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Politique Publié le mercredi 6 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Présidentielle : Comment le Fpi prépare le blocage des élections

La phase purement administrative du contentieux électoral prend fin officiellement demain 06 janvier 2010. Mais avant même qu'on en arrive à ce terme, des responsables au plus haut niveau du Fpi, selon des informations à nous parvenues, sont à pied d'œuvre pour organiser des stratégies de blocage du processus électoral. Ainsi, selon des sources sûres, ces trois personnalités et non des moindres du Fpi ont pris part le mercredi 30 décembre dernier à une réunion à Abidjan, qui avait pour objet : "Stratégie pour faire échouer le chronogramme électoral arrêté au dernier Cpc à Ouaga". Et pour arriver à cette fin, il est prévu de créer des troubles de tous ordres sur l'ensemble du territoire ivoirien et principalement dans les zones forestières de la région du Fromager, notamment à Ouragahio et autres sous-préfectures de Gagnoa où il y a de fortes concentrations de paysans allochtones. Le plan, selon notre source très proche de la réunion prévoit : - faire de la provocation, par exemple en enlevant des personnes et des familles proches de l'opposition par des milices du régime ; - organiser l'expropriation des paysans allochtones, notamment baoulé en zones forestières, en vue de les contraindre à soutenir le candidat de la refondation ; - créer les conditions de la déstabilisation de la CEI soutenue par une systématique campagne de dénigrement, par les intimidations de certains agents et travailleurs de cette structure et par la corruption d'autres ; - énerver et attirer les leaders de l'opposition dans des dérives pour mieux les livrer à la vindicte. Ces troubles devraient non seulement démontrer que la Commission électorale indépendante (CEI) n'est pas en mesure d'organiser les élections transparentes, justes et équitables, mais aussi et surtout permettre au Conseil Constitutionnel dirigé par Paul Yao N'Dré, "l'ami" du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, de proclamer l'impossibilité de la poursuite du processus électoral et d'annoncer l'arrêt pur et simple de l'échéance électorale. De fait, le report des élections ne serait plus de la faute du régime FPI que tout le monde accuse présentement de ne rien faire pour accélérer le processus, mais de celle des citoyens ivoiriens eux-mêmes. Face donc à ce schéma quelque peu apocalyptique, le peuple de Côte d'Ivoire, fatigué de la crise, ce peuple qui ne jure plus que par les élections transparentes, en fin février et début mars 2010, comme le prévoit la dernière réunion du Cadre Permanent de Concertation (Cpc) des accords de Ouagadougou, devrait doubler de vigilance. Puisque le constat est constant que chaque fois que l'on s'approche de l'organisation d'élection devant mettre fin au règne de la réfondation, des événements aussi imprévus que violents interviennent pour retarder les choses. Certes, la communauté internationale à travers l'Onuci veille à la tenue de l'élection présidentielle le plus tôt possible, mais il appartient aux populations de Côte d'Ivoire, en général, et en particulier à celles des zones sensibles de l'ouest, du sud-ouest, du centre-ouest d'ouvrir les yeux, afin de tuer dans l'œuf cette autre tentative du Fpi de bloquer ou de "mélanger" le processus électoral.
Liah Ignace
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