Présidentielle: l`opposition ivoirienne "exige" qu`une date soit fixée

ABIDJAN - L'opposition ivoirienne a "exigé" lundi que la date du premier tour du scrutin présidentiel soit "arrêtée dès à présent", face aux "manoeuvres dilatoires" du camp du président Laurent Gbagbo, qui a accusé ce week-end de fraude la Commission électorale indépendante (CEI).

Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), elle "félicite Robert Mambé, président de la CEI, pour l'excellent travail abattu et apporte son soutien total à l'ensemble de l'institution qu'il dirige", dans une déclaration lue devant la presse par Alphonse Djédjé Mady, président du directoire.

"Face aux manoeuvres dilatoires" du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo) pour "éviter les élections, le RHDP exige, conformément à la procédure indiquée, qu'une date du premier tour de l'élection présidentielle soit arrêtée dès à présent".

Appelant à "la riposte afin de faire échec (...) à la confiscation du pouvoir", la coalition a réclamé la mise en oeuvre de la résolution de l'ONU prévoyant des sanctions "contre tout auteur de blocage du processus électoral".

Reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin censé permettre au pays de sortir de la crise ouverte en 2002 est désormais prévu pour "fin février-début mars".

Le chef de l'Etat a accusé samedi soir la CEI - dont le président est issu de l'opposition - de "fraude" dans le traitement des contentieux sur la liste électorale provisoire, une accusation réfutée par la commission.

Le RHDP réunit notamment les deux principaux partis d'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) de l'ex-président Henri Konan Bédié et le Rassemblement des républicains (RDR) de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara.