Le tribunal de première instance de Bouaflé a statué vendredi dernier sur la demande de radiation de 834 personnes présumées illicitement inscrites sur la liste électorale provisoire. Demande formulée par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) le 30 décembre 2009. Au même moment, un courrier en date du mercredi 6 janvier émanant de chefs de communautés et de villages du département de Bouaflé demande au procureur de la République « la radiation pure et simple des fichiers d'identification et d'enrôlement électoral en cours de finalisation » de « (842) Burkinabés enrôlés au même titre que les ressortissants de l'ex-Haute Volta, qui ont bénéficié d'une naturalisation collective suite au décret N° 95-809 du 26 septembre 1995 ». Ce courrier aurait été inspiré par le Front Populaire ivoirien (Fpi), duquel seraient proches ces chefs. La plainte du Pdci-Rda porte sur 834 extraits d'acte de naissance produits suite à la l'opération « Inondation » du Fpi. « Notre plainte n'est dirigée contre personne. Mais c'est sûr que ces 834 individus ne pourront jamais se faire reproduire ces extraits d'acte de naissance à la sous-préfecture de Bouaflé faute de registre », a soutenu le député Tiémélé Koffi, représentant le Pdci. Se basant sur le Guide du contentieux électoral édité par la Commission électorale indépendante, en ses points régissant le contentieux de la radiation des personnes décédées, le substitut du procureur de la république a expliqué que le tribunal n'a pas compétence pour statuer sur une quelconque radiation de personnes inscrites sur la liste électorale provisoire. Il en a décidé de même sur la fausseté des 834 extraits d'acte de naissance. Le président du tribunal Gnaba Daffo a, malgré tout, jugé recevable la plainte du Pdci-Rda. Et déclaré que « la fausseté des actes est établie ». Il a renvoyé l'affaire en délibéré pour ce mardi.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro