«Malgré le coût excessif des prestations payées à Sagem (plus de 140 milliards de francs) faisant aujourd’hui de notre pays le pays dans lequel les élections coûtent le plus cher au monde (…), personne ne peut affirmer aujourd’hui, sans crainte d’être pris à défaut par la réalité, que les élections puissent se tenir aux dates indiquées pour que les ivoiriens apprécient dans les faits la nouvelle vision institutionnelle du Président Laurent Gbagbo».
Ces propos sont ceux de M. Williams Ateby, membre du collège des experts de La Majorité présidentielle (LMP) et député à l’Assemblée nationale. Il les a tenus, hier, aux II-Plateaux-Aghien, dans le cadre des échanges initiés par la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo. Il était face à la presse nationale pour parler, entre autres sujets, de la vision institutionnelle du candidat Gbagbo.
L’honorable Ateby a regretté que l’Etat, sous la pression, le chantage de toutes sortes, ait été amené à inscrire un opérateur si budgétivore au cœur du processus électoral. Alors que la Côte d’Ivoire connaît, du fait de la guerre, des problèmes, dont celui du chômage qui est en hausse. «Les différents reports qui pourraient finir par lasser les ivoiriens et nous décrédibiliser aux yeux de l’opinion internationale sont d’abord imputables à ceux qui ont contraint l’Etat ivoirien à contracter avec Sagem qui montre dans ce processus toutes ses limites. On n’en avait pas besoin !», a-t-il martelé. Il a pointé un doigt accusateur vers le RHDP, l’opposition, qui a défendu la Sagem bec et ongles et qui est donc à l’origine de «cette pagaille» observée à l’heure actuelle. Il s’est, par ailleurs, inquiété de la façon dont le contentieux électoral est mené. A titre d’exemple, le député s’est appuyé sur le constat qu’il a fait dans les villes de Daloa, Issia, Vavoua et Zoukougbeu où il a conduit une délégation. «J’observe, a-t-il dit, que le contentieux électoral se déroule mal. (…) Le nombre de personnes omises est si important que la plupart du temps les gens se concentrent sur le fait de se battre pour figurer sur la liste». Ils oublient, à en croire le membre du Collège des experts de La Majorité présidentielle, d’extirper les fraudeurs qui sont sur la liste. Cette pratique vient quelque peu gripper la machine du processus électoral qu’il voudrait voir aboutir au plus tôt afin que le candidat de LMP mette en pratique sa vision institutionnelle. Pour l’occasion, Williams Ateby a fait partager cette pensée à l’assistance qui résume la philosophie de Laurent Gbagbo sur ce sujet. La «démocratie a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts». Au dire de Attéby cette donne s’est traduite dans les faits pendant la crise ivoirienne. «C’est parce que, a-t-il argumenté, le président de la République, en tant qu’institution, a tenu, l’Assemblée nationale en tant qu’institution a tenu, que l’armée, en tant qu’institution a tenu que l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas sombré ainsi que l’espéraient ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire». Il s’est également prononcé sur la modification de l’article 35 de la Constitution, la création d’un Sénat et le maintien d’un régime présidentiel envisagé par le candidat Gbagbo. Voici ce qu’il a dit à propos de l’article 35 : «Je constate que cet article a été utilisé comme le justificatif de la crise que nous connaissons. Cela nécessitait de réinterroger le peuple là-dessus. (…) Le président de la République a l’intention d’interroger de nouveau le peuple sur cet article dans sa composition». L’invité du jour a, ensuite, parlé de l’importance de la création d’un Sénat pour la Côte d’Ivoire. «En général, qu’est-ce qu’il (Sénat) apporte dans les Etats ? Il accentue le travail complémentaire, parce qu’il fait de cette seconde chambre une deuxième chambre de délibération du travail parlementaire. Mais ce qui est intéressant dans les Sénats, en général, c’est que le Sénat est composé de personnes issues d’organismes de l’Etat, de corporations ou d’un certain nombre de structures qui ont la particularité d’avoir un impact sur la vie sociale, culturelle et économique ; et qui sont moins soumises au suffrage universel que les députés directement». Enfin, pour clore sur le chapitre institutionnel, il a montré sa préférence pour un régime présidentiel qui a l’avantage de coller aux exigences du moment de l’histoire ivoirienne. Par ailleurs, Williams Ateby a déploré le pillage des richesses agricoles ivoiriennes dans cette période de sortie de crise. Une pratique, selon lui, qui n’est pas de nature à faire avancer les choses dans le bon sens. «J’ai constaté, avec regret mais un regret, profond, que la ville de Vavoua est le port sec du Burkina Faso. J’ai vu de mes yeux des camions entiers remplis de cacao immatriculés Burkina Faso qui prennent la route pour le Burkina Faso. Je trouve que c’est un scandale !», a-t-il affirmé amer.
Serge Armand Didi
Ces propos sont ceux de M. Williams Ateby, membre du collège des experts de La Majorité présidentielle (LMP) et député à l’Assemblée nationale. Il les a tenus, hier, aux II-Plateaux-Aghien, dans le cadre des échanges initiés par la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo. Il était face à la presse nationale pour parler, entre autres sujets, de la vision institutionnelle du candidat Gbagbo.
L’honorable Ateby a regretté que l’Etat, sous la pression, le chantage de toutes sortes, ait été amené à inscrire un opérateur si budgétivore au cœur du processus électoral. Alors que la Côte d’Ivoire connaît, du fait de la guerre, des problèmes, dont celui du chômage qui est en hausse. «Les différents reports qui pourraient finir par lasser les ivoiriens et nous décrédibiliser aux yeux de l’opinion internationale sont d’abord imputables à ceux qui ont contraint l’Etat ivoirien à contracter avec Sagem qui montre dans ce processus toutes ses limites. On n’en avait pas besoin !», a-t-il martelé. Il a pointé un doigt accusateur vers le RHDP, l’opposition, qui a défendu la Sagem bec et ongles et qui est donc à l’origine de «cette pagaille» observée à l’heure actuelle. Il s’est, par ailleurs, inquiété de la façon dont le contentieux électoral est mené. A titre d’exemple, le député s’est appuyé sur le constat qu’il a fait dans les villes de Daloa, Issia, Vavoua et Zoukougbeu où il a conduit une délégation. «J’observe, a-t-il dit, que le contentieux électoral se déroule mal. (…) Le nombre de personnes omises est si important que la plupart du temps les gens se concentrent sur le fait de se battre pour figurer sur la liste». Ils oublient, à en croire le membre du Collège des experts de La Majorité présidentielle, d’extirper les fraudeurs qui sont sur la liste. Cette pratique vient quelque peu gripper la machine du processus électoral qu’il voudrait voir aboutir au plus tôt afin que le candidat de LMP mette en pratique sa vision institutionnelle. Pour l’occasion, Williams Ateby a fait partager cette pensée à l’assistance qui résume la philosophie de Laurent Gbagbo sur ce sujet. La «démocratie a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts». Au dire de Attéby cette donne s’est traduite dans les faits pendant la crise ivoirienne. «C’est parce que, a-t-il argumenté, le président de la République, en tant qu’institution, a tenu, l’Assemblée nationale en tant qu’institution a tenu, que l’armée, en tant qu’institution a tenu que l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas sombré ainsi que l’espéraient ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire». Il s’est également prononcé sur la modification de l’article 35 de la Constitution, la création d’un Sénat et le maintien d’un régime présidentiel envisagé par le candidat Gbagbo. Voici ce qu’il a dit à propos de l’article 35 : «Je constate que cet article a été utilisé comme le justificatif de la crise que nous connaissons. Cela nécessitait de réinterroger le peuple là-dessus. (…) Le président de la République a l’intention d’interroger de nouveau le peuple sur cet article dans sa composition». L’invité du jour a, ensuite, parlé de l’importance de la création d’un Sénat pour la Côte d’Ivoire. «En général, qu’est-ce qu’il (Sénat) apporte dans les Etats ? Il accentue le travail complémentaire, parce qu’il fait de cette seconde chambre une deuxième chambre de délibération du travail parlementaire. Mais ce qui est intéressant dans les Sénats, en général, c’est que le Sénat est composé de personnes issues d’organismes de l’Etat, de corporations ou d’un certain nombre de structures qui ont la particularité d’avoir un impact sur la vie sociale, culturelle et économique ; et qui sont moins soumises au suffrage universel que les députés directement». Enfin, pour clore sur le chapitre institutionnel, il a montré sa préférence pour un régime présidentiel qui a l’avantage de coller aux exigences du moment de l’histoire ivoirienne. Par ailleurs, Williams Ateby a déploré le pillage des richesses agricoles ivoiriennes dans cette période de sortie de crise. Une pratique, selon lui, qui n’est pas de nature à faire avancer les choses dans le bon sens. «J’ai constaté, avec regret mais un regret, profond, que la ville de Vavoua est le port sec du Burkina Faso. J’ai vu de mes yeux des camions entiers remplis de cacao immatriculés Burkina Faso qui prennent la route pour le Burkina Faso. Je trouve que c’est un scandale !», a-t-il affirmé amer.
Serge Armand Didi