Le Rassemblement des femmes républicaines (Rfr) met en garde le Fpi dans sa volonté de dégommer le président de la Cei et de retarder l’échéance électorale. Dans une déclaration publiée, samedi, dont nous avons reçu copie, la présidente du Rfr, Touré Aya Virginie, a rejeté les accusations de fraude du camp présidentiel contre Beugré Mambé, soupçonné d’introduire « frauduleusement » 429.000 personnes sur la liste électorale. Selon elle, «il n’est pas techniquement possible à la Cei, même si elle en avait la volonté, de déverser une liste d’individus dans le fichier sans l’intervention des opérateurs techniques que sont la Sagem et l’Ins». La responsable des femmes du parti d’ADO s’étonne que le camp présidentiel continue d’entretenir la polémique autour de cette affaire qualifiée de « tempête dans un verre d’eau » par le Premier ministre. Soro Guillaume, pour rassurer tout le monde, a annulé le croisement litigieux et mis en place un comité de suivi dans les 40 centres de coordination, a rappelé Mme Touré. Malgré ces mesures « spéciales », le camp présidentiel n’a pas renoncé à mettre à exécution son plan « macabre » qui vise à reporter la présidentielle et à contrôler le processus électoral, a condamné la présidente des républicaines. Devant ces manœuvres « dilatoires », les femmes du Rdr demandent au Facilitateur, le président Blaise Compaoré, de maintenir la Cei dans « sa légitimité » et son « intégrité ». Mme Touré Virginie appelle toutes les structures du Rdr à répondre « énergiquement » à toutes les tentatives de sabotage du processus électoral orchestrées par le Fpi et ses satellites. L’Onu, a-t-elle invité, doit dénoncer les « fossoyeurs » du processus électoral. Le Rfr met en garde la Rti dans sa campagne d’intoxication des Ivoiriens et le tient responsable des conséquences qui en découleraient. Les femmes de la rue Lepic encouragent le Premier ministre à poursuivre ses efforts pour une sortie de crise apaisée.
Nomel Essis
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