x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Le candidat du Pdci-Rda Henri Konan Bédié devant le patronat, hier : “La mal gouvernance : je crois qu’il faut frapper fort pour dissuader les fauteurs”

Sur la bonne gouvernance et l'environnement des affaires

1er question

M. le président, dans votre exposé, vous mettiez en évidence tout l'intérêt que vous vous engagez à accorder à la consolidation de l'Etat de droit, des libertés individuelles et collectives, de la justice et de la bonne gouvernance pour combattre les fléaux qui minent notre société. Pour cela, vous avez énoncé un certain nombre de reformes institutionnelles. Vous avez mis l'accent sur la probité des animateurs de la justice. La bonne gouvernance étant la préoccupation majeure du secteur de la communauté des affaires, nous souhaitons que vous alliez un peu plus en détail dans cette grande ambition qui est de rendre notre justice crédible et surtout pour l'avènement d'une société nouvelle dans le respect des règles de la bonne gouvernance.

2e question

Sur la fraude et la contrefaçon, vous avez indiqué que vous mettrez une brigade de lutte en place, que vous allez faire la promotion de Codinor et soutenir les entreprises qualifiées aux normes internationales. M le président, je voudrais vous inviter si vous le voulez bien, à un cas pratique, l'affaire du riz contaminé au plomb. Ce problème risque si nous ne prenons garde d'agir sur l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'Agoa. Le secteur privé s'est fortement impliqué pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse retrouver son éligibilité au niveau de l'Agoa. Ce problème de riz contaminé est sans doute un problème de gouvernance. Que feriez-vous dans un tel cas M. le président ?

Merci. Je crois que les deux questions illustrées par un cas pratique recevront à peu près la même réponse. La bonne gouvernance serait un vain mot sans des hommes intègres et compétents pour assurer le bon fonctionnement des institutions. C'est pour cela qu'il faut lutter pour l'avènement de la bonne gouvernance. L'Etat de Côte d'Ivoire ne devra plus sous notre avènement être interpellé par les institutions financières internationales et les autres partenaires au développement pour affirmer sa responsabilité et son aptitude à contrôler rigoureusement la gestion des ressources nationales. Dans le cas que vous citez, il s'agit d'un litige. Et comme il s'agit d'un litige, il faut accepter d'aller au procès, d'aller à l'arbitrage d'autres institutions. Alors si on incrimine le riz américain d'être contaminé par quoi, je ne sais pas, il appartient au défendeur de demander l'arbitrage pour que la situation soit claire et nette. Pour le reste, c'est la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le racket, tout cela est suffisamment détaillé dans mon exposé.

La sécurité

1ere question

M le président, dans votre projet de société, vous proposez de reformer les forces de défense et de sécurité en leur redonnant le sens de leur mission républicaine et en les dotant de moyens adéquats. Est-ce la solution selon vous, M le président, pour mettre fin à la prolifération des armes en Côte d'Ivoire où nous savons que les braquages avec de plus en plus les armes de guerre sont légion et où plusieurs entreprises avec leurs dirigeants ont fait l'objet d'agression. Egalement M le président, vous avez parlé de la lutte contre le racket tout à l'heure, mais nous souhaiterions savoir concrètement ce que vous comptez faire pour éradiquer notamment le racket des forces de défense et de sécurité.

2e question

M le président, ma question concerne les émeutes. Depuis 1999, de façon récurrente, des émeutes ont lieu dans notre pays détruisant dans certains cas les structures de production. Quelle est votre position sur la question de la réparation des préjudices subis par les entreprises ?

Je ne pense pas que la reforme de l'armée puisse à elle seule mettre fin à la circulation inquiétante des armes dans la sous région. Il faudra d'autres formes de lutte en collaboration avec les pays africains voisins aussi avec les institutions internationales.

Donc la refonte de l'armée qui est un phénomène de politique intérieure ne suffira pas pour endiguer la grande circulation des armes dans la sous région. C'est la paix entendue non pas seulement pour la Côte d'Ivoire, mais pour l'ensemble des pays africains, je dirais même du monde, qui ramènera ce taux de prolifération des armes. C'est la raison pour laquelle ce point fait partie des objectifs poursuivis par les Nations Unies.

En ce qui concerne les émeutes et leurs conséquences, en droit, lorsqu'il y a des émeutes, c'est l'Etat qui est responsable du dédommagement des dégâts causés par les émeutiers. Mais, je dois dire que ce droit n'est pas encore entré dans nos mœurs en Côte d'Ivoire. Pour le moment, ce que nous envisageons, c'est d'abord au niveau de la grande émeute, c'est-à-dire la rébellion qui a produit la guerre en Côte d'Ivoire, le dédommagement de tous ceux qui ont subi les dégâts du fait de la guerre. Surtout le dédommagement des victimes des familles des forces armées qui ont perdu leur vie dans cette situation.

Mais en ce qui concerne les dommages presque récurrents qui ont lieu à chaque émeute, il n'y a pas de solution pour le moment. Nous envisagerons bien sûr de voir ce qu'il est possible de faire pour conjuguer l'effort de l'Etat et l'effort des particuliers par des assurances appropriées.

Sur la bonne gouvernance

1ere question

L'administration ivoirienne est devenue très lourde pour les opérateurs économiques.

Vous avez parlé de ce que vous allez faire. Mais nous aimerions connaître les dispositions pratiques que vous allez mettre en œuvre pour rendre le fonctionnement de l'administration publique plus efficace et plus efficiente parce que pour obtenir un document dans n'importe quel ministère, c'est la croix et la bannière. Par ailleurs, M le président, vous avez dit que le secteur privé était le moteur de la politique économique du Pdci. Mais en 1998, votre gouvernement a supprimé les centimes additionnels aux chambres consulaires. Vous savez mieux que moi que les chambres consulaires sont un moteur très important pour le développement économique d'un pays. Les centimes additionnels ont été remplacés par une subvention dite d'équilibre que je qualifierai de déséquilibre parce qu'ils pouvaient rapporter près de 4 milliards aux chambres consulaires. Alors que la subvention allouée à la chambre de commerce est de 700 millions aujourd'hui qui est dérisoire. Parmi les chambres consulaires, seule la chambre de commerce surnage aujourd'hui. Qu'est ce que vous envisagez pour pallier cette situation ?

2e question

Ma question est relative non pas à la bonne gouvernance, mais à la mal gouvernance qui rend difficile l'environnement des affaires. Dans un rapport de la Banque mondiale, il est indiqué que le sous devélopement de l'Afrique est en grande partie dû à la mal gouvernance. On voit les effets de la mal gouvernance au quotidien en Côte d'Ivoire. On ne peut donc que soutenir une telle thèse. Quelles actions concrètes comptez-vous mettre en œuvre en matière de lutte contre la mal gouvernance sur le plan politique, économique et social pour que la Côte d'Ivoire puisse renouer avec la bonne gouvernance et rejoindre votre vision ?

La première question se rapporte d'une part à la bonne gouvernance et d'autre part aux centimes additionnels. En ce qui concerne l'administration lourde, je dois rappeler l'effort constant du Pdci et de mon gouvernement en son temps pour simplifier les procédures et faire en sorte que l'usager obtienne non seulement l'allègement mais aussi la rapidité des décisions. C'est ainsi que nous avons créée plusieurs guichets uniques pour traiter surtout les dossiers des investisseurs. Ces institutions sont toujours en place.

En ce qui concerne les centimes additionnels, il faut dire que c'est depuis le coup d'Etat et depuis peut-être la crise subséquente que les chambres consulaires ne peuvent plus.

Puisqu'il s'agissait de supprimer les centimes additionnels et d'accorder les subventions d'équilibres. D'une façon générale, cela devrait être favorable à l'institution bénéficiaire.

Mais c'est surtout maintenant où la croissance ou la productivité des secteurs est devenues nulle sinon négative que vous ressentez douloureusement cette suppression des centimes. Mais si le Pdci revient au pouvoir, c'est une question qui pourra être revue, discuter avec les intéressés du secteur privé.

Pour la mal gouvernance, je crois qu'il faut être clair et direct, elle se traduit au niveau des concitoyens surtout par le racket, la corruption, le fait qu'on ne peut rien faire sans qu'on exige que vous mettiez la main à la poche. Là-dessus, tous les principes sont connus. A partir des contrôles, c'est de donner des exemples assez forts pour dissuader. Je crois que c'est ce qu'on peut dire là-dessus. Il faut frapper fort.

Politique économique

1er question

M. le président, après tout le diagnostic économique élaboré par le secteur privé, après vous avoir écouté, ledit secteur continue de s'interroger. Alors, M. le président, quel est concrètement votre plan de relance du secteur privé ?

2e question

M. le président, à ce jour, les crédits de diverses entreprises sont estimés à plusieurs centaines de milliards F, une situation pénalisante pour le secteur privé. A cela, il faut ajouter le poids important de la dette extérieure. Vous comptez rétablir la viabilité des entreprises financières de l'Etat. Vous avez même proposé une loi sur l'endettement.

Mais vous le savez, l'enjeu crucial aujourd'hui, c'est comment trouver des fonds pour rembourser l'argent dû aux entreprises. Alors avez-vous plusieurs stratégies particulières pour le remboursement des arriérés en instance et pour une meilleure gestion de la dette publique tant extérieure qu'intérieure ?

Merci. Pour le premier orateur, l'interrogation porte sur le plan de relance du secteur privé. Mais dans l'exposé, j'ai dit que dans l'immédiat, où l'investisseur privé hésite à venir, dans la passation des marchés, il y a les Bot. J'ai parlé aussi de la simplification des procédures pour faciliter la création d'entreprises. Ceci bénéficie à l'investisseur étranger comme à l'investisseur privé national. Il appartiendra aussi au secteur privé lui-même, dans le cadre du comité secteur public-secteur privé, de faire des suggestions. Car si le secteur privé est autonome, ensuite s'il lui est reconnu l'importance de son initiative, ce n'est pas à l'Etat seul de lui prendre ses mesures et lui tailler ses vestes.

En ce qui concerne les arriérés, où trouver les fonds ? Mais en réalité, ce ne sont pas les fonds qui manquent. Mais même dans ce cas, nous comptons faire en sorte que l'épargne intérieure soit renforcée. Mais dans le cadre actuel du budget de la Côte d'Ivoire, ce ne sont pas les fonds qui manquent. Voyez bien ce que je veux dire. (Rires).

Quand on a plus de 100 milliards F de fonds de souveraineté, je crois qu'il est possible de faire d'autres choses avec ces sommes-là qui disparaissent dans la nature pour apurer les arriérés. Quand nous étions au pouvoir, pour apurer les arriérés, nous avons réduit le train de vie de l'Etat, dégagé une épargne budgétaire et réalisé des recettes qui permettent de donner la priorité de paiement à nos entrepreneurs privés intérieurs. Merci!

1er question

M. le président, de nombreuses administrations publiques ont institué des taxes de fait qui pénalisent les entreprises. Elles constituent quasiment, dans certains cas, un budget bis qui sont quelquefois même gérées par régies propres. Ça devient une sorte de surcroît à la pression fiscale et l'objet de nombreuses dérives. Quelles solutions préconisez-vous pour mettre fin aux taxes parafiscales que les administrations instituent à leur guise, çà et là ? Merci!

2e question

M. le président, dans le programme de transition fiscale de l'Uemoa qui s'impose à notre pays, la fiscalité de porte devait s'effacer au profit de la fiscalité intérieure. Quelle mesure préconisez-vous pour éviter d'alourdir la charge fiscale du secteur privé ?

-Concernant les taxes de fait, selon votre propre terminologie, ce sont donc des taxes de fait et non pas de droit. Par conséquent, dans le cadre de la réforme fiscale que nous entendons mettre en place, nous n'allons pas les légaliser. Il faut simplement les supprimer.

Pour la fiscalité de porte par rapport aux fiscalités intérieures, ce qui se fait au niveau de la Cedeao ou de l'Uemoa, se fait à travers des négociations entre gouvernements. Si notre gouvernement a souscrit à cette orientation, nous aurons à examiner la question avec la volonté d'ailleurs de respecter un engagement pris. Merci!

Le secteur informel

M. le président, l'une des caractéristiques de nos Etats membres de l'Uemoa réside dans l'importance du secteur informel. Et vous savez que c'est une situation qui a pour conséquence de faire peser la pression fiscale intérieure seulement sur les entreprises du secteur privé moderne et sur les salariés. Alors la réduction du secteur informel étant une action de politique économique fiscale promue par l'Uemoa depuis une dizaine d'années environ, je voudrais, M. le président, savoir les actions concrètes que vous comptez mettre en œuvre pour y parvenir.

A la question posée, mon gouvernement s'emploiera, grâce à l'organisation à l'appui des secteurs, à faire en sorte que le secteur informel devienne un secteur vivant de petites et moyennes entreprises. Par conséquent, que ce secteur-là entre dans le cadre des entreprises imposables. Merci!

Le financement

M. le président, le secteur privé est régulièrement confronté à la problématique de financement de ses activités. Ce besoin va certainement s'accroître pendant la période post-crise. L'accès au crédit étant la première contrainte de développement des entreprises, quelle est votre politique pour favoriser concrètement l'accès au financement des entreprises ?

Merci, je crois que nous avons suffisamment mis l'accent sur le développement de l'épargne intérieure pour un financement endogène de l'économie nationale, grâce à cette épargne. Que nous voulons situer au moins à 30% du Pib (Ndlr : produit intérieur brut). C'est dans ce cadre-là avec d'autres concours extérieurs que nous mettrons en place les financements pour aider l'entreprise. Merci!

Intégration régionale

M. Le président, dans votre projet de société, il est écrit et je cite " Bâtir l'éléphant d'Afrique, c'est affirmer le rôle de la Côte d'Ivoire dans l'intégration sous régionale et Africaine " fin de citation. Mais M. le président, pour faire l'intégration, il faut qu'on soit à plusieurs. Or nous assistons de plus en plus à l'instauration par les pays de la Cedeao et de l'Uemoa de multiples entraves tarifaires et non tarifaires visant à empêcher les produits ivoiriens à accéder à leurs marchés. Le récent au Sénégal en est un exemple.

Alors M. le président, concrètement, comment comptez-vous faire pour que ces pratiques cessent ? Est-ce que vous allez opter pour la réciprocité c'est -à -dire quand les produits de la Côte d'Ivoire sont bloqués nous faisons bloquer les produits des autres pays ou bien alors, est-ce que vous allez demander aux autres qu'on révise les traités afin que des sanctions soient prises contre les Etats qui ne respectent pas les traités communautaires.

Ce sont là, des questions qui se règlent par la diplomatie économique avant même d'envisager le cas de rétorsion, de représailles. Il y a à travers tous les traités qui régissent les institutions régionales, des chambres d'arbitrage. Par conséquent, il faut éviter toutes ces voies là avant d'enter dans la guerre commerciale.

Ape

Excellence M. le président, les estimations au 31 décembre 2007 des préférences commerciales octroyées aux pays Africains par l'accord de Cotonou, aurait eu un impact négatif sur les échanges commerciaux entre l'Union Européenne et notre pays si un accord compatible avec les règles de l'Omc n'avait pas été signé entre les deux (02) parties. C'est ainsi que la Côte d'Ivoire a paraphé et signé un accord intérimaire avec l'Union Européenne pour protéger ses exportations. Quelle est votre opinion sur la signature de cet accord intérimaire et quelle mesure prendrez-vous, pour renforcer les capacités des entreprises ivoiriennes afin de leur permettre de faire face à la libéralisation des échanges qui interviendront dans les prochaines années sous l'égide de l'Ape et de la mondialisation ?

Je pense qu'il n'est pas sage de maintenir ce repli sur soi. Nous avons largement développé les différentes mesures pour rendre l'économie ivoirienne plus compétitive.

Ces mouvements qui cadrent à l'époque sont assez forts pour qu'un gouvernement envisage de s'y opposer surtout que d'autres ont déjà signé. Je crois que nous aussi d'ailleurs. Mais il faut rendre notre économie plus compétitive pour faire face à ses concurrents.

Relations internationales

M. le président, relativement aux relations internationales, après les pays développés, les pays émergents notamment la Chine, l'Inde et le Brésil s'intéressent à l'Afrique. Quelle est votre opinion sur cette question ?

Je crois que la politique ivoirienne a toujours a été de diversifier ses relations dans tous les secteurs et d'accorder un droit d'entrée à tous les amis de la Côte d'Ivoire, à tous les partenaires au développement et à tous ceux qui veulent concourir au développement du pays. Nous avons un ensemble de législation .économique et commerciale. Je crois que dès lorsqu'un pays satisfait à cette réglementation, il n'y a pas à l'empêcher de s'intéresser à la Côte d'Ivoire. Donc dans le cadre de la concurrence loyale, normale, nous n'avons pas d'objection contre de nouveaux partenaires économiques et commerciaux de la Côte d'Ivoire.

Lutte contre la pauvreté et les atteintes des Omd

Comme vous le savez, les objectifs sont loin d'être atteints, le taux de pauvreté en Côte d'Ivoire est de 49% et il va d'ailleurs en s'accroissant. Le pays fait partie des 15 pays les plus touchés par le paludisme, la tuberculose et le Vih/Sida. L'espérance de vie va en décroissant, cette espérance de vie était de 46 % en 2007 contre 54% en 1990. On est passé de 54 ans en 90 à 46 ans en 2007.Depuis ces dernières années, on peut observer que le taux de scolarisation à l'école primaire est passé de 75% à 55% et le chômage a atteinte des proportions alarmantes. M. Le président, ma question est de savoir si vous pouvez nous rappeler les grands axes prioritaires de votre politique en matière de réduction de la pauvreté et à l'horizon 2015 et également dans le cadre de l'atteint des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Le développement et la croissance interviennent dans notre programme de gouvernement. En ce qui concerne la scolarisation, que vous avez prise en exemple, sous mon gouvernement, le taux de scolarisation était de 75% et nous comptions atteindre les 100% en 2020. Mais il n'y a de solution au problème de la pauvreté que par le développement, par le travail, par les investissements, par la création de richesse et la création d'emploi.

L'école

M. le candidat, si la question n'était pas d'une importante capitale pour la Cgci, je vous dirai que cette occasion est un prétexte pour réentendre le timbre de votre voix qui nous ramène à la Côte d'Ivoire d'antan. M. le candidat, l'école ivoirienne est confrontée depuis les années 1990 à une crise qui donne lieu à des actes de violence et de barbarie qui perturbent le bon fonctionnement des universités, des lycées et collèges. Et s'étendent aux entreprises où parfois certains syndicats d'étudiants font des descentes musclées en qualité de contrôleur phyto, contrôleurs de l'environnement etc. Quelle solution comptez-vous apporter à ce problème. ?

Je voudrais répondre à la dernière question qui a été posée et qui pose le problème de mouvement de violence à l'école. Je crois que connaissant l'origine de ces mouvements qui existent sur le campus, nous pouvons dire que ce qui a favorisé leur développement, c'est surtout la connivence qu'il y a entre ces mouvements et un certain parti. Et c'est la tolérance avec laquelle on accueille cette violence qui est à la base de la continuation de ces pratiques. Si nous sommes réélu, nous devrons prendre plus en mais le campus, la sécurité des étudiants et la formation d'un esprit de tolérance sur ce campus, le campus qui devrait être un lieu d'acquisition du Savoir et un lieu où s'exécutent les premiers pas de la vie pour le citoyen est malheureusement, un lieu d'affrontement meurtrier. De là c'est toute la société entière, mais tout d'abord les parents d'élèves, les enseignants et le gouvernement qui auront pour tâche de faire que les choses reviennent à la normale.

Voilà tout ce que l'on peut dire. On peut tout simplement regretter que les choses ne soient pas normales actuellement, mais on peut espérer que l'avenir apportera une solution satisfaisante aussi bien pour les parents d'élèves, que les étudiants eux-mêmes, que les professeurs, que pour tous. Merci.

Propos recueillis par Parfait Tadjau, Paul Koffi et Dje KM
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ