ABIDJAN - Le président ivoirien Laurent Gbagbo a accusé samedi soir dans un communiqué la Commission électorale indépendante (CEI) de "fraude" et de "manipulation" dans le traitement des contentieux sur la liste électorale provisoire, censé s'achever ce jour.
Cette phase lancée fin novembre vise à statuer sur le sort d'environ 1,033 million de "cas litigieux" figurant parmi les quelque 6,4 millions de personnes recensées en vue de l'élection présidentielle. Reporté depuis 2005, le scrutin a été fixé le 3 décembre à "fin février-début mars 2010".
Lors d'une réunion jeudi autour du Premier ministre Guillaume Soro, le président de la CEI Robert Beugré Mambé "a révélé qu'il a autorisé de manière unilatérale et discrétionnaire" des recherches complémentaires en vue de valider des "cas litigieux", selon un communiqué lu à la télévision publique par Gervais Coulibaly, porte-parole du chef de l'Etat.
Ces recherches effectuées en dehors des procédures normales ont "mis en évidence 429.000 personnes à intégrer d'office à la liste électorale définitive", poursuit le texte.
"Aucune fraude, aucune manipulation, aucun tripatouillage de quelque nature que ce soit ne sauraient être tolérés, même émanant de la CEI, qui reste et demeure un maillon essentiel du processus", a souligné le numéro un ivoirien, invitant la population "au calme et à la sérénité face à ces graves dysfonctionnements".
Reporté six fois depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est censé clore la crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de M. Soro, qui a coupé le pays en deux.
Plus tôt samedi, répondant aux mêmes accusations portées par Sokoury Bohui, chargé des élections au Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel), le porte-parole adjoint de la CEI a reconnu que la commission avait produit "en interne" un document à partir de "recherches complémentaires" proposant de valider "quelque 400.000 personnes".
Mais la CEI a "elle-même décidé de ne pas utiliser" ce fichier, a-t-il assuré, jugeant matériellement "pas possible" pour la commission de reverser ces cas sur la liste provisoire.
Suivant la procédure normale, "au 6 janvier, sur environ 550.000 requêtes enregistrées, près de 450.000 ont été agréées" sur les quelque 1,033 million de personnes de la "liste litigieuse", a-t-il ajouté.
Dans l'entourage du chef du gouvernement, on affirmait dans la soirée que Guillaume Soro, qui a rencontré vendredi à Ouagadougou le "facilitateur" dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, a "déjà trouvé la solution" à la controverse actuelle.
"Il faut que la CEI accepte de travailler avec les autres structures (en charge du processus électoral) et vérifier tout le travail qui a été fait" et qui a abouti aux quelque 450.000 "cas litigieux" validés, car tout le traitement des contentieux est "entaché", a-t-on expliqué.
"Dès le début de la semaine, le Premier ministre va annoncer de grandes mesures", a-t-on promis.
M. Soro "ne demandera pas la démission" de M. Beugré, a précisé la même source, jugeant qu'il s'agit pour le président de la CEI d'"une question de conscience individuelle".
Cette phase lancée fin novembre vise à statuer sur le sort d'environ 1,033 million de "cas litigieux" figurant parmi les quelque 6,4 millions de personnes recensées en vue de l'élection présidentielle. Reporté depuis 2005, le scrutin a été fixé le 3 décembre à "fin février-début mars 2010".
Lors d'une réunion jeudi autour du Premier ministre Guillaume Soro, le président de la CEI Robert Beugré Mambé "a révélé qu'il a autorisé de manière unilatérale et discrétionnaire" des recherches complémentaires en vue de valider des "cas litigieux", selon un communiqué lu à la télévision publique par Gervais Coulibaly, porte-parole du chef de l'Etat.
Ces recherches effectuées en dehors des procédures normales ont "mis en évidence 429.000 personnes à intégrer d'office à la liste électorale définitive", poursuit le texte.
"Aucune fraude, aucune manipulation, aucun tripatouillage de quelque nature que ce soit ne sauraient être tolérés, même émanant de la CEI, qui reste et demeure un maillon essentiel du processus", a souligné le numéro un ivoirien, invitant la population "au calme et à la sérénité face à ces graves dysfonctionnements".
Reporté six fois depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est censé clore la crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de M. Soro, qui a coupé le pays en deux.
Plus tôt samedi, répondant aux mêmes accusations portées par Sokoury Bohui, chargé des élections au Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel), le porte-parole adjoint de la CEI a reconnu que la commission avait produit "en interne" un document à partir de "recherches complémentaires" proposant de valider "quelque 400.000 personnes".
Mais la CEI a "elle-même décidé de ne pas utiliser" ce fichier, a-t-il assuré, jugeant matériellement "pas possible" pour la commission de reverser ces cas sur la liste provisoire.
Suivant la procédure normale, "au 6 janvier, sur environ 550.000 requêtes enregistrées, près de 450.000 ont été agréées" sur les quelque 1,033 million de personnes de la "liste litigieuse", a-t-il ajouté.
Dans l'entourage du chef du gouvernement, on affirmait dans la soirée que Guillaume Soro, qui a rencontré vendredi à Ouagadougou le "facilitateur" dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, a "déjà trouvé la solution" à la controverse actuelle.
"Il faut que la CEI accepte de travailler avec les autres structures (en charge du processus électoral) et vérifier tout le travail qui a été fait" et qui a abouti aux quelque 450.000 "cas litigieux" validés, car tout le traitement des contentieux est "entaché", a-t-on expliqué.
"Dès le début de la semaine, le Premier ministre va annoncer de grandes mesures", a-t-on promis.
M. Soro "ne demandera pas la démission" de M. Beugré, a précisé la même source, jugeant qu'il s'agit pour le président de la CEI d'"une question de conscience individuelle".