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Politique Publié le lundi 18 janvier 2010 | Notre Voie

Fraude sur la liste électorale : Les révélations qui accablent Beugré Mambé

Beugré Mambé, président de la commission électorale indépendante (CEI), a menti sur son innocence dans cette affaire de 429.000 pétitionnaires qu’il a tenté d’introduire dans le fichier de la liste électorale. En effet, la preuve de ce mensonge qu’il a pourtant tenté de vêtir d’habits de vérité devant ses parents ébriés du PDCI et devant la presse ivoirienne, vendredi au cours d’une conférence de presse et hier devant les religieux, est venue du tribunal de Daloa où un des informaticiens qu’il a envoyés a avoué devant le juge qu’il a bel et bien été mandaté par le secrétaire de Mambé pour introduire des noms sur la liste officielle. “J’ai été envoyé en mission sur le terrain par M. Séka Ochi, secrétaire national de la Commission Electorale Indépendante pour former les différents commissaires de la CEI et pour y installer de nouveaux logiciels de la liste résiduelle. Par ces logiciels, chaque département devait avoir son support numérique qui lui permettrait de repartir les 429 mille pétitionnaires dans tous les centres de collectes en les inscrivant sur la liste officielle. Sur ces listes additives, les intéressés n’y ont pas leurs photos.

J’ai tiré la liste de Bacoubly. Mais après avoir servi cette sous-préfecture, M. Séka Ochi m’a donné ordre de détruire le logiciel et toutes listes résiduelles ou la liste additive dans le fichier de la CEI ”, a reconnu l’informaticien Essoh Badou à la barre, vendredi dernier, devant le juge lors de son jugement pour flagrant délit de fraude. Les révélations de M. Essoh Badou qui a été condamné à 3 ans de prison ferme mais qui a fait appel de cette décision du juge - estimant qu’il n’a fait qu’appliquer les ordres de ses supérieurs - montrent trois vérités qui mettent à mal les affirmations du président de la CEI. La preuve par trois Premièrement, Mambé a affirmé que le croissement qu’il a fait faire n’avait qu’un usage personnel et qu’il n’était nullement question de mettre les disquettes contenant les 429.000 personnes sur le terrain. Si on en croit les affirmations à la barre de l’informaticien Essoh, le président de la CEI, a menti. En effet, il a effectivement été envoyé sur le terrain. Par qui ? Par le secrétaire national de la CEI M. Séka Ochi.

Ce monsieur peut-il agir sans l’accord de Mambé ? Répondre à cette question par l’affirmative voudrai dire que Mambé ne maîtrise rien et personne dans l’institution qu’il dirige. Or, par ses propos, Mambé affirme qu’il maîtrise ses hommes. Donc, M. Séka Ochi a agi sur instruction de son président. On peut aussi dire qu’en annonçant l’ouverture d’une enquête interne à la CEI, pour savoir comment les disquettes se sont retrouvées sur le terrain, Beugré Mambé veut se donner bonne conscience et tromper le peuple. Deuxièmement, Beugré Mambé a affirmé qu’il n’était pas possible d’introduire des pétitionnaires dans le fichier officiel. “Faux” ! soutient Essoh qui déclare qu’il a été envoyé “pour former les différents commissaires de la CEI et pour y installer de nouveaux logiciels de la liste résiduelle. Par ces logiciels, chaque département devait avoir son support numérique qui lui permettrait de repartir les 429 mille pétitionnaires dans tous les centres de collectes en les inscrivant sur la liste officielle”. C’est dire qu’il avait la possibilité d’inscrire des personnes sur la liste électorale sans que Sagem-Sécurité et l’INS ne soient informés. Et cela, contrairement aux affirmations de Mambé. Troisièmement, le président de la CEI dit qu’il n’a jamais eu l’intention de frauder. Alors, pourquoi son secrétaire a donné l’ordre à l’informaticien Essoh de détruire le logiciel et toutes les listes résiduelles ou la liste additive dans le fichier de la CEI ? Il y a manifestement là une volonté de cacher quelque chose donc de frauder. La dérive tribale de Mambé Voici, au moins trois preuves collectées grâce aux déclarations à la barre et sous serment de M. Essoh qui permettent de dire sans ambages que M. Beugré Mambé a voulu tricher.

Ce sont là les faits qui le montrent. Alors que dire des déclarations tribalistes de certains hommes politiques ébriés, membres du PDCI, qui ont affirmé que toucher à Mambé, ça sera toucher à toute la communauté ébrié. Cette prise de position nous ramène dans l’antiquité ténébreuse du tribalisme qu’adorent, malheureusement, certains Ivoiriens. Beugré Mambé est la tête de la CEI parce qu’il a été candidat pour le compte des partis politiques de l’opposition regroupés à l’époque sous le vocable du “G7”. Il a été élu après un vote des partis politiques et groupements rebelles sensés composer la CEI. On voit qu’il n’a jamais été élu par les ébriés et pour le compte des ébriés. Donc, quand Mambé commet une faute, il doit l’assumer seul . A la limite avec son parti politique, le PDCI-RDA qui l’a envoyé dans cette institution. Tout le monde dans ce pays dénonce l’impunité mais personne ne veut répondre de ses actes quand il commet une faute. Dès cet instant, il se réfugié dans l’enveloppe de son ethnie. C’est tout simplement déplorable. Doit-on désespérer des Ivoiriens ?

Coulibaly Zié Oumar
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