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Politique Publié le lundi 11 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Bamba Yacouba (porte-parole adjoint de la Cei) répond aux mensonges du camp présidentiel: “Le crime que Mambé aurait commis c’est de n’avoir pas accepté de proroger une 3ème fois la phase du contentieux électoral”

Monsieur le porte-parole adjoint de la Cei, on est au bord d'une crise institutionnelle entre la Cei et la présidence de la République qui, dans un communiqué, vous accuse de manipuler le processus électoral. Quel est le fond de cette affaire ?

Le fond de cette affaire, c'est que le crime qu'on aurait commis, c'est le fait de n'avoir pas accepté de proroger une troisième fois la phase du contentieux électoral. Nous avons décidé d'arrêter à cette étape, ça suppose que nous allons commencer la validation de la liste électorale provisoire qui va devenir la liste électorale définitive et à partir de ça, commencer l'impression et la distribution des cartes nationales d'identité et les cartes d'électeur et il y a le scrutin. Là, vous voyez que nous sommes proches des échéances. Ce phénomène de 429.000 n'est pas nouveau. Depuis le mois de novembre lorsque le croisement a été effectué et qu'il y a eu 2,7 millions de personnes croisées négativement qu'on n'a retrouvées sur aucun fichier, la Cei, en qualité de superviseur, contrôleur de cette opération, a commis son équipe technique pour voir si le travail a été bien fait par les deux opérateurs. Nous avions donc commis cette équipe pour faire son travail de recherche avec des critères validés par la commission centrale de la Cei. Je m'étonne que certains viennent parler au nom de la commission centrale de la Cei. En tant que membre de ladite commission, j'avoue que ces critères au nombre de vingt ont été validés par la Cei. Ce sont ces critères qui devraient être donnés aux opérateurs techniques privés dont Ins et Sagem pour continuer les recherches complémentaires. Ils ne les ont pas toutes utilisés, mais nous avions commis notre équipe technique pour faire ce travail complémentaire en élargissant un certain nombre de critères. Et il faut souligner que cette équipe technique est la même qui a travaillé avec l'Ins lorsque l'Ins nous donnait le fichier de 2000. Vous savez, on nous avait donné un fichier 2000 qui, pour nous, n'était pas bon. Il était donc important que nous ayons un fichier 2000 authentifié. Et c'est cette équipe qui a travaillé en son temps avec l'Ins et qui nous a sorti la liste électorale authentifiée comme base de référence sur laquelle on travaille. Il est important de le signaler.

Ces 429.000 personnes figuraient déjà sur la liste électorale de 2000 ?

Sur la liste 2000 où leurs ascendants, c'est-à-dire entre ces personnes-là ou leurs ascendants, ces personnes étaient sur la liste 2000. Ce sont donc 426 mille personnes que notre équipe s'employait à retrouver et y croiser négativement. Cela, directement ou par ascendance sur la liste de 2000.

Est-ce que le chef de l'Etat est informé ?

Naturellement, cela a été évoqué à la rencontre de Yamoussoukro bien avant que cela soit présenté au dernier Cpc. Mais ce Cd a été remis à chacun des 31 membres de la commission centrale. Mais pourquoi c'est maintenant où il faut mettre fin à la phase des contentieux qu'on sort cette affaire qui est à la disposition de tous depuis longtemps. Nous avions même longuement communiqué là-dessus par voie de presse.

Est-ce qu'il est loisible au président de la Cei ou membre de son bureau de faire intégrer des gens dans le fichier électoral sans l'avis de Sagem ou de l'Ins ?

C'est pratiquement impossible, si tel était le cas, je vous ai dit que nous avions eu cette liste-là bien avant l'affichage. On aurait donc pu intégrer ces 420.000 personnes-là si on en avait la possibilité. Lorsqu'il s'agissait de régler le cas des 1,33 million, on ne l'a pas fait parce que tout simplement nous n'en avons pas la possibilité.

Il n'y a donc que l'Ins et la Sagem qui peuvent introduire ou sortir des gens du fichier électoral ?

C'est obligé puisque nous ne pouvons pas avoir accès à ça. Il n'y a que ces deux qui en ont le droit. Nous leur donnons les résultats des travaux qui ont été effectués sur le terrain.

C'est vous qui le dites. Mais en l'état actuel de la situation, qu'est-ce que vous allez faire au niveau de la Cei ?

Mais nous n'avons rien à faire si ce n'est pas pour continuer normalement la procédure. Le président de la Cei a été élu, il tient sereinement, vous pouvez passer le saluer à son bureau.


Interview réalisée par Akwaba Saint Clair
Coll : Dieusmonde Tadé
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