construit pour protéger nos richesses diamantifères et non pour la détention de politiciens dans de sombres geôles.
Les étudiants, les élèves et les professeurs ont été logés dans des dortoirs et après trois mois, autorisés à se rendre en ville les samedis et les dimanches sans être flanqués d'un garde prêt à leur tirer dessus à la moindre tentative de fuite.
Ils se rendaient librement en ville et en revenaient en toute liberté et les personnes que nous avons interrogées n'ont pas non plus souvenance de la tentative de fuite d'un quelconque "prisonnier" qui l'aurait conduit à l'isolement dans un sinistres cachot.
Or depuis la création du FPI et surtout depuis le retour du multipartisme, monsieur Gbagbo veut au forceps faire croire qu'il a fait une prison sordide à Séguéla puis à Bouaké dont il n'a pu sortir que grâce à son courage et à sa bravoure légendaire !
Ce qui est du pipeau !
Les personnes rencontrées nous ont même fait savoir que certains faisaient venir à Séguéla leurs épouses et petites amies et que ces militaires professeurs, étudiants et élèves étaient si libres qu'ils faisaient du théâtre.
Elles affirment que c'est à Séguéla que Gbagbo a écrit son Soundjata empereur du mandingue.
Si Nelson Mandela à qui monsieur Gbagbo veut absolument ressembler avait eu le millième de la liberté dont jouissait monsieur Gbagbo, nul doute qu'il aurait loué ses geôliers.
Le drame intérieur que vit monsieur Gbagbo, c'est de vouloir se faire passer pour un héros sans avoir jamais mener aucun des combats qui font des héros.
Au contraire, chaque fois que les choses "se corsaient", c'est les jambes à son coup que prenait monsieur Gbagbo, la poudre d'escampette étant la meilleure méthode qu'il ait étudiée et assimilée.
Qu'on se souvienne de sa fuite du pays sous un déguisement burlesque et un nom d'emprunt pour se faire admettre comme réfugié politique.
Que dire du 18 février 1992 et son refuge dans le sous-sol d'un immeuble !
N'oublions pas non plus ses fuites au Gabon en 1995 et en 1999 à la veille de la tentative de coup d'Etat de 1995 et du coup d'Etat de 1999.
Se cacher dans un coffre de voiture ne traduit pas un grand courage non plus !
Ce sont plutôt les autres qui ont toujours payé cash pour le compte de monsieur Gbagbo afin qu'il arrive là où il est aujourd'hui, lui qui sait monter les scènes macabres pour faire croire qu'il a obtenu de haute lutte ce dont il jouit illégalement aujourd'hui.
-Massacre du 26 octobre 2000 attribué au général Guéi alors qu'il fallait que se reproduisît à Abidjan le scénario malien qui a entraîné la chute du régime du président Moussa Traoré.
-Massacre des militants du RDR et charnier de Yopougon
-Horrible massacre des 25, 26 et 27 mars 2004
-Tueries à l'hôtel Ivoire après qu'un ordre mystérieux eut demandé aux Forces de Défense et de Sécurité qui s'interposaient entre les soldats français et la horde des patriotes FPI de se retirer sans qu'on en sache les raisons.
Il fallait absolument qu'il eût des morts causés par l'armée française pour discréditer la France et pour se donner l'allure de celui qui combat l'ancienne puissance coloniale et l'impérialisme.
-Massacre des jeunes à Logualé et M'bahiakro, envoyés comme chair à canon pour "libérer" le pays de l'occupation des rebelles.
C'est tout cela les actes de bravoure ( ?) de monsieur Gbagbo. Il s'agit de sacrifier les autres et de jouir du fruit de leur sacrifice.
La stratégie de monsieur Gbagbo comme celle de Blé Goudé aujourd'hui consiste à ne jamais être devant sur la brèche mais à attiser le feu bien caché dans les fourrés.
Alors ceux qui veulent se rendre à Séguéla pour nettoyer la cellule (?) de leur héros et en faire un haut lieu de l'histoire et un haut lieu de tourisme et de méditation à l'instar de la maison des Esclaves à Gorée ou Robben Island en Afrique du Sud seront bien marris lorsqu'ils seront sur place et qu'ils constateront qu'en guise de prison, il s'agit de dortoirs anonymes qui ont hébergé en 1971 quelques professeurs, élèves et étudiants.
Leur désillusion sera grande de prendre conscience qu'on leur a servi des salades et que le héros mythique dont on leur chante la gloire n'est qu'un produit de l'imagination de quelques profiteurs d'un régime corrompu, sanguinaire et aux abois.
Ils comprendront alors sans doute que monsieur Gbagbo est en retard sur son temps, lui qui, n'ayant pas été aux premières loges dans la lutte, vraie celle-là, pour l'indépendance, et n'ayant jamais rien fait qui méritât que l'histoire le retienne, veut parce qu'il a été au bon endroit au bon moment, celui de l'écroulement du Mur de Berlin, se faire passer pour un combattant intrépide alors que seules ses fuites éperdues et ses innombrables trahisons et reniements de soi sont dignes d'être retenus.
Aujourd'hui, certains analystes naïfs qui disaient de lui qu'il était "le modèle achevé de la lutte", nous nous demandons de quelle lutte il s'agit, en sont revenus et sont ses contempteurs les plus acharnés et les plus virulents. Il n'y a jamais eu de Séguéla prison ou de prison Séguéla et la paisible cité du Worodougou n'a jamais accueilli un quelconque héros de l'histoire de notre pays. Lorsque les Africains parlent de leur héros, il est indécent et insultant que des gens qui ont toujours mené une vie de farniente et faisaient partie comme chacun de nous bien souvent du troupeau d'Epicure, ternissent l'image de ces titans de l'histoire africaine en cherchant à mettre leurs pas dans ceux de ces géants de l'Afrique des grandes douleurs !
Par Doubé Binty