Certains chefs spirituels ivoiriens n'hésitent pas à tirer sur la sonnette d'alarme. Quand les esprits s'échauffent au sein des différentes couches socioprofessionnelles. Même lorsque la tension monte au niveau politique, d'autres trouvent essentiel de donner de la voix, afin de freiner les protagonistes. Dans leur élan de destruction mutuelle. Donnant ainsi la preuve qu'ils ne peuvent se taire et laisser pourrir la situation. Hommes de Dieu (et par conséquent très écoutés pour certains), prêtres, imams, pasteurs et autres personnalités spirituelles ne doivent plus attendre. Plus que jamais, leur action est impérative pour éviter au pays une catastrophe. Car, le camp présidentiel, à travers ses sorties et déclarations, affirme clairement qu'il ne veut pas d'élection en Côte d'Ivoire. En tout cas, pas pendant la période décidée, lors de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) à Ouagadougou au Burkina Faso, et attendue impatiemment par le peuple ivoirien. Qui se rend à l'évidence qu'il s'est lourdement trompé sur le compte de la refondation et de ses principaux animateurs dont le chef de file se fait appeler malicieusement "candidat du peuple". Des serviteurs de Dieu se sont constitués médiateurs dans la crise qui a opposé le corps médical, les greffiers et le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Les résultats, après discussions, montrent bien qu'ils peuvent désamorcer des bombes sociales. C'est dire donc qu'ils peuvent se révéler efficaces, quand ils le veulent. Le régime du Front populaire ivoirien (Fpi) a grande conscience qu'il a perdu toute confiance auprès des populations ivoiriennes. Son salut à la présidentielle et aux autres échéances électorales (députation, municipales, conseil général) ne se trouvant certainement que dans le désordre, il a cru trouver la solution à son "mal incurable". En cherchant à discréditer la Commission électorale indépendante (Cei) et son président, Robert Beugré Mambé. Au moyen d'une "machination grotesque" portée sur une intention de fraude ou de tripatouillage qui n'existe que dans "l'esprit collectif du Fpi". Et, nous savons pertinemment que les respectables serviteurs de Dieu (toutes religions confondues), n'ignorent guère "le frou-frou" (désordre, chienlit : ndlr) que préparent les refondateurs. Pour espérer demeurer maîtres du palais présidentiel d'Abidjan-Plateau. Au grand dam du gentil peuple ivoirien régulièrement perturbé et déconcerté par les pratiques et agissements des penseurs et magiciens de la 2e République. Les hommes de Dieu ne doivent donc plus attendre. Ils doivent monter au créneau pour mettre un terme à cette palabre exécrable créée de toutes pièces par le Fpi et ses alliés.
P. Tadjau
P. Tadjau
