Sortie de crise : Comment l’opposition a saboté le processus électoral

Le processus électoral est quasiment pris en otage par l'opposition qui visiblement, organise de véritables actions de sabotage.

Fait presque unique sur le continent africain. Mais au nom de la paix, le chef de l'Etat ivoirien l'a accepté. Au sortir de Marcoussis qui est quasiment devenu sa raison d'exister, l'opposition a forcé la main au pouvoir pour faire main basse sur la Cei, qui est pourtant chargée de piloter le processus électoral. Avec bien entendu, l'appui des cadres onusiens envoyés en Côte d'Ivoire pour accompagner la sortie de crise. Beaucoup parmi eux, dont Studman, s'étaient finalement découvert des qualités d'opposants à Gbagbo. Parce que leur mission était claire. Faire partir l’élu du peuple ivoirien en douceur là où les armes ont échoué. Le Gti (Groupe de travail international) qui est un produit made in France, s'orne d'un vernis onusien pour appuyer l'opposition qu'elle a d'ailleurs aidé à s’organiser. C'est donc avec son appui que le Rhdp au moment du G7 prend la Cei. Beugré Mambé, un pur produit du Pdci fait un passage en force en remplacement de Camille Hoguié jugé très proche du chef de l'Etat. Le bureau qui en résulte est un véritable scandale politique. Du moins, la structure perd ce jour du 19 octobre 2005, son indépendance. Sur 12 membres qui constituent le bureau de cette institution, 8 sortent de l'opposition et 4 pour le camp présidentiel. Là où Bédié en son temps, refusait seulement une commission électorale indépendante, des urnes transparentes et un bulletin unique. Mais chose ahurissante, la Cei est jusqu'aujourd'hui infectée de mouvements qui n'existent plus. Le trésorier, Coulibaly Gnenema Mamadou est du Mpigo, un groupe fantoche dont on n’entend plus parler. Il en est de même pour Bamba Yacouba le secrétaire permanent adjoint qui se réclame du Mjp. Une vraie absurdité. Mais mieux, la Cei a été vite transformée en centre d'accueil de certains cadres de l'opposition au chômage sans véritable occupation. Le président Beugré Mambé, magistrat de formation et anciennement directeur de cabinet du ministre Tiapani sous Bédié, ne faisant plus rien. Les vice-présidents Sinan Bakary et Fatoumata-Diop se tournaient aussi les pouces à ne rien faire. Tout comme l'ex-ministre Auguste Miremont que toute la Côte d'Ivoire savait presque réduit à lui-même. Il apparaît donc clairement que ces personnes ne soient pas pressées pour conduire le processus électoral à son terme. Surtout que dans les textes de la Cei, il est clairement indiqué que " le mandat des membres de la nouvelle Cei prend fin après les prochaines élections générales." Pour mieux contrôler la commission, l'opposition réussit à étendre ses tentacules dans les différentes commissions. Sur 415 commissions créées pour l'organisation de ces élections. 390 tombent dans les mains du Rhdp. Et 25 pour le camp présidentiel; tout était de ce fait mis en œuvre pour planifier le sabotage. Le recensement électoral a été un véritable fiasco. Puisque des milliers d'Ivoiriens jugés proches du camp présidentiel ont été expressément laissés sur la touche. Du coup, ils ne prendront pas part au processus électoral. Même parmi ceux qui ont été omis de la liste. Au moment où des étrangers ont été inscrits sur la liste électorale, avec la complicité des représentants du Rdr qui peuplent cette commission. Et tout cela, avec la caution de Mambé. Des faits qui entravent gravement le processus électoral du fait de l'opposition. Mais comme il faut se donner bonne conscience aux yeux de leurs militants, Bédié et Ouattara prennent un grand plaisir à mettre les retards accusés sur le compte du pouvoir. Pourtant tout le monde sait que désormais, ce n'est plus le pouvoir qui organise les élections en Côte d'Ivoire.

Guéhi Brence
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