Depuis 48h, le camp présidentiel est en ébullition. Laurent Gbagbo et son clan estiment avoir pris le président Beugré Mambé en flagrant délit de fraude. Son péché? Le président de la Commission électorale indépendante aurait tenté de déverser sur la liste provisoire indépendante 429 mille personnes qui figurent parmi les cas litigieux. A l’insu des partis politiques. Le président de la CEI a beau expliquer que cela n’a jamais été fait. Il n’a en aucun reversé sur cette liste les personnes concernées. Mais il ne demeure pas moins un suspect, voire un coupable aux yeux de Laurent Gbagbo et ses partisans. L’on serait tenté de se demander donc pourquoi un tel acharnement. Le FPI et ses satellites ont tout simplement compris que la liste actuelle ne leur est pas favorable. Aller aux élections avec une telle liste pour le parti au pouvoir, c’est courir un gros risque de se faire battre à plate couture.
Car pendant que l’opposition se battait à faire identifier ses partisans, le parti au pouvoir était occupé plutôt à boycotter et saboter le processus. Le FPI allait jusqu’à dissuader ses inconditionnels de prendre part aux différentes phases du processus d’identification. Aujourd’hui, le candidat du camp présidentiel et ses camarades se rendent compte des conséquences désastreuses de leur décision. Ils ont essayé de rattraper le retard par l’opération inondation et par la confection de faux extraits de naissance. Mais en vain. Les dénonciations calomnieuses au cours du contentieux et autres intimidations n’ont pas pu changer la donne. Ainsi que les croisements physiques ou populaires que prône le chef de l’Etat. Le FPI abat aujourd’hui sa dernière carte. A savoir remettre en cause tout le processus d’identification pour espérer obtenir l’élaboration d’une nouvelle liste électorale à partir de ses propres critères.
Laurent Gbagbo veut remodeler la liste provisoire électorale à son avantage. Il l’a dit lors de la traditionnelle présentation des vœux de nouvel an au chef de l’Etat. « Il faut que tous les Ivoiriens qui se sont faits identifiés soient sur la liste électorale et que tous les étrangers qui figurent sur cette liste soient radiés », a-t-il recommandé. Une chose qu’il sait impossible à réaliser. Puisque le contentieux est officiellement terminé. Mais Laurent Gbagbo n’en a cure. Car l’objectif est de tout faire pour que la tendance sur la liste électorale s’inverse. Et pour cela, il est prêt à tout. Même à réclamer la tête du président de la CEI ou à changer les règles au cours du jeu. Le candidat du FPI a compris que les élections se jouent maintenant. C’est à l’opposition de l’intégrer dans ses calculs et de ne pas le laisser faire. Sinon, cela ne servira à rien d’aller aux élections. Gbagbo veut une CEI a sa solde. S’il l’obtient, adieu, les élections transparentes et véritablement démocratiques ! Adieu à une victoire des Houphouétistes (pourtant largement majoritaires dans le pays) à la présidentielle à venir. L’opposition est donc avertie. Demain se prépare maintenant.
Jean-Claude Coulibaly
Car pendant que l’opposition se battait à faire identifier ses partisans, le parti au pouvoir était occupé plutôt à boycotter et saboter le processus. Le FPI allait jusqu’à dissuader ses inconditionnels de prendre part aux différentes phases du processus d’identification. Aujourd’hui, le candidat du camp présidentiel et ses camarades se rendent compte des conséquences désastreuses de leur décision. Ils ont essayé de rattraper le retard par l’opération inondation et par la confection de faux extraits de naissance. Mais en vain. Les dénonciations calomnieuses au cours du contentieux et autres intimidations n’ont pas pu changer la donne. Ainsi que les croisements physiques ou populaires que prône le chef de l’Etat. Le FPI abat aujourd’hui sa dernière carte. A savoir remettre en cause tout le processus d’identification pour espérer obtenir l’élaboration d’une nouvelle liste électorale à partir de ses propres critères.
Laurent Gbagbo veut remodeler la liste provisoire électorale à son avantage. Il l’a dit lors de la traditionnelle présentation des vœux de nouvel an au chef de l’Etat. « Il faut que tous les Ivoiriens qui se sont faits identifiés soient sur la liste électorale et que tous les étrangers qui figurent sur cette liste soient radiés », a-t-il recommandé. Une chose qu’il sait impossible à réaliser. Puisque le contentieux est officiellement terminé. Mais Laurent Gbagbo n’en a cure. Car l’objectif est de tout faire pour que la tendance sur la liste électorale s’inverse. Et pour cela, il est prêt à tout. Même à réclamer la tête du président de la CEI ou à changer les règles au cours du jeu. Le candidat du FPI a compris que les élections se jouent maintenant. C’est à l’opposition de l’intégrer dans ses calculs et de ne pas le laisser faire. Sinon, cela ne servira à rien d’aller aux élections. Gbagbo veut une CEI a sa solde. S’il l’obtient, adieu, les élections transparentes et véritablement démocratiques ! Adieu à une victoire des Houphouétistes (pourtant largement majoritaires dans le pays) à la présidentielle à venir. L’opposition est donc avertie. Demain se prépare maintenant.
Jean-Claude Coulibaly
