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Politique Publié le samedi 16 janvier 2010 | Fraternité Matin

Contentieux électoral: Les zones d’ombre

Le président de la Cei a justifié la polémique qui règne dans la nation actuellement par un déficit de communication. «Je voudrais demander aux Ivoiriens d’accepter nos excuses parce qu’on aurait pu faire l’économie de tout cela. Ce sont les incompréhensions et l’absence d’information à un certain niveau qui, certainement, ont contribué à créer toute cette atmosphère délétère». Le grand oral de Robert Beugré qui devait clarifier tous les problèmes laisse, malgré sa bonne volonté, des zones d’ombre.

Le premier constat qui se dégage est l’absence de ses vice-présidents autour de lui au moment où il éclaire l’opinion sur la première grave affaire qui secoue l’institution depuis sa mise en place en 2005. Notamment Fatoumata Traoré-Diop, Dogou Alain, Gomis Jean Baptiste et Sinan Bakary. Une absence qui en dit long sur l’ambiance qui règne au sein de l’équipe.

A ses côtés, deux secrétaires permanents et porte-parole sur trois et le trésorier. S’agissant de l’accusation elle-même, l’on ne comprend toujours pas que les croisements internes réalisés antérieurement sur autorisation de la Commission centrale de la Cei n’aient fait l’objet de fuite. Et que ce soit le cas pour ce dernier croisement dont le résultat est non seulement objet de polémique au sein même de l’institution mais divulgué, si tant est que ça ne présentait aucune menace.

En outre, comment se fait-il que la Commission centrale dise que la Cei n’est pas habilitée à faire des croisements maintenant, si elle en a fait antérieurement? De même, si c’est une habitude, pourquoi alors la communication du président Mambé à la réunion du 7 janvier qui était présidée par le Premier ministre Soro Guillaume peut-elle créer un tôllé au niveau de la communauté nationale et internationale (Young-Jin Choi et Bouréima Badini)? Surtout que M. Mambé affirme avoir préalablement informé les membres du Cadre permanent de concertation (Cpc), le 3 décembre, à Ouagadougou.

Structure à laquelle appartient le Premier ministre qui a confirmé l’existence de croisements parallèles au point de prendre des mesures pour garantir la transparence du processus en créant 70 Comités de suivi. Comment le CD a-t-il pu se retrouver dans les Cel jusqu’à être introduit dans des ordinateurs et pourquoi la Cei n’a-t-elle pas rappelé ses ingénieurs informaticiens pour les interroger et avoir des pistes de réponses avant sa déclaration face à la presse? «La Commission centrale est très préoccupée par cette affaire, nous allons faire une enquête interne pour voir qui a mis ces 429 000 personnes dans certains ordinateurs parce que ce n’est pas partout.

Une enquête interne pour que les choses soient clarifiées, on va prendre le temps pour bien chercher. On a envoyé des gens sur le terrain, c’était pour aller installer les CD de la matrice par laquelle la Sagem a demandé à la Cei de remplir les résultats de ces contentieux. Maintenant, comment se fait-il que ce CD se trouve là-dedans, on va mener une enquête?», s’est interrogé également le président de l’institution. A moins d’avoir été piégé. Le conférencier qui dit avoir pris une semaine pour murir sa réflexion, a délibérément gardé, par sagesse (?), quelques vérités qui auraient peut-être été utiles pour une meilleure compréhension du sujet.

Veut-il protéger certains de ses collaborateurs ou personnalités du camp adverse ? Enfin, est-ce une occasion, pour le gouvernement, de faire l’audit exhaustif de cette institution, jalouse de son indépendance et qui est présentée comme un gouffre financier?

Paulin N. Zobo
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