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Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Accusation contre le président de la Cei / Soro Guillaume: “La Cei n`a pas caché ce croisement et ne l`a pas donné ni à la Sagem, ni à l`Ins pour être intégré”

Le premier ministre Guillaume Soro a eu hier à son cabinet au Plateau une séance de travail avec toutes les structures impliquées dans le processus électoral. Notamment la Cei, la Sagem, l'Ins, l'Oni et la Cnsi. C'était en présence du représentant spécial du facilitateur, Bouréhima Badini et le représentant du représentant spécial des Nations unies en Côte d'Ivoire, Sidi Kagnassi. Au terme de cette rencontre qui a duré 2h 08 mn (De 9h50 à 11h 58), le chef du gouvernement ivoirien a fait une déclaration dont nous vous proposons l'intégralité avant de se prêter à quelques questions des journalistes. Dans cette déclaration, il lève le voile sur les accusations portées contre le président de la Cei, Beugré Mambé, de vouloir ''frauder'' sur la liste électorale.

Mesdames et messieurs les journalistes,
Ce jour, s'est tenue une importante séance de travail en présence du représentant spécial du facilitateur, M. Badini Ibrahima, le représentant des Nations unies en Côte d'Ivoire et avec les structures nationales concernées par le processus électoral. Notamment la Commission électorale indépendante, la Commission nationale de supervision de l'identification, l'Office national de l'identification, l'Institut national de la statistique et la Sagem sécurité. Cette réunion a eu pour objectif de prendre toutes les dispositions pour assurer et garantir la transparence et la limpidité de la liste électorale définitive. Vous savez très bien que l'actualité politique nationale a été ces temps-ci marquée par la question qui s'est posée sur les différents croisements. Je voudrais dire aux Ivoiriens ce qu'il en est.
Premièrement, pour nous assurer d'organiser des élections libres, démocratiques et transparentes, nous avons eu avec la Commission électorale indépendante à prendre des dispositions qui consistaient à appeler les Ivoiriens à venir se faire enrôler. Après cet enrôlement, nous avons convenu avec la Cei et les structures nationales de procéder à ce que nous avons appelé les croisements. Et les croisements se sont fait à plusieurs étapes. Comme vous le savez, le premier croisement qui a été réalisé avait donné le chiffre de 2.700.000 personnes que nous n'avions pas trouvées dans les fichiers historiques et sur la liste électorale de 2000 par rapport aux critères qui avaient été préalablement définis. Après une réunion consensuelle, nous avons demandé à nouveau aux opérateurs techniques, à qui revenait la responsabilité de faire les croisements de faire de nouveaux croisements. La Sagem et l'Ins ont procédé à ces croisements. Et ça nous a donné un chiffre de 1.900.000 personnes qui n'étaient toujours pas retrouvées. Nous avons à la suite d'une autre concertation avec le chef de l'Etat à Yamoussoukro décidé de demander à la Sagem et à l'Ins de faire un dernier croisement sur la base du nouveau critère que nous avions admis. Ce croisement a donné 2 listes : une première liste (la liste provisoire) où ont été validés 5.300.000 Ivoiriens. Et la liste de 1.033.000 dont le statut restait à définir. Nous avons donc décidé avec le chef de l'Etat que la liste des 1.033.000 personnes devrait être affichée pour permettre à tous les Ivoiriens qui s'y retrouveraient de venir faire une réclamation en apportant les preuves suffisantes afin d'être admis sur la liste définitive. Voilà la décision que nous avions eu à prendre avec le chef de l'Etat à Yamoussoukro. Donc ces listes ont, bien entendu, été publiées et affichées. Et le contentieux s'est ainsi ouvert. Les Ivoiriens ont été appelés, pour ceux qui se retrouvaient sur la liste des 5.300.000, à faire des réclamations, soit pour corriger les noms. On pouvait aussi faire des contestations pour demander la radiation de certaines personnes (eu égard aux critères définis). Pour les 1.033.000, les Ivoiriens ont été invités à venir se présenter pour être admis sur la liste définitive. Nous étions donc dans cette disposition.
Et la Cei, (aux dires du président de la Commission électorale indépendante, a aussi fait un autre croisement. Elle nous en a tenu informé. A la réunion dernière, nous avons déclaré que ce que la Cei avait eu à faire était nul et de nul effet. Puisqu'il n'intégrait pas la procédure qui avait été préalablement établie et que je viens d'indiquer. Alors, c'est à la suite de cela qu'il y a eu beaucoup de confusions, de débats dans la presse. C'est pourquoi, je suis là ce matin pour appeler tous les Ivoiriens au calme et à la sérénité. Le croisement interne qui a été fait par la Cei pour sa propre gouverne, nous l'avions déclaré irrecevable pour être intégré sur la liste définitive. La réunion a décidé de ne s'en tenir qu'au croisement populaire. Donc, je peux rassurer les Ivoiriens qu'il n'y a pas de confusion possible à faire. La Cei a fait un croisement pour elle-même et il n'a jamais été ni admis, ni dit que le croisement devait être intégré avec la procédure que nous avons définie. Donc je veux rassurer les Ivoiriens sur cela. Mais pour donner plus de garantie (puisqu'il y a eu beaucoup de discours), nous allons adopter aujourd'hui un mode opératoire clair et précis. Toutes les structures concernées ont participé à l'élaboration du mode opératoire qui est le suivant : nous avons institué ce qu'on appelle un comité de suivi qui va être installé dans 70 centres de coordination. Ce comité va rassembler tous les dossiers de tous les réclamants qui se sont présentés devant les commissions électorales locales et ces comités de suivi vont apprécier chaque dossier au cas par cas et arrêter dans les centres de coordination une liste de ceux qui méritent ou qui sont qualifiés pour être sur la liste définitive. Et ce sont uniquement ces listes qui seront transmises à la Sagem et à l'Ins aux fins de produire la liste définitive. Donc ces structures ont été placées devant leurs responsabilités. Ce que les Ivoiriens attendent de nous, c'est bien de confectionner une liste électorale définitive sans tâche, donc propre. Et en tant que chef du gouvernement, j'ai rappelé à toutes les structures qu'il fallait travailler. Parce que l'une des conditions sine qua non pour les élections libres et apaisées, c'est d'avoir une liste définitive propre et sans reproche. Nous sommes d'accord là-dessus et nous avons demandé à toutes les structures de jouer leur responsabilité. Et toutes les structures seront dans les comités de suivi des 70 centres. A savoir la Cei, la Sagem, la Cnsi, l'Oni, l'Ins. Les structures apprécieront ensemble les dossiers qui y parviendront. Je puis donc affirmer que la transparence et la limpidité de la liste électorale définitive sera garantie. Et de toute façon, après tout ce travail, il faudra que les Nations unies certifient que cette liste est dans les normes et qu'elle est bonne. Mais avant cela, ma méthode a toujours consisté à dire qu'à chaque étape, il faut qu'on fasse en sorte d'obtenir le consensus de toutes les forces politiques et de tous les partenaires, engagés dans le processus.
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