Le gouvernement, les diplomates, les préfectoral et la hiérarchie des Forces de défense et de sécurité se sont succédé hier devant le président de la République, au Palais de la présidence, pour lui dire leurs vœux. Laurent Gbagbo, en plus des pensées pieuses qu'il a adressées à ses visiteurs a énoncé les deux conditions auxquelles il ira scrutin présidentiel.
Au nombre des problèmes qui tardent à prendre fin dans le processus de sortie de crise, le chef de l'Etat a cité l'opération d'identification. Une phase qui est au stade du contentieux électoral depuis maintenant un mois et deux semaines. Le président Laurent Gbagbo a évoqué la délicatesse d'une telle opération technique dont dépend la qualité du scrutin présidentiel. Pour le premier des Ivoiriens, tous ses compatriotes doivent figurer sur la liste électorale. Ainsi, les mêmes causes d'exclusion et de non considération d'individus, pour des raisons d'identité ou de nationalité, ne causeront pas les mêmes effets plus tard. Pour ce faire, il s'oppose aux solutions bancales, visant à évacuer à la va-vite le contentieux. Si « partout, ces derniers temps, les Ivoiriens se plaignent qu'ils ne sont pas sur la liste » alors le chef de l'Etat préconise un ultime sacrifice. Au Premier ministre, Guillaume Soro, et à Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante (Cei), présents, il a demandé un dernier effort. Afin, dit-il, que la fin ne gâte pas le tout. Laurent Gbagbo craint que ce qui reste à la fin (l'élection) ne soit pas bien fait. Il est pour un résultat imparable du scrutin prévu pour se tenir dans deux mois. En clair, M. Gbagbo refuse que quiconque ait les bases matérielles pour protester contre le verdict des urnes. D'où l'épuration qu'il exige de la liste électorale : « il faut que tous les étrangers sortent de la liste électorale». Ce travail d'assainissement l'amène à préconiser à demander que l'on travaille vite mais bien. Construire une armée forte post-crise est aussi un souci. Si Laurent Gbagbo, chef suprême des Armées, se félicite d'une armée « digne et loyale » depuis dix ans qu'il est au pouvoir, il compte doter le pays d'un puissant outil de défense. D'où le projet de décentraliser le Centre de Commandement des opérations de sécurité (CeCos) en créant ses brigades dans chaque région. Sur ce, le président a souhaité paix, liberté et prospérité à ses visiteurs.
« Que la parole soit convertie en action »
Le doyen du corps diplomatique, le Nonce apostolique, Ambroise Madtha était le chef d'une délégation forte de 34 ambassadeurs et d'une dizaine de chargés d'affaire. Le prélat a dit les vœux sincères de bonheur, de prospérité et de paix aux Ivoiriens. Dont il a interpellé les gouvernants : «µles paroles sont bonnes mais elles ne suffisent pas. Il faut les convertir en action (…) Que cette année soit enfin celle des élections tant attendues ». Toutefois, Mgr Madtha a félicité les acteurs de l'Accord politique de Ouagadougou, pour les progrès réalisés. La prière de l'émissaire du Vatican est que les prochaines élections soient transparentes et crédibles. Et surtout, a-t-il insisté, «que les candidats prennent l'engagement de respecter le résultat des urnes».
Bidi Ignace
Au nombre des problèmes qui tardent à prendre fin dans le processus de sortie de crise, le chef de l'Etat a cité l'opération d'identification. Une phase qui est au stade du contentieux électoral depuis maintenant un mois et deux semaines. Le président Laurent Gbagbo a évoqué la délicatesse d'une telle opération technique dont dépend la qualité du scrutin présidentiel. Pour le premier des Ivoiriens, tous ses compatriotes doivent figurer sur la liste électorale. Ainsi, les mêmes causes d'exclusion et de non considération d'individus, pour des raisons d'identité ou de nationalité, ne causeront pas les mêmes effets plus tard. Pour ce faire, il s'oppose aux solutions bancales, visant à évacuer à la va-vite le contentieux. Si « partout, ces derniers temps, les Ivoiriens se plaignent qu'ils ne sont pas sur la liste » alors le chef de l'Etat préconise un ultime sacrifice. Au Premier ministre, Guillaume Soro, et à Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante (Cei), présents, il a demandé un dernier effort. Afin, dit-il, que la fin ne gâte pas le tout. Laurent Gbagbo craint que ce qui reste à la fin (l'élection) ne soit pas bien fait. Il est pour un résultat imparable du scrutin prévu pour se tenir dans deux mois. En clair, M. Gbagbo refuse que quiconque ait les bases matérielles pour protester contre le verdict des urnes. D'où l'épuration qu'il exige de la liste électorale : « il faut que tous les étrangers sortent de la liste électorale». Ce travail d'assainissement l'amène à préconiser à demander que l'on travaille vite mais bien. Construire une armée forte post-crise est aussi un souci. Si Laurent Gbagbo, chef suprême des Armées, se félicite d'une armée « digne et loyale » depuis dix ans qu'il est au pouvoir, il compte doter le pays d'un puissant outil de défense. D'où le projet de décentraliser le Centre de Commandement des opérations de sécurité (CeCos) en créant ses brigades dans chaque région. Sur ce, le président a souhaité paix, liberté et prospérité à ses visiteurs.
« Que la parole soit convertie en action »
Le doyen du corps diplomatique, le Nonce apostolique, Ambroise Madtha était le chef d'une délégation forte de 34 ambassadeurs et d'une dizaine de chargés d'affaire. Le prélat a dit les vœux sincères de bonheur, de prospérité et de paix aux Ivoiriens. Dont il a interpellé les gouvernants : «µles paroles sont bonnes mais elles ne suffisent pas. Il faut les convertir en action (…) Que cette année soit enfin celle des élections tant attendues ». Toutefois, Mgr Madtha a félicité les acteurs de l'Accord politique de Ouagadougou, pour les progrès réalisés. La prière de l'émissaire du Vatican est que les prochaines élections soient transparentes et crédibles. Et surtout, a-t-il insisté, «que les candidats prennent l'engagement de respecter le résultat des urnes».
Bidi Ignace
