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Politique Publié le jeudi 14 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Attaques contre Mambé, troubles sociaux, report des élections : La réunion secrète à la présidence qui a tout planifié

Gbagbo Laurent a donné le signal, par l'acte d'accusation officielle porté contre le président de la Cei. Ses partisans font le reste du travail. Une opération savamment planifiée depuis le sommet de l'Etat et qui cache des objectifs insoupçonnés. Les langues se délient…

Selon des sources internes à la présidence de la République, dans la soirée de vendredi dernier, Laurent Gbagbo aurait convoqué autour d'un dîner, un nombre très limité de ses principaux "lieutenants politiques", à savoir les "jeunes patriotes", des cadres du Fpi, et des responsables du Cnrd, à l'exception des nouveaux transfuges du camp présidentiel tels Fologo et compagnie. Car, pour débattre de sujets d'une certaine importance, le camp présidentiel ne peut impliquer des compagnons d'intérêts ou de circonstance. Ce dîner, à en croire nos sources, fut vraiment copieux et bien arrosé. Les choses sérieuses auraient commencé par un rapport de la situation socio-politique à la veille des élections. Celui qui se serait prêté à l'exercice n'est autre que le président de l'Assemblée nationale, le Pr. Mamadou Koulibaly. Qui, analysant des rapports d'enquête et des sondages effectués sur le terrain, d'une part, et interprétant les statistiques de l'enrôlement et du recensement électoral, d'autre part, aurait clairement fait savoir que les chances du candidat Gabgbo de se succéder à lui-même si les élections se tenaient fin février-début mars comme annoncé étaient aussi minces que celles qu'il a d'entrer à la Maison Blanche par la porte du service. Gbagbo part perdant dans tous les cas de figures si les élections étaient organisées maintenant dans les conditions de transparence, d'ouverture et de liberté souhaitées par tous. Il faut imaginer quelque chose pour troubler cette eau trop calme, désorganiser le système en place et essayer de reprendre à son compte la machine électorale. C'est le sens de l'offensive contre le président de la Cei à qui la présidence prête des intentions de fraude en prenant appui sur quelque chose que M. Beugré Mambé a initié au vu et au su de tous pour tenter d'appuyer le quota des introuvables sur le fichier électoral.

Le débat aurait pu être clos dès lors que la preuve a été faite que le Cd des 429.000 personnes n'a pas été transféré sur le fichier électoral. Mais l'accusation de fraude est venue du haut, les choses ne peuvent donc se résoudre aussi simplement. Mambé doit boire le calice jusqu'à la lie.

Ce d'autant plus que, selon certaines sources, Gbagbo aurait avoué avoir tenté de faire plier Mambé sur certains détails du processus électoral sans succès. Après cet exposé de Koulibaly suivi religieusement par tous, Gbagbo aurait pris la parole pour mettre tout le monde devant ses responsabilités. "Vous tous qui êtes ici, vous avez de grands moyens parce que je suis là. Si vous vous amusez que Bédié et le Pdci gagnent les élections, ils vont vous mener la vie dure", aurait averti Gbagbo. Pour le combat de survie du régime Fpi, deux types d'action auraient été envisagés.

Primo, des actions collectives ou de masse. Il s'agit de réinvestir la rue pour déstabiliser la Cei actuelle dirigée par Mambé. L'objectif, c'est retarder les élections. Car, le temps de mettre en place une autre Cei opérationnelle après de moult négociations, on aura franchi le cap de mars et peut-être au-delà. Pour mener ce genre d'action sur le terrain, il n'y a pas meilleur client que Blé Goudé dans le dispositif de Gbagbo. Il faut souligner que selon l'exposé du Pr. Mamadou Koulibaly, mars n'est pas une bonne période pour aller aux élections parce qu'il va coïncider avec la montée en flèche des difficultés sociales. La Sir fermée, pénurie de carburant à l'horizon, Gestoci, la Sotra et le Paa connaissent aussi la conjoncture.

Blé Goudé va donc tester si ses "patriotes" sont toujours réactifs. Des actions individuelles visant aussi à réduire au silence certains responsables politiques du Rhdp sont envisagées. Comme en novembre 2004, les sièges de partis politiques de l'opposition, des journaux proches de l'opposition, des patrons de presse et des leaders d'opinion sont sur la liste noire du régime Fpi.

Akwaba Saint-Clair
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