Fraude sur la nationalité ivoirienne - Un nigérian épinglé à Yamoussoukro

La police de Yamoussoukro vient une fois de plus de mettre hors d’état de nuire un jeune nigérian qui s’adonne à des pratiques répréhensives. M. Saludeen Suraj alias M’bra Kouakou Stéphane 35 ans, Nigérian d’origine, va répondre dans peu de temps de ses actes devant la section du tribunal de première instance de Toumodi pour faux et usage de faux , portant fraude sur la nationalité ivoirienne .Epinglé par les hommes du commissaire Charles Liagro du premier arrondissement de police de Yamoussoukro depuis le 29 décembre dernier , Saludeen Suraj de son vrai nom est dans de beaux draps . De quoi s’agit-il ? Selon le commandant Liagro, c’est dans la journée du 29 décembre qu’une information anonyme est tombée sur son bureau faisant état de ce qu’un ressortissant nigérian se serait fait établir des pièces d’identité ivoiriennes sous le nom de M’bra Kouakou Stéphane . Sans perdre de temps, une équipe est immédiatement mise à sa trousse. Quelques moments plus tard, il sera cueilli dans son atelier. Conduit à la police, il passe aux aveux , et indique que dès son jeune âge, dix ans environs , il a été adopté par un certain M’bra Kouamé , natif de Djékanou, dans le département de Toumodi qui lui a fait établir un extrait d’acte de naissance , avant de l’intégrer totalement dans sa famille sous le nom de M’bra Kouakou Stéphane. Comme preuve de culpabilité, plusieurs documents administratifs entre autres, une attestation d’identité, un passeport, un récépissé d’enrôlement y compris sa carte d’identité nigériane, son permis de conduire international et bien d’autres affaires ont été saisis au domicile de l’homme à la double nationalité qui entrevoyait un voyage aux Etats-Unis d’ Amérique. Pour se défendre, le mis en cause clame sur tous les toits qu’il a été dénoncé par le fils de son bienfaiteur, le nommé Martial qui, depuis un certain moment menace de lui faire payer son ingratitude tôt ou tard. A en croire l’usurpateur, il est ici en Côte d’Ivoire y compris ses parents, et n’ont aucune idée de leur Nigeria natal aujourd’hui. Au moment où nous quittons le bureau du commissaire, il était difficile à celui-ci de trouver un véhicule pour déférer les mis aux arrêts au parquet à Toumodi. Un véhicule de fortune loué par le premier arrondissement de Dioulabougou qui doit assurer cette mission, était déjà plein, et Liagro avait encore sous sa main cet élément suspect à évacuer à Toumodi Face à cette triste réalité qui fait partie du quotidien de la police de Yamoussoukro, il est grand temps que les moyens adéquats soient mis à la disposition de ce corps qui joue un rôle prépondérant dans cette cité, presque les mains nues.
SAHI AUGUSTIN à Yamoussoukro