Face à la polémique née de la tentative du président de la commission électorale indépendante (CEI), Beugré Mambé, de tripatouiller la liste électorale, l’opinion nationale semble partagée entre le limogeage pur et simple du patron de la CEI et son maintien au motif que c’est le seul moyen d’éviter d’autres crises. Les uns et les autres ne manquent pas d’arguments. Mais force est de reconnaître qu’il n’y a malheureusement qu’en Afrique que ce genre de débats prospère. Sinon, dans un pays sérieux, pour son honneur, Beugré Mambé aurait lui-même pris les devants de la situation en démissionnant pour sauver son honneur. Au pire des cas, il aurait été limogé et il ne se trouverait personne pour le défendre. Hélas, mille fois hélas, nous sommes en Afrique et nous sommes de surcroît en Côte d’Ivoire. Un pays où des hommes politiques qui disent aimer leur pays peuvent soutenir ouvertement des criminels et des bandits de grands chemins, pourvu que cela arrange leurs intérêts. On appelle cette façon honteuse d’agir faire de la politique. C’est pourquoi, toute honte bue, le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, a apporté un soutien public à Mambé, avant que le président du PDCI, Henri Konan Bédié, plus lucide que son lieutenant, n’appelle à la mise à l’écart des protégés de Mambé.
Malgré cette triste réalité qui est la nôtre, il faut le dire tout net : Beugré Mambé ne mérite plus de diriger la CEI. Non pas qu’il n’en ait plus les moyens physiques ou intellectuels, mais simplement parce qu’il ne peut plus convaincre personne sur son intégrité. Dans ces conditions, la meilleure chose qui puisse arriver à la Côte d’Ivoire, c’est le remplacement de Mambé par une autre personnalité actuellement membre de la CEI.
L’état actuel des rapports entre les forces politiques ivoiriennes peut permettre un consensus rapide sur le nom d’une personnalité.
Faute de quoi, le pays ne serait pas à l’abri d’une catastrophe. En effet, pris la main dans le sac et présenté à la nation entière comme quelqu’un de pas très catholique, il est clair que le président de la CEI se sent aujourd’hui humilié. Or, il est de notoriété publique qu’il n’y a pas plus dangereux qu’un homme blessé dans son amour propre. Il est donc à craindre que Beugré Mambé pose un acte désespéré. Comme un cabri mort, le président de la CEI pourrait dire, qu’à cela ne tienne, pourquoi ne pas jouer son va-tout. Si pareille situation arrivait, ce ne serait plus la faute à Mambé.
Mais à tous ceux qui l’auront maintenu à son poste.
Guillaume T. Gbato
Malgré cette triste réalité qui est la nôtre, il faut le dire tout net : Beugré Mambé ne mérite plus de diriger la CEI. Non pas qu’il n’en ait plus les moyens physiques ou intellectuels, mais simplement parce qu’il ne peut plus convaincre personne sur son intégrité. Dans ces conditions, la meilleure chose qui puisse arriver à la Côte d’Ivoire, c’est le remplacement de Mambé par une autre personnalité actuellement membre de la CEI.
L’état actuel des rapports entre les forces politiques ivoiriennes peut permettre un consensus rapide sur le nom d’une personnalité.
Faute de quoi, le pays ne serait pas à l’abri d’une catastrophe. En effet, pris la main dans le sac et présenté à la nation entière comme quelqu’un de pas très catholique, il est clair que le président de la CEI se sent aujourd’hui humilié. Or, il est de notoriété publique qu’il n’y a pas plus dangereux qu’un homme blessé dans son amour propre. Il est donc à craindre que Beugré Mambé pose un acte désespéré. Comme un cabri mort, le président de la CEI pourrait dire, qu’à cela ne tienne, pourquoi ne pas jouer son va-tout. Si pareille situation arrivait, ce ne serait plus la faute à Mambé.
Mais à tous ceux qui l’auront maintenu à son poste.
Guillaume T. Gbato