‘‘Frat’Mat’’ à la pointe de la manipulation de Gbagbo

Mauvaise foi et manipulations. Notre confrère ‘‘Fraternité Matin’’, le journal progouvernemental n’a pas failli à sa réputation depuis que le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo est au pouvoir. Au mépris de leur obligation de neutralité et d'impartialité, de leur devoir d’information pour le service public, le journal n’a de cesse de se comporter comme l’unique voix du candidat Laurent Gbagbo. La preuve est encore faite avec la dernière polémique autour de la Commission électorale indépendante. Samedi dernier, le quotidien ne s’est pas embarrassé de fioritures pour tronquer le compte rendu d’une réunion pour affirmer que le Président de la CEI a fait le mea culpa d’une fraude. Lundi, c’est le même confrère qui a ressuscité un éditorial de mars 2006 accompagné d’un long papier pour continuer sa mission de désinformation. Il va jusqu’à parler de parjure en ce qui concerne le Président de la CEI et demander par conséquent sa destitution par le Conseil constitutionnel. Et, tout cet argumentaire, tout ce commentaire, tout cette analyse sur un simple tissu de mensonges. Sans jamais avoir donné la parole à l’accusé. Car le Président de la Commission électorale indépendante n’est coupable de rien. Il n’a ni fraudé, ni manipulé quoi que ce soit. Il a toujours travaillé dans l’intérêt général du peuple de Côte d’Ivoire, de la réussite du processus électoral et donc du retour à la paix dans notre pays. Mais peu importe au supposé quotidien progouvernemental. Ce qui l’intéresse, c’est de mener la politique du candidat Laurent Gbagbo et de tenter de lui assurer la victoire à la Présidentielle. Et c’est bien dommage. Car ‘‘Fraternité Matin’’ n’est pas le porte-voix d’un candidat. Le candidat Laurent Gbagbo a son porte-voix qui s’appelle ‘‘Notre Voie’’. Malheureusement, pour les intérêts personnels de quelques responsables de ce journal dont le seul mérite est d’être le copain du Chef de l’Etat, ce journal ne changera pas de fusil d’épaule. Pourtant, régulièrement déficitaire, il n’est nourri qu’à la sève des subventions de l’Etat donc du travail des citoyens ivoiriens de tout bord politique.

EK