Le siège du PDCI-RDA sis à Cocody (Abidjan), a été le théâtre de violents affrontements hier, entre la jeunesse du vieux parti et des éléments de la Police Nationale. Cela faisait suite au mot d’ordre de « libération » de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), lancé la veille par Bertin Kouadio Konan (KKB) le leader de la JPDCI. Hier matin donc, dès 6h, les jeunes du parti Houphouétistes ont pris d’assaut, le siège de leur formation politique pour un dernier conseil de guerre avant leur action sur la RTI. Le mercure est monté d’un cran aux environs de 11h. Des éléments de la Police Nationale, notamment de la Brigade anti-émeute (BAE) et de la CRS2 qui ont pris position devant la maison du PDCI ont commencé, en guise de répression, à lancer des gaz lacrymogène à l’intérieur de ce siège. Les esprits se chauffent. Les jeunes, indignés par cette situation, décident de sortir pour en découdre avec les forces Républicaines. Leur leader, Kouadio Konan Bertin (KKB) sort pour calmer les esprits parlementer avec les FDS. Mais, il est séance tenante, interpellé avec l’une de ses vice-présidents, dame Simone Gbako Ayéri. Les deux sont systématiquement séquestrés et bastonnés. Les vêtements de KKB sont mis en lambeaux. Pour la jeunesse du PDCI, cet acte n’est ni plus ni moins qu’un affront, qu’ils se doivent de laver. Absolument. Ils sortent donc en grand nombre pour réclamer la libération de leur leader. Il s’en suit alors, de violentes altercations entre les deux protagonistes.
Les leaders du RHDP bloqués au siège du PDCI
Après une dizaine de minutes d’affrontement, KKB est libéré et remis à ses hommes. Ceux-ci le brandissent alors comme une trophée de guerre. « KKB, KKB, KKB… » scande la foule. Mais en dépit de cette libération du « disciple » d’Henri Konan Bédié, la tension demeure toujours vive.
Entre temps, à l’intérieur du siège du PDCI, les différents leaders du RHDP qui s’y étaient rendus pour tenir une importante réunion de crise sont bloqués par l’affrontement JPDCI-FDS. Pendant près de quatre (4) heures d’horloge, Djédjé Mady, Salif N’diaye, Amadou Soumahoro, Légré Philippe… seront enfumés à la bombe lacrymogène au même titre que la jeunesse du PDCI. Mais, cette fois, KKB et ses hommes semblent décidés à aller jusqu’au bout de leur logique. Après les chants de guerre, ils entonnent également l’Abidjanaise et l’hymne du PDCI-RDA, à un intervalle de cinq (5) minutes. Entre temps, de nombreux riverains accourent sur les lieux. Certains sont dispersés par la police d’autres, visiblement plus téméraires, résistent non sans déclarer : « Si vous voulez nous empêcher de regarder ce qui se passe, allez-y donc déloger ces jeunes qui manifestent là-bas… ». De plus en plus, la foule grossit davantage avec l’arrivée des élèves du Lycée Sainte-Marie de Cocody, du collège moderne et ceux de l’ICAO. Ceux-ci éprouvent du mal à emprunter le moindre véhicule pour regagner leur domicile. D’autant plus la voie allant de l’église Saint-Jean au siège du PDCI est complètement déserte. Aucun bus, ni Wôrô-wôrô ne circule.
Finalement, les choses vont se décanter aux environs de 14h 30 mn, lorsque le général Gaston Ouassénan Koné a joint le DG de la Police Nationale, Brindou M’bia, pour lui faire part de la situation. C’est donc le parton de la police qui, dit-on, aurait demandé à ses hommes de replier. Au moment où notre équipe de reportage quittait les lieux, seul un cargo de la police sur les cinq (5) qui avaient pris possession des lieux étaient encore demeuré devant le siège du PDCI. C’est donc après leur retrait que les leaders du RHDP ont pu eux-aussi regagner leur domicile. Mais, la situation n’est pas pour autant définitivement sous contrôle. Puisque le RJDP (Rassemblement des Jeunes pour la Démocratie et la Paix) a promis, au terme d’un conclave tenu hier soir, de ‘’ne plus laisser la rue à Blé Goudé’’.
Michel Ziki
Les leaders du RHDP bloqués au siège du PDCI
Après une dizaine de minutes d’affrontement, KKB est libéré et remis à ses hommes. Ceux-ci le brandissent alors comme une trophée de guerre. « KKB, KKB, KKB… » scande la foule. Mais en dépit de cette libération du « disciple » d’Henri Konan Bédié, la tension demeure toujours vive.
Entre temps, à l’intérieur du siège du PDCI, les différents leaders du RHDP qui s’y étaient rendus pour tenir une importante réunion de crise sont bloqués par l’affrontement JPDCI-FDS. Pendant près de quatre (4) heures d’horloge, Djédjé Mady, Salif N’diaye, Amadou Soumahoro, Légré Philippe… seront enfumés à la bombe lacrymogène au même titre que la jeunesse du PDCI. Mais, cette fois, KKB et ses hommes semblent décidés à aller jusqu’au bout de leur logique. Après les chants de guerre, ils entonnent également l’Abidjanaise et l’hymne du PDCI-RDA, à un intervalle de cinq (5) minutes. Entre temps, de nombreux riverains accourent sur les lieux. Certains sont dispersés par la police d’autres, visiblement plus téméraires, résistent non sans déclarer : « Si vous voulez nous empêcher de regarder ce qui se passe, allez-y donc déloger ces jeunes qui manifestent là-bas… ». De plus en plus, la foule grossit davantage avec l’arrivée des élèves du Lycée Sainte-Marie de Cocody, du collège moderne et ceux de l’ICAO. Ceux-ci éprouvent du mal à emprunter le moindre véhicule pour regagner leur domicile. D’autant plus la voie allant de l’église Saint-Jean au siège du PDCI est complètement déserte. Aucun bus, ni Wôrô-wôrô ne circule.
Finalement, les choses vont se décanter aux environs de 14h 30 mn, lorsque le général Gaston Ouassénan Koné a joint le DG de la Police Nationale, Brindou M’bia, pour lui faire part de la situation. C’est donc le parton de la police qui, dit-on, aurait demandé à ses hommes de replier. Au moment où notre équipe de reportage quittait les lieux, seul un cargo de la police sur les cinq (5) qui avaient pris possession des lieux étaient encore demeuré devant le siège du PDCI. C’est donc après leur retrait que les leaders du RHDP ont pu eux-aussi regagner leur domicile. Mais, la situation n’est pas pour autant définitivement sous contrôle. Puisque le RJDP (Rassemblement des Jeunes pour la Démocratie et la Paix) a promis, au terme d’un conclave tenu hier soir, de ‘’ne plus laisser la rue à Blé Goudé’’.
Michel Ziki