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Politique Publié le mardi 12 janvier 2010 | Le Temps

Election ivoirienne : Mambé et les faussaires démasqués - Le ver était dans le fruit

La Cei discréditée ? Ça n'étonne guère. Puisque l'institution née par césarienne comportait les germes de sa disqualification. Les regards sont désormais tournés vers le respect scrupuleux des étapes prévues par l'Accord de Ouaga.

Truisme que la communauté internationale reçoit au visage comme une baffe : La Commission électorale indépendante (Cei) peu crédible à sa naissance, s'est définitivement discréditée dans son mode de fonctionnement, près de sept ans après sa mise en place.

Le Président de cette institution, le cadre du Pdci (opposition) Beugré Mambé, vient de s'illustrer dans le processus électoral comme le plus grand fraudeur dans l'histoire des élections en terre ivoirienne. Alors qu'il et sensé jouer le rôle de la neutralité en tant que président d'une telle institution. Il reconnaît la fraude et la manipulation dont il est accusé en invoquant pour sa défense, " avoir agi à titre personnel ". Défense qui ne manque pas d'irriter le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, qui pour comprendre ce qui s'est passé, a invité le patron de la Cei à venir s'expliquer à la Primature. A l'occasion, MM. Choï, représentant de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire et Baldini, représentant de Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et facilitateur dans la crise ivoirienne, témoin de ce grand oral, tombent des nus. Scandalisés par l'acte de canaillerie posé par Mambé et Gomis. L'un Président de la Cei et l'autre vice-président. Tous les deux, pontes de l'opposition (Pdci et Rdr). Coupables d'avoir " à titre personnel ", fait inscrire plus de 400 mille personnes sur la liste électorale provisoire. L'activisme de ces voyous n'aurait pas été apprécié par les autres commissaires de la Cei, qui à la vérité, ont dénoncé cette façon cavalière et inélégante de faire. Forte est donc la tentation de ne pas mélanger serviettes et torchons. Tous à la Cei, n'étant pas des brebis galeuses. Mais, grande est aussi la consternation des ivoiriens qui, vu la composition hétéroclite de cette structure née par césarienne des mains souillées du géniteur que l'on connaît bien en Côte d'Ivoire, n'ont jamais parié sur son impartialité. Avant l'élection du Président de la Cei, la Côte d'Ivoire dans son ensemble a été ahurie de constater qu'un deal avait été réalisé entre les différents émissaires de l'opposition civile et armée devant siéger à la Cei. Tel poste à tel parti politique et tel autre à tel mouvement ou parti politique. Cette compromission annonçait déjà la puanteur de la mission des dirigeants de la Cei. Mais l'émissaire onusien, Stoudman, contre tout bon sens, validera cette élection qui n'en était pas vraiment une. Parce que cette Cei infestée de gens qui depuis le déclenchement de la crise militaro politique ivoirienne, indiquaient sur les chaînes de télévision et de radio française, leur aversion pour le pouvoir légal d'Abidjan et surtout pour la République voire la Nation. Après ce ballon d'essai, Beugré et ses alliés ne feront que conforter le scepticisme des ivoiriens. En prenant leurs ordres dans leurs partis respectifs. De nombreux ivoiriens (Près d'un million) n'ont pu se faire enrôler sur les listes électorales. Le Rhdp s'opposera à toute prorogation de la date d'enrôlement. Mambé à sa remorque tranchera : Il n' y aura pas de prorogation. Fin du débat. Pas du tout amusant pourtant. Car, si la guerre faite à la Côte d'Ivoire est justifiée par le fait que le droit de vote est nié à certains ivoiriens, le bon sens aurait voulu que les mêmes causes produisant les mêmes effets, tous les ayants droit soient enrôlés et inscrits sur la liste électorale.
Comment Mambé qui a refusé de faire droit à la requête de nombreux ivoiriens, a pu, en catimini, faire inscrire des non ayants droit sur la liste électorale ? Deux poids, deux mesures.
A la vérité, cet homme dangereux, sait pour qui il roule. Il sait que ses maîtres ont introduit dans le fichier électoral provisoire, des non ivoiriens, du bétail électoral, susceptible de modifier le résultat des élections en leur faveur. D'où, l'idée pour eux, d'aller coûte que coûte et surtout, très vite, à l'élection présidentielle. Espérant que, faute de temps matériel, le contrôle des listings électoraux, ne puisse pas se faire convenablement et totalement, à cause du délai prescrit par le calendrier électoral, pour cette étape de contrôle et de vérification.

La diplomatie française s'en mêlera : Bernard Kouchner justifiant le report de sa visite en Côte d'Ivoire par la non fixation de la date de l'élection présidentielle. On comprend aisément la crise d'urticaire du chef de la diplomatie française. Lui et ses hommes d'ici pensaient que, les patriotes seraient tellement grisés par les scores du “Woody” national, dans les différents sondages, que les yeux bandés, ils cesseraient de regarder plutôt de près, les étapes de la sortie de crise, tel que précisé par l'Accord de Ouaga et ses annexes. Peine perdue ! En Côte d'Ivoire, nous sommes pressés, c'est pourquoi, la sagesse recommande d'aller doucement. Les faussaires seront démasqués. Et la normalité s'imposera à l'exception.

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
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