Que se passe-t-il réellement à Toulépleu au point de donner lieu à une folle rumeur d'attaque rebelle sur la région ? Le Secrétaire général de préfecture, préfet intérimaire du département de
Toulépleu, M. Diarra Karim, que nous avons joint, hier matin, au téléphone, explique et rassure.
Monsieur le Préfet, confirmez-vous les rumeurs d'attaque rebelle sur Toulépleu ?
Je peux vous assurer qu'il n'y a rien. Ce sont des rumeurs fantaisistes. Il n'y a vraiment rien et tout le monde vaque à ses occupations.
Vous avez pourtant lancé des appels au calme !
Oui, effectivement, j'ai lancé des appels au calme. Hier, je suis intervenu sur la radio locale et ce matin, au cours de la réunion avec les chefs de villages, de quartiers et les chefs des communautés, j'ai réitéré ces appels. Les gens sont sereins, il n'y a aucun danger.
Nous avons appris aussi que des patrouilles des Fds sillonnent les différentes sous-préfectures du département.
Depuis toujours, les patrouilles quadrillent le terrain, comme l'impose leur mission de sécurisation des populations et des biens. Ce n'est pas parce qu'il y a une quelconque attaque. Les patrouilles sillonnent ici de façon permanente depuis que les Fds ont été déployées ici. C'est la routine pour nous. Il n'y a vraiment pas de problème, sinon, je vous l'aurais dit. Parce que c'est dans l'intérêt de nous tous.
Vous dites bien que ce sont des rumeurs fantaisistes ?
Oui, ce sont des rumeurs fantaisistes. Elles sont d'ailleurs saisonnières ici. Chaque année, vers novembre-décembre, de telles rumeurs surgissent. Sauf que cette année, elles sont venues un peu tardivement (rire). Cela fait près de dix ans que je suis dans cette région, je connais plus ou moins les réactions des gens d'ici. Il n'y a rien du tout.
Monsieur le Préfet, nous avons appris aussi que ces rumeurs seraient parties de la découverte d'un fou dans la forêt.
Oui, effectivement. C'est l'homme découvert dans les environs de Séhizèbly, il a été pris par la communauté villageoise qui l'a mis à la disposition de la gendarmerie. La gendarmerie l'a entendu et il est ressorti qu'il n'était pas mentalement très au point. Mais la gendarmerie ne l'a pas, pour autant, relâché dans la nature. Elle l'a mis à la disposition du tribunal, trois jours après, et le procureur a apprécié l'état du monsieur. Cela a sans doute créé quelques frayeurs, parce qu'ici, quand on commence à voir des fous dans la forêt, on se dit que des rebelles ne sont pas loin.
Nous sommes dans la période de la Can. La région a des problèmes de réception de la Rti, sauf quelques privilégiés de la ville qui ont des antennes. Alors des gens quittent souvent les villages en groupe pour venir suivre les émissions en ville. Cela aussi peut donner à interprétation. Mais cela ne saurait paniquer les gens !
Quel appel avez-vous à lancer ?
Je lance toujours l'appel à la Sérénité. Surtout à l'endroit de nos frères de la diaspora. Quand ils nous appellent ici tout paniqués, nous disons qu'il ne faut pas ça. Mais leurs appels renforcent aussi le sentiment sur place. Qu'ils nous aident à la sensibilisation. Il faut que nous nous mettions au travail, parce que quand on travaille, on n'a pas le temps de s'occuper de ce genre de rumeurs. C'est pour cela d'ailleurs que je me suis autorisé à vous répondre au téléphone pour que vous nous aidiez à amplifier ce message d'apaisement.
Entretien téléphonique conduit par Eddy PEHE
Toulépleu, M. Diarra Karim, que nous avons joint, hier matin, au téléphone, explique et rassure.
Monsieur le Préfet, confirmez-vous les rumeurs d'attaque rebelle sur Toulépleu ?
Je peux vous assurer qu'il n'y a rien. Ce sont des rumeurs fantaisistes. Il n'y a vraiment rien et tout le monde vaque à ses occupations.
Vous avez pourtant lancé des appels au calme !
Oui, effectivement, j'ai lancé des appels au calme. Hier, je suis intervenu sur la radio locale et ce matin, au cours de la réunion avec les chefs de villages, de quartiers et les chefs des communautés, j'ai réitéré ces appels. Les gens sont sereins, il n'y a aucun danger.
Nous avons appris aussi que des patrouilles des Fds sillonnent les différentes sous-préfectures du département.
Depuis toujours, les patrouilles quadrillent le terrain, comme l'impose leur mission de sécurisation des populations et des biens. Ce n'est pas parce qu'il y a une quelconque attaque. Les patrouilles sillonnent ici de façon permanente depuis que les Fds ont été déployées ici. C'est la routine pour nous. Il n'y a vraiment pas de problème, sinon, je vous l'aurais dit. Parce que c'est dans l'intérêt de nous tous.
Vous dites bien que ce sont des rumeurs fantaisistes ?
Oui, ce sont des rumeurs fantaisistes. Elles sont d'ailleurs saisonnières ici. Chaque année, vers novembre-décembre, de telles rumeurs surgissent. Sauf que cette année, elles sont venues un peu tardivement (rire). Cela fait près de dix ans que je suis dans cette région, je connais plus ou moins les réactions des gens d'ici. Il n'y a rien du tout.
Monsieur le Préfet, nous avons appris aussi que ces rumeurs seraient parties de la découverte d'un fou dans la forêt.
Oui, effectivement. C'est l'homme découvert dans les environs de Séhizèbly, il a été pris par la communauté villageoise qui l'a mis à la disposition de la gendarmerie. La gendarmerie l'a entendu et il est ressorti qu'il n'était pas mentalement très au point. Mais la gendarmerie ne l'a pas, pour autant, relâché dans la nature. Elle l'a mis à la disposition du tribunal, trois jours après, et le procureur a apprécié l'état du monsieur. Cela a sans doute créé quelques frayeurs, parce qu'ici, quand on commence à voir des fous dans la forêt, on se dit que des rebelles ne sont pas loin.
Nous sommes dans la période de la Can. La région a des problèmes de réception de la Rti, sauf quelques privilégiés de la ville qui ont des antennes. Alors des gens quittent souvent les villages en groupe pour venir suivre les émissions en ville. Cela aussi peut donner à interprétation. Mais cela ne saurait paniquer les gens !
Quel appel avez-vous à lancer ?
Je lance toujours l'appel à la Sérénité. Surtout à l'endroit de nos frères de la diaspora. Quand ils nous appellent ici tout paniqués, nous disons qu'il ne faut pas ça. Mais leurs appels renforcent aussi le sentiment sur place. Qu'ils nous aident à la sensibilisation. Il faut que nous nous mettions au travail, parce que quand on travaille, on n'a pas le temps de s'occuper de ce genre de rumeurs. C'est pour cela d'ailleurs que je me suis autorisé à vous répondre au téléphone pour que vous nous aidiez à amplifier ce message d'apaisement.
Entretien téléphonique conduit par Eddy PEHE