La bataille pour le report ou le maintien de la date des élections fait actuellement rage entre l’opposition et le clan présidentiel. Hier, un club de soutien proche du président Gbagbo baptisé Mouvement pour la bonne gouvernance du président Laurent Gbagbo (Mpbg) est monté au créneau à Abobo pour exiger le report des élections dans la dernière semaine du mois d’octobre 2010. En plus de cette exigence, le Mpbg présidé par M. Sidibé Boubakar, exige la mise à la disposition de la justice du président de la Commission électorale indépendante, M. Beugré Mambé. Il lui est reproché d’avoir tripatouillé la liste électorale. « Si dans les 72 heures qui suivent, cela n’est pas fait, nous allons envahir la Cei » a-t-il martelé. Le Mpbg demande que les ‘’non ivoiriens’’ qui se trouvent sur la liste soient retirés et que les ivoiriens qui sont en possession de leur récépissé d’enrôlement et qui ne figurent pas sur la liste électorale soient inscrits dans ‘’un bref délai’’ sur cette liste. A ce sujet, le président national du Mpbg, a affirmé que son mouvement a déjà dénombré 300 personnes qui se trouvent dans cette situation. Il a soutenu que malgré les démarches menées lors du traitement des contentieux par ces derniers, ils n’ont pas eu gain de cause. « Ce sera une frustration si ces personnes ne sont pas rétablies dans leurs droits. Nous voulons des élections justes et crédibles. Alors, tant qu’ils ne sont pas rétablis dans leurs droits, pas d’élection. C’est sur nos corps qu’ils marcheront pour aller aux élections » a menacé Sidibé Boubakar. « Ce sont 145 milliards Fcfa que nous avons éjectés dans le processus électoral. C’est la Cei qui a choisi Sagem. Aujourd’hui, Sagem a échoué comme elle l’a fait au Congo et au Nigeria. Elle a été le réseau mis en place pour prendre l’argent des Ivoiriens pour ensuite, les combattre. Nous lançons un appel aux facilitateurs et autres organisations internationales car nous voulons des élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous disons que force doit rester à notre constitution. Donc les élections doivent avoir lieu le dernier dimanche du mois d’octobre », a conclu Sidibé Boubakar.
Aboubakar Sangaré
Aboubakar Sangaré