Laurent Gbagbo ne s’est pas gêné pour lire une déclaration de prise du pouvoir. En direct, à la télévision nationale un jour d’octobre 2000, ses compatriotes ont pu voir les officiers supérieurs de l’armée lui présenter leur acte d’allégeance. A partir de ce moment, celui qui n’était que candidat à la présidence était le nouvel homme fort du pays. Le pouvoir lui a échu par la manière forte ; et tout le monde l’a entériné grâce à la magie des écrans. Avant le président du Fpi, des militaires, tous grades confondus, avaient introduit le suffrage par la télévision comme mode d’accès aux affaires en Côte d’Ivoire. Des sans culottes de l’armée sont parvenus en effet en décembre 1999 à porter un coup fatal au régime d’Henri Konan Bédié. Ce qui se déroulait au départ comme une simple mutinerie de la troupe a pris une tournure inattendue avec l’apparition de l’ancien chef d’état-major de l’armée sur les antennes de la télévision nationale. Robert GuéÏ a lancé ces mots en face des Ivoiriens : « à partir de cet instant, le président Bédié n’est plus président de la Côte d’Ivoire…» Et dès lors, la Côte d’Ivoire bascula dans le régime des soldats. Un pouvoir de fait commet tous les pouvoirs rejetons de coups de force.
Certainement inspiré par les prises par coup de forces, l’ancien ministre, Jean Jacques Béchio, a voulu tenter sa chance à l’Anci, le parti porté sur les fonts baptismaux par Zémogo Fofana. Déclaration d’auto proclamation comme président du parti, et naturellement en parfait apprenti putschiste, il se dépêche à la télévision nationale. Là, les portes lui sont grandement ouvertes. Et l’homme tente de faire passer son coup. Par la magie des ondes. Or, si la télé peut offrir le pouvoir d’Etat, elle n’a pas encore la capacité de fabriquer le chef d’un parti politique. Béchio en fait l’amère expérience.
D. Al Seni
Certainement inspiré par les prises par coup de forces, l’ancien ministre, Jean Jacques Béchio, a voulu tenter sa chance à l’Anci, le parti porté sur les fonts baptismaux par Zémogo Fofana. Déclaration d’auto proclamation comme président du parti, et naturellement en parfait apprenti putschiste, il se dépêche à la télévision nationale. Là, les portes lui sont grandement ouvertes. Et l’homme tente de faire passer son coup. Par la magie des ondes. Or, si la télé peut offrir le pouvoir d’Etat, elle n’a pas encore la capacité de fabriquer le chef d’un parti politique. Béchio en fait l’amère expérience.
D. Al Seni