‘’C’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon’’. Cet adage, les responsables du Front Populaire Ivoirien (FPI) viennent de s’en rendre compte. Dans l’opposition, les frontistes ont passé tout leur temps à déprécier tous les actes et réalisations du PDCI-RDA. Pour eux, avec très peu de moyens, ils pouvaient résoudre tous les problèmes que connaît le pays. L’école, la santé, les routes, le transport… Les frontistes avaient la solution dans leur proche. Et, les voici au pouvoir. Même si cela s’est passé dans des conditions douteuses et douloureuses, les refondateurs ont pris soin de s’enraciner au palais présidentiel depuis 2000. Cette date marquera le début des rêves et des malheurs des ivoiriens. Au lieu de joindre l’acte à la parole, les refondateurs vont passer leur temps à faire des promesses. Dès que leur patron Laurent Gbagbo sort à la télévision, ce sont des promesses. ‘’Tous les villages seront électrifiés, les enseignants et les médecins verront leurs salaires augmentés, l’école sera gratuite, tel axe ou tel autre sera bitumé…. Et les ivoiriens applaudissent. Après, le constat est net. Aucune promesse tenue. Alors, comme le chef, les autres vont suivre. D’abord Madame Simone Ehivet Gbagbo. L’épouse de Mukata a fait rêver les femmes rurales à travers toute la Côte d’Ivoire. Elle leur a fait croire qu’elle allait réaliser le projet de construction d’entrepôts servant à racheter leurs cultures vivrières. Simone Gbagbo avait même demandé aux femmes de se constituer en coopérative pour faciliter l’opération. Aujourd’hui, les femmes rurales n’ont que leurs yeux pour pleurer car, les entrepôts ne sont jamais sortis de terre. Pour Madame Gbagbo, c’est un dossier classé. L’ex ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Koffi Koffi Lazare, actuellement inspecteur d’Etat va suivre. Il va se balader dans tout le pays posant des premières pierres en vue de la construction d’établissements techniques ou professionnels. Allez à Adaou dans le département d’Aboisso. Comme dans toutes les autres localités, la pierre est introuvable car le terrain, don de la communauté villageoise est devenu une véritable forêt. Pascal Affi N’Guessan, Lia Bi Douaya, Amani N’Guessan Michel, Agoh Marthe, Ohouochi Clotilde, Dano Djédjé et autres ont tous berné les populations pendant qu’ils vivent dans l’opulence. En tout cas, il faut le dire tout net, les refondateurs sont de véritables champions en promesses, mais derniers, en réalisation. Un tel parti ne mérite plus la confiance des ivoiriens.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick