La jeunesse du Pdci a essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Ses membres ont été roués de coups par les policiers. Ces derniers, aux premières heures de la journée d’hier, ont pris position devant la télévision ivoirienne. Celle-ci était la destination de la marche que Kouakou Kouadio Bertin dit KKB et ses camarades projetaient d’organiser. La jeunesse du parti d’Henri Konan Bédié s’est résolue à agir parce que le camp du chef de l’Etat et candidat aux prochaines présidentielles ne lui laissait pas le choix. Depuis que les candidatures ont été validées par le Conseil constitutionnel, le traitement par le service public de l’audio visuel devait être marqué par l’équité.
Les indignations des Ivoiriens, las de voir le bien public confisqué par un candidat et ses partisans, les appels sur le tard du Conseil national de la communication audio visuelle (Cnca) n’y ont rien fait. La Rti est restée une officine au service du candidat du Front populaire ivoirien et ses alliés. La récente crise à l’Anci, entre Zémogo Fofana et Jean Jacques Béchio est là pour l’attester. La Rti a ouvert son journal de vingt heures du lundi dernier à l’ancien ministre de la Fonction publique, et néo converti aux vertus du gbagboïsme, dans sa version espèces sonnantes et trébuchantes. Pendant près d’une dizaine de minutes, l’éternel renégat comme l’appellent certaines mauvaises langues pour son jeu favori, se dresser le soir avec l’énergie du désespoir contre les hommes et les causes qu’il a défendues âprement le matin, a déversé sa bile contre son adversaire. Le principe élémentaire du professionnalisme, équilibrer l’information en donnant la parole aux parties en conflit n’a pas été observé. La Rti prend partie pour Béchio parce qu’il travaille pour Gbagbo. Les partis de l’opposition n’ont guère le choix. Il faut faire face à cette situation. Et payer le prix pour la démocratie.
D. Al Seni
Les indignations des Ivoiriens, las de voir le bien public confisqué par un candidat et ses partisans, les appels sur le tard du Conseil national de la communication audio visuelle (Cnca) n’y ont rien fait. La Rti est restée une officine au service du candidat du Front populaire ivoirien et ses alliés. La récente crise à l’Anci, entre Zémogo Fofana et Jean Jacques Béchio est là pour l’attester. La Rti a ouvert son journal de vingt heures du lundi dernier à l’ancien ministre de la Fonction publique, et néo converti aux vertus du gbagboïsme, dans sa version espèces sonnantes et trébuchantes. Pendant près d’une dizaine de minutes, l’éternel renégat comme l’appellent certaines mauvaises langues pour son jeu favori, se dresser le soir avec l’énergie du désespoir contre les hommes et les causes qu’il a défendues âprement le matin, a déversé sa bile contre son adversaire. Le principe élémentaire du professionnalisme, équilibrer l’information en donnant la parole aux parties en conflit n’a pas été observé. La Rti prend partie pour Béchio parce qu’il travaille pour Gbagbo. Les partis de l’opposition n’ont guère le choix. Il faut faire face à cette situation. Et payer le prix pour la démocratie.
D. Al Seni
