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Politique Publié le mardi 12 janvier 2010 | Notre Voie

Echanges Gbagbo-Jean-Pierre Ayé en mai 1990 : Pour l’éclairage du Nouveau Réveil

Dans son édition n°2412 du mardi dernier, à la page 2, sous le titre : «Historien oublieux», le Nouveau Réveil, journal du PDCI-RDA, a cru bon de s’attaquer au chef de l’Etat en revenant sur une rumeur malveillante que le PDCI avait fait circuler en 1990 et à laquelle Laurent Gbagbo a apporté une réplique cinglante qui a fermé le caquet à tous ses détracteurs. Il s’agit de son salaire que le PDCI aurait continué de lui verser bien qu’étant en exil. Le 15 mai 1990, à l’hôtel Novotel au Plateau, devant la presse nationale et internationale, et devant de nombreux Ivoiriens venus écouter, découvrir, redécouvrir et/ou voir pour la première fois Laurent Gbagbo s’exprimer publiquement après son retour au pays, celui-ci a répondu très clairement à toutes les rumeurs qui couraient sur son compte. C’était à la suite de la question à multiples volets de son ami et frère Jean-Pierre Ayé, journaliste émérite et porte-voix du parti unique de l’époque. Nous vous proposons in extenso, pour votre éclairage, la question du journaliste et la réponse de l’homme politique. Jean-Pierre Ayé (Journaliste à Fraternité Matin) : Je voudrais faire mon intervention, parce que Laurent et moi, nous avions l’habitude d’être côte-à-côte. Et aujourd’hui, nous sommes face-à- face. Moi pour te poser des questions bien sûr, c’est mon métier, et te rappeler surtout des choses que tu risques d’oublier et que tu risques de me renvoyer tout à l’heure. Il y a une dizaine d’années, nous nous sommes rencontrés pas très loin d’ici et tu me demandais comment je peux travailler à Fraternité Matin avec tout ce que nous avons fait. Je t’ai répondu ceci exactement : "Je choisis de combattre de l’intérieur". Tu m’as dis : "Moi, je continue de garder des souvenirs très amicaux, très fraternels de ce que nous nous sommes dit". Donc on comprendra aujourd’hui que nous ne soyons pas côte-à-côte. Cependant, je pense que chacun de nous a suivi l’itinéraire de l’autre. Ce qui est tout à fait normal et très amical. C’est pour cela, je me suis surpris, un jour, à lire dans ton livre, je pense qu’il y a amicalement, des choses qui ne se font pas, que j’étais devenu le pourfendeur des opposants, alors que je n’avais jamais écrit une seule ligne sur toi et sur un quelconque opposant. Mais, je me suis dit, comme nous avions été à certains endroits où nous avions développé, parfois la théorie de la mauvaise foi. Peut-être pour rendre crédible son écrit, avait-il besoin d’ajouter cette ligne qui était pour moi complètement inutile. Et puis, j’apprends un jour, que Laurent est exilé. Il est à Paris. Comment dire, exilé politique. Mais je dis, en fait le frère, s’il avait eu des problèmes, il aurait pu me le dire. Que s’est-il passé ? Quel ennui, a-t-il eu ? Pourquoi ne lui a-t-on pas accordé ce statut ? Alors je me suis dis que je ne comprenais pas bien. Donc première question, pourquoi t’es-tu senti dans l’obligation de partir ? De te sentir surtout exilé politique ? Et puis tu es revenu. Et en continuant de t’écouter, j’apprends que tu as été en prison. Je dis mais comment ? Le frère a été en prison et il ne me l’a même pas dit pour que je puisse lui porter des oranges. Alors je me suis dis, est-ce que le frère ne fait-il pas état de notre séjour à Séguéla ? Alors, je continue de réfléchir là-dessus et je me dis, c’est vrai que nous sommes allés à ce service militaire dans des conditions particulières.

Mais si nous sommes allés à ce service militaire en recevant le salaire des militaires, en ayant droit aux sorties des militaires, en tirant du fusil comme les militaires, est-ce que nous avons le droit de dire que nous avions été en prison ? Simple question. Et puis troisième chose, et ça je pense que ce qui unit les hommes est plus fort que ce qui peut les diviser. Un jour, j’étais dans un milieu où on parlait de toi, hélas ! Mais enfin, tu t’es mis dans une telle posture où il convient de parler de toi de temps en temps. On parlait de toi et la personne qui parlait de toi disait ceci. "Laurent veut créer un parti d’opposition. Il va en Europe, mais il continue de se faire payer comme enseignant à Abidjan. Je dis ah non ! ça je ne suis pas d’accord. Nous avons quand même des idéaux en commun. M. Gbagbo ne peut pas partir en France en exil et continuer de toucher son salaire pendant trois ans à Abidjan. Je dis, il y a quelque chose qui ne va pas, Laurent ne peut pas s’installer dans cette incohérence. J’ai tellement insisté qu’on m’a prouvé qu’effectivement sur les 6 ans que tu as passé en France, tu avais pendant trois ans touché ton salaire. J’ai dit que c’est vrai que la théorie de la mauvaise foi peut aller jusqu’à là. Mais il y a quelque chose qui ne va pas. Et je continue de me demander que les gens qui font du droit, n’est-ce pas ce qu’ils appellent, de l’enrichissement sans cause ? C’est parce que ce soir, j’ai retrouvé ta verve. Ce que nous avions l’habitude de faire. Chacun est resté fidèle à lui-même. Mais il y a des interrogations et je souhaiterais que tu m’éclaires là-dessus. Laurent Gbagbo, historien, secrétaire général du FPI : Souvent, j’entends les gens venir m’enquiquiner avec des vulgaires questions d’argent me concernant. Mais comme je ne peux pas les attraper, je ne peux rien faire à ce sujet, tu comprends. Le seul procès que j’ai fait, c’était contre "Jeune Afrique". Un matin, je lis dans Jeune-Afrique qu’étant en exil, je suis en train de demander pardon en douce à Houphouët pour rentrer. J’ai intenté un procès contre "Jeune Afrique" que j’ai gagné. Et "Jeune Afrique" a perdu. Ils ont été incapables d’apporter la moindre preuve que moi Gbagbo, je demandais pardon. Je ne demandais pas pardon. C’est dans la nature même de l’homme d’abord.

Je ne demande pas pardon. Ensuite, dans la situation politique où je me trouvais, pourquoi demander pardon pour rentrer dans mon pays que j’ai quitté sans être banni ? Mon cher, tu es mal informé. On m’a accordé le statut de réfugié politique et j’ai encore sur moi, ma carte de réfugié politique qui se trouve sur le chevet de mon lit à côté de mon passeport. Peut-être que ce que tu as appris, c’est un premier rejet. Mais c’est tellement classique dans les pays occidentaux.

Une première demande à l’Office français pour la protection des réfugiés politiques et apatrides, début juillet. Un rejet effectivement. 30 juillet, j’introduis un recours qui passe devant le Conseil d’Etat qui examine et nous allons dans une autre juridiction. Et là, je suis assisté de Me De Baurepère. Sans débat on m’accorde en 1985 le statut de réfugié politique. C’est ce statut qui m’a permis d’ailleurs de voyager en Europe puisqu’ avec ça, je n’avais pas besoin d’obtenir des visas.

J’ai obtenu le statut de réfugié politique. Et c’est volontairement encore que j’y ai renoncé. Et en y renonçant, on te prend la carte de séjour qui te permet de vivre en France. J’ai donné à la police des frontières, le jour où j’allais prendre l’avion, ma carte de séjour en leur disant que je rentre chez moi. Donc voilà pour cette question. Maintenant, tu me dis : «Pourquoi tu es parti en exil ?»

Ça c’est une question importante. Je suis parti en exil pour deux choses. Premièrement, parce que je ne me sentais pas en sécurité en 1982. Evidemment, comme me disait un autre qui est aujourd’hui au sein du PDCI-RDA : "Mon frère, ces gens-là, quand ils sont au pouvoir et qu’ils te font quelque chose tu t’en vas…» Peut-être qu’ils ne savaient pas que ça fait mal. Parce que je ne me sentais pas du tout en sécurité. Alors, ça c’est une question individuelle. Chacun sait, s’il se sent en sécurité. J’ai fait faire des journaux. Pour les faire rentrer par des amis en ayant peur qu’à la douane on arrache tout. Et après on arrête mes amis. J’ai des choses à dire, on ne me laisse pas le temps de le dire. C’est la première fois aujourd’hui que je parle. Est-ce que vous voyez ? Donc je dis que je ne me sentais pas en sécurité. Je me sentais opprimé. Si toi, tu penses que tu n’étais pas en prison, moi je pense que j’étais en prison (rires). Parce qu’un professeur, si toi tu étais étudiant, et tu penses qu’un étudiant on peut aller le chercher à n’importe quel moment pour lui faire faire son service militaire, c’est une conception. J’étais professeur d’histoire et géographie au Lycée Classique d’Abidjan. J’avais quatre classes. Une seconde, une première et deux terminales. Un matin, alors que je préparais le mariage de ma sœur et que je m’en allais au village chercher ma maman, mon proviseur vient et me dit que le chef de l’Etat me fait l’honneur de m’inviter à une réunion à l’Assemblée nationale entre le bureau politique du PDCI-RDA et les enseignants du supérieur. Et je lui dis que moi, je suis enseignant au secondaire (rires). Je ne suis quand même pas plus instruit que tous les professeurs pour que brusquement on me déclasse de la sorte. On dit ah ! non, le Président tient à ce que tu viennes à cette rencontre. Mon cher ami, dès cet instant, j’ai compris que j’étais prisonnier. Restait à savoir quelle forme allait prendre cette prison. Je suis allé à l’Assemblée nationale. C’était le 31 mars. Et ce 31 mars, le chef de l’Etat a dit exactement au ministre de la Défense : "Arrêtez Laurent, car à l’époque, il m’appelait Laurent et non pas Gbagbo, Djéni et puis Hoba aussi". Ça si toi, tu n’appelles pas ça arrêter quelqu’un pour l’amener en prison, moi, j’appelle ça amener quelqu’un en prison.

C’était bel et bien de la prison dont il s’agissait. On m’a pris, on m’a amené à Akouédo où je vous ai retrouvés (rires). Je me souviens même qu’on t’a battu et te laissant pour mort parce que tu as osé faire une minute de mépris à l’encontre de son Excellence Monsieur le ministre de la Défense.

On nous amène à Séguéla et après 7 mois, vous les étudiants, on vous a libérés. Moi, j’ai continué sur Bouaké, où je suis resté encore 15 mois. Je dis qu’on ne faisait pas les appels à un service militaire à l’Assemblée nationale (rires). Ce n’est pas à l’Assemblée nationale qu’on convoque au service militaire. Je considère donc que j’étais un prisonnier politique. Et puis je suis sorti de prison. Quand on libère les militaires, parce que leur temps est arrivé à son terme, c’est-à-dire la fin du service ordinaire, on ne va pas les chercher en hélicoptère. Quand j’étais à Bouaké, on a envoyé un hélicoptère nous chercher Djéni, Hoba et moi. C’était du jamais vu pour des militaires ordinaires. Même dans l’armée, un jour que je m’amusais et que j’ai dit à mon officier qu’au fond, comme je m’ennuis ici, je veux faire les EOR (Elèves Officiers de Réserve). Il a dit, attendez que je téléphone d’abord. Un militaire qui a au-dessus du BEPC, puisqu’il faut avoir le BEPC pour faire les EOR. J’avais au moins le BEPC. Quand je demande et qu’on téléphone d’abord à Abidjan pour savoir si moi, j’ai droit à faire les EOR ou pas, je dis que je suis un prisonnier politique. Quand pour me libérer, c’est le chef de l’Etat lui-même qui téléphone pour dire de nous libérer et qu’on apprête un hélicoptère qui vient nous chercher, que le colonel commandant le camp se mette au garde-à-vous pour me saluer, je dis ouais ! et que l’hélicoptère descend dans la cour du chef d’état-major, au Camp Galliéni (rires), et que le chef d’état-major lui-même est là à attendre trois militaires qu’on libère, je dis non, ce ne sont pas de simples militaires. Quand le ministre de la Défense se déplace pour venir nous rendre visite d’abord et que le bureau politique du PDCI-RDA se réunit nous attendant et vous allez directement du bureau du chef d’état-major, au ministère de M. Auguste Denise, ministre d’Etat qui assure l’intérim du président de la République, et que tous les corps constitués de l’Etat sont là, nous reçoivent pour nous donner des conseils, on n’est plus de simples militaires. Nous étions des prisonniers politiques. Voilà. Or, là je crois qu’on a fait tout à l’heure une petite dissertation sur la mauvaise foi. C’était ça. C’est ce qu’on disait à Séguéla, la théorie de la mauvaise foi. Donc, il y a des moments où il faut dépouiller la mauvaise foi. Si ça arrange le chef de l’Etat pour dire que oui, ils ne sont pas des prisonniers politiques, mais de simples militaires. Mais comme c’est moi qu’on écrase, je dis que je suis un prisonnier politique. Et je le dis et je l’écris et le disant, il n’y a personne pour me contredire. Et tous ceux à qui je raconte ce périple disent que j’étais un prisonnier politique. Alors mon cher ami, si toi tu penses que tu n’étais pas prisonnier, moi, je dis que j’étais prisonnier politique (rires). Le salaire de Gbagbo Oui le salaire ! Gbagbo est exilé et il se fait payer pendant 3 ans son salaire. Tu as posé des prémices et ces prémices sont justes. Si quelqu’un dit qu’il est contre la corruption, et que si ce quelqu’un-là, touche un salaire pour un travail qu’il n’a pas effectué, on ne doit pas le croire, on ne doit pas le suivre. C’est un plaisantin. Sur ces prémices, je suis absolument d’accord avec toi. Donc, si Laurent Gbagbo dit que le PDCI est corrompu et que Laurent Gbagbo touche un salaire pour lequel, il n’a pas travaillé, Laurent Gbagbo est un plaisantin et personne ne doit le prendre au sérieux. Mais c’est que Laurent Gbagbo n’a jamais touché de salaire, lui-même, volontairement. Quand je suis parti d’ici, j’ai décidé qu’étant donné que j’avais quitté le travail, pour les raisons que j’ai expliquées tout à l’heure, que ces raisons soient valables ou pas, ça n’a pas d’importance, eu égard à ce deuxième problème.

Le problème, c’est que j’ai quitté le boulot et je suis parti. Si donc, je me suis dit que je ne travaille pas, je ne dois pas toucher de salaire. La manière dont j’ai vécu en France, il y a des témoins, je n’ai même jamais pu me payer un appartement ni un studio pour vivre à Paris, puisque je n’avais pas de salaire. Or quand même, avec un salaire de chargé de recherche de Côte d’Ivoire, je pouvais me payer au moins un grenier. Mais je n’ai pas pu me payer un grenier. J’habitais chez des amis, et je peux même vous citer les noms de tous ces amis. Il y en a encore qui viennent me rendre visite de Paris. Je n’avais même pas les moyens de payer un loyer. Ça c’est la première des choses. Deuxièmement, mon compte puisque là, la démocratie nécessite la clarté, mon compte c’était à la SIB de Cocody. J’ai écrit des articles, sur ce compte et j’ai donné des conférences sur ce compte. On a continué de verser mon salaire sur ce compte, pas pendant trois ans comme tu le dis, parce que ce compte devient un serpent de mer, pas pendant quatre ans comme le dit le chef de l’Etat, mais pendant 6 mois. Mais en fait même, si j’avais touché mon salaire pour ces 6 mois, j’aurais été coupable parce que qui vole un œuf peut voler un bœuf. Je n’ai pas touché à ce salaire et j’ai écrit des articles pour dire que si c’est par des petits amusements comme ceux-là que ce gouvernement veut me tendre des pièges, alors il peut se résoudre qu’il aura toujours tort. Et c’est comme aujourd’hui encore, il y a la SIB de Cocody, en face de la Cité rouge (rires et applaudissements). Et quand je suis revenu de mon exil, ici en Côte d’Ivoire, pour éviter même qu’il y ait des confusions, je n’ai même pas ouvert un compte ni à la SIB de Cocody ni dans aucune autre SIB. J’ai ouvert mon nouveau compte à la SGBCI. Comme ça, il n’y a pas de confusion. La politique et l’argent Comme ça, il n’y a pas de confusion, vous comprenez ! Et toutes mes opérations ont lieu aujourd’hui à la Société générale. Donc mon cher ami, celui que tu avais connu est l’homme que tu connais encore aujourd’hui (applaudissements).

Et aujourd’hui, quiconque le veut, le peut, s’il faut le prouver, je le peux. Alors j’ai été très surpris de voir après, un arrêté pris en 1984 de la Fonction publique disant que Laurent Gbagbo ayant abandonné son poste, c’était normal l’arrêté, et que donc il n’a pas droit au salaire. Et tout ce qu’il a perçu de trop doit être restitué. Ils n’avaient qu’à prendre puisque de toute évidence, je ne m’en sers pas et ne vais jamais m’en servir. Et je dis, je te donne l’autorisation, comme tu as de hautes fonctions dans un haut parti, tu peux aller vérifier auprès des agents de la SIB, à Cocody, en face de la Cité rouge. Et on te dira quel jour j’y ai passé des écritures ou pas. Je te remercie, parce que la question, excusez-moi, j’ai été très content que tu aies posé cette question, parce que ça me permet de faire la lumière sur cette question, parce qu’en Côte d’Ivoire, les gens sont empoisonnés par l’argent. A cause de l’argent, les gens ne réussissent plus à réfléchir. Je dis que le multipartisme ne sera pas un miracle pour sauver la Côte d’Ivoire, mais c’est le moyen indispensable pour commencer à arpenter les marches que nous devons franchir. C’est le moyen indispensable pour commencer à nous sortir du trou et qu’un individu, aussi intelligent soit-il, ne peut sortir tout un peuple du trou. Au lieu de discuter de ces problèmes, oui on dit qu’on t’a payé, oui on dit qu’on t’a payé. Si c’est ça la moralité, je donne l’autorisation d’aller demander à tous les banquiers de la place, parce qu’il y en a qui vont plus loin, qui vont dire que j’ai d’autres comptes dans d’autres banques. L’argent, les Blancs l’ont fabriqué. Ils ont fabriqué aussi une chose qui est extraordinaire, c’est l’écriture. Avec l’écriture on peut tricher, mais difficilement.

Puisque ce n’est plus une chose qui passe de main en main comme ça. Si tu as l’argent, on peut le vérifier. Et Yakro et Daoukro à côté de Mama Et le gouvernement peut le vérifier d’ailleurs puisqu’il est le maître absolu. Pourquoi diantre ne me convoque-t-on pas à un conseil de discipline pour me reprocher d’avoir perçu des fonds que je ne devais pas empocher ? Et pourquoi ne dépose-t-on pas une plainte contre moi ? Le gouvernement serait bien fondé d’intenter une action en justice contre moi puisque j’ai utilisé l’argent public sans justifier du travail qui est le prix de cet argent. S’il ne le fait pas, c’est qu’il ne peut pas le faire parce qu’il n’y a pas d’affaire.

(applaudissements)».

Une sélection de Abdoulaye Villard Sanogo avec la collaboration de Jacques Préjean
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