Suite à la déclaration du Cnrd et du communiqué du ministre de l'Intérieur Désiré Tagro en date du 14 janvier 2010, le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) s'est réuni hier lundi 18 janvier au siège du Pdci à Cocody. Sous la présidence du Pr Alphonse Djédjé Mady, le directoire du Rhdp a donné sa position face à la déclaration et au communiqué sus-mentionné. Cette position a fait l'objet, hier dans la soirée, dans la petite salle du Bureau politique du Pdci, d'une conférence de presse. Nous vous proposons ici l'intégralité de la déclaration liminaire du directoire du Rhdp.
Alors que le peuple de Côte d'Ivoire et la Communauté internationale, après tant de souffrances et de sacrifices consentis, attendaient la fixation de la date du 1er tour de l'élection présidentielle, prenant en compte la période de "fin février-début mars 2010" telle que fixée par le Cadre Permanent de Concertation (Cpt) du 03 décembre 2009 à Ouagadougou, le Directoire du RHDP a suivi avec indignation, le jeudi 14 janvier 2010 à la télévision nationale, deux déclarations émanant du clan du candidat président Laurent GBAGBO, confirmant ses velléités d'entraver gravement le processus électoral en cours et d'empêcher une fois de plus, la tenue des élections tant attendues de tous.
1- De la déclaration de CNRD
S'agissant de la déclaration du CNRD, le RHDP note:
- L'affirmation péremptoire de la culpabilité du Président et du Vice-président de la CEI que le CNRD accuse d'être des criminels;
- La demande de démission immédiate du Président et la radiation du Vice-président de la CEI;
- La demande de dissolution et de refonte de la CEI;
- La demande de reprise de l'enrôlement, voire des audiences foraines;
- L'intégration des nouveaux majeurs sur la liste électorale définitive;
- L'enrôlement des personnes qui se sont présentées après la date de clôture du contentieux de la liste électorale.
2- Du communiqué du Ministre TAGRO Désiré.
Quant au communiqué du Ministre TAGRO Désiré, le RHDP note:
- Que le ministre se fonde sur des informations publiées dans la presse qui mettraient en cause la CEI ;
- Que le ministre déclare que si " les faits sont avérés ", il en déduirait:
- La culpabilité du Président de la CEI et de son bureau;
- Sa disqualification pour continuer à diriger la CEI;
- Que le Président de la CEI aurait commis un parjure;
- Que "ces faits, s'ils sont avérés, remettent en cause le principe même d'une commission électorale ayant vocation à être indépendante et dirigée par des représentants de partis politiques".
3- La position du RHDP
Le RHDP, après analyse, constate que la déclaration du CNRD et le communiqué du Ministre TAGRO n'ont qu'un seul objectif: le blocage du processus électoral en cours et le report une fois encore des élections à une date indéterminée.
Cette attitude du FPI est constante.
Le RHDP condamne énergiquement ces déclarations sans fondements qui se basent uniquement sur des allégations fallacieuses et des rumeurs.
En effet, le clan présidentiel, sachant que les élections sont perdues d'avance pour lui, veut, par tous les moyens, confisquer le pouvoir et prendre les Ivoiriens en otage.
Cette attitude a pour noms: fuite en avant et dictature.
La liste est longue de ces honteuses manœuvres pour ne pas aller aux élections, prolongeant indéfiniment les souffrances des Ivoiriens.
C'est le lieu de rappeler que le même Ministre TAGRO était l'initiateur d'un vaste projet de fraude appelé " opération inondation" qui consistait à établir de faux extraits de naissance pour tenter d'introduire frauduleusement des faux électeurs sur la liste électorale.
Les preuves de ces méfaits du Ministre TAGRO sont disponibles. Cette opération avait largement touché les régions d'ISSIA, de KORHOGO, de VAVOUA, GUIGLO et de TOULEPLEU, etc.
Le Ministre TAGRO tente aujourd'hui de rejeter la composition de la CEI, résultat d'accords politiques et oublie que le chef de l'Etat Laurent GBAGBO, encore en poste depuis 2005 sans mandat électif et le gouvernement actuel, sont eux aussi issus des mêmes accords.
Sinon, comment comprendre la tentative du Ministre TAGRO de rejeter tout le travail fait par les Ivoiriens et leurs amis de la communauté internationale depuis les accords de Marcoussis en passant par ceux de Pretoria jusqu'à l'Accord Politique de Ouagadougou, accord de tous les espoirs?
Sinon, comment comprendre que le Ministre TAGRO, magistrat de son état, chef de la délégation ayant négocié pour le compte du clan présidentiel les Accords Politiques de Ouagadougou, fasse un communiqué isolé, alors que déjà, le mardi 12 janvier 2010, le Premier Ministre, Chef du gouvernement, s'était prononcé sur cette affaire?
Au demeurant, le Premier ministre, après des séances de travail avec toutes les parties concernées, y compris le camp présidentiel, a fait une mise au point indiquant que les allégations de fraude imputée au Président MAMBE n'étaient pas fondées. Et qu'en plus, le CD-ROM incriminé est un document de travail interne à la CEI et que son contenu n'a jamais été intégré à la liste électorale provisoire.
En dépit de cette mise au point du chef du gouvernement qui appelait de surcroit l'ensemble de la classe politique au calme et à la sérénité, M. TAGRO a saisi le 14 janvier 2010 le procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abidjan pour enquête.
Agir ainsi, ce n'est pas dire le droit mais c'est afficher un fanatisme inutilement provocateur.
Quelle est la priorité pour M. TAGRO, ministre de la République ? Le FPI ou la Côte d'Ivoire ?
Au total, le RHDP considère que toute cette agitation hystérique n'a pour buts que :
- De jeter le discrédit sur le Président de la CEI et l'ensemble de l'institution qu'il dirige;
- D'entretenir le désordre sur le territoire national;
- De bloquer le processus électoral, hypothéquant de ce fait, l'avenir démocratique de la Côte d'Ivoire.
- De disqualifier la CEI dans l'organisation des élections au profit du Ministère de l'Intérieur.
Le RHDP dénonce avec vigueur les agissements inconsidérés et irresponsables des auteurs de ces déclarations tendancieuses et partisanes fondées sur des rumeurs.
Le RHDP interpelle le candidat Laurent GBAGBO afin qu'il cesse la confusion qu'il entretient sciemment avec ses fonctions de chef d'Etat et lui demande d'arrêter immédiatement toutes ces manœuvres dilatoires.
Le RHDP réaffirme son attachement au chronogramme défini par le CPC du 03 décembre 2009 et qui indique la période de " fin février- début mars 2010 " pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Le RHDP saisit cette occasion pour exiger la fixation, dès maintenant, de la date définitive du premier tour de l'élection présidentielle.
Le RHDP rappelle à l'ensemble des membres de la CEI l'importance de la mission qui leur est confiée et les invite à l'assumer pleinement, conformément à la Constitution et aux Accords politiques, pour permettre à la Côte d'ivoire de sortir de la crise qui n'a que trop duré.
Le RHDP félicite et soutient le Président de la CEI et l'ensemble des membres de l'Institution pour le travail abattu à ce jour dans des conditions difficiles.
Le RHDP apporte son soutien sans faille au Premier ministre, Soro KIGBAFORY Guillaume, maître d'ouvrage de la mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou, et l'encourage à poursuivre ses efforts afin de mener le processus électoral à son terme avec la tenue de l'élection présidentielle prévue pour "fin février-début mars 2010".
Le RHDP exhorte le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Choi et le Représentant Spécial du Facilitateur, M. BADINI, à assumer leur mission de certification et d'arbitrage du processus électoral afin de permettre une sortie de crise pacifique en Côte d'Ivoire.
Le RHDP prévient qu'il ne se laissera pas distraire quant à sa volonté de voir le pays se doter d'Institutions légitimes et démocratiques au travers d'élections justes et transparentes "fin février-début mars 2010".
Le Directoire demande aux membres des instances des Partis du RHDP de participer tous à la grande réunion convoquée pour le jeudi 21 janvier 2010 à 16 heures à la maison du PDCI à Cocody.
Compte tenu de la gravité de la situation et de ses développements imprévisibles qui peuvent menacer la survie même de l'Etat, le RHDP demande à ses militants, sympathisants et à tous les citoyens qui aspirent à sortir de la crise par des élections démocratiques, de se mobiliser et de se tenir prêts pour faire échec à la forfaiture et à la dictature.
Fait à Abidjan, le 18 Janvier 2010
Pour le RHDP
Le Président du Directoire
Le Pr Alphonse DJEDJE MADY
Alors que le peuple de Côte d'Ivoire et la Communauté internationale, après tant de souffrances et de sacrifices consentis, attendaient la fixation de la date du 1er tour de l'élection présidentielle, prenant en compte la période de "fin février-début mars 2010" telle que fixée par le Cadre Permanent de Concertation (Cpt) du 03 décembre 2009 à Ouagadougou, le Directoire du RHDP a suivi avec indignation, le jeudi 14 janvier 2010 à la télévision nationale, deux déclarations émanant du clan du candidat président Laurent GBAGBO, confirmant ses velléités d'entraver gravement le processus électoral en cours et d'empêcher une fois de plus, la tenue des élections tant attendues de tous.
1- De la déclaration de CNRD
S'agissant de la déclaration du CNRD, le RHDP note:
- L'affirmation péremptoire de la culpabilité du Président et du Vice-président de la CEI que le CNRD accuse d'être des criminels;
- La demande de démission immédiate du Président et la radiation du Vice-président de la CEI;
- La demande de dissolution et de refonte de la CEI;
- La demande de reprise de l'enrôlement, voire des audiences foraines;
- L'intégration des nouveaux majeurs sur la liste électorale définitive;
- L'enrôlement des personnes qui se sont présentées après la date de clôture du contentieux de la liste électorale.
2- Du communiqué du Ministre TAGRO Désiré.
Quant au communiqué du Ministre TAGRO Désiré, le RHDP note:
- Que le ministre se fonde sur des informations publiées dans la presse qui mettraient en cause la CEI ;
- Que le ministre déclare que si " les faits sont avérés ", il en déduirait:
- La culpabilité du Président de la CEI et de son bureau;
- Sa disqualification pour continuer à diriger la CEI;
- Que le Président de la CEI aurait commis un parjure;
- Que "ces faits, s'ils sont avérés, remettent en cause le principe même d'une commission électorale ayant vocation à être indépendante et dirigée par des représentants de partis politiques".
3- La position du RHDP
Le RHDP, après analyse, constate que la déclaration du CNRD et le communiqué du Ministre TAGRO n'ont qu'un seul objectif: le blocage du processus électoral en cours et le report une fois encore des élections à une date indéterminée.
Cette attitude du FPI est constante.
Le RHDP condamne énergiquement ces déclarations sans fondements qui se basent uniquement sur des allégations fallacieuses et des rumeurs.
En effet, le clan présidentiel, sachant que les élections sont perdues d'avance pour lui, veut, par tous les moyens, confisquer le pouvoir et prendre les Ivoiriens en otage.
Cette attitude a pour noms: fuite en avant et dictature.
La liste est longue de ces honteuses manœuvres pour ne pas aller aux élections, prolongeant indéfiniment les souffrances des Ivoiriens.
C'est le lieu de rappeler que le même Ministre TAGRO était l'initiateur d'un vaste projet de fraude appelé " opération inondation" qui consistait à établir de faux extraits de naissance pour tenter d'introduire frauduleusement des faux électeurs sur la liste électorale.
Les preuves de ces méfaits du Ministre TAGRO sont disponibles. Cette opération avait largement touché les régions d'ISSIA, de KORHOGO, de VAVOUA, GUIGLO et de TOULEPLEU, etc.
Le Ministre TAGRO tente aujourd'hui de rejeter la composition de la CEI, résultat d'accords politiques et oublie que le chef de l'Etat Laurent GBAGBO, encore en poste depuis 2005 sans mandat électif et le gouvernement actuel, sont eux aussi issus des mêmes accords.
Sinon, comment comprendre la tentative du Ministre TAGRO de rejeter tout le travail fait par les Ivoiriens et leurs amis de la communauté internationale depuis les accords de Marcoussis en passant par ceux de Pretoria jusqu'à l'Accord Politique de Ouagadougou, accord de tous les espoirs?
Sinon, comment comprendre que le Ministre TAGRO, magistrat de son état, chef de la délégation ayant négocié pour le compte du clan présidentiel les Accords Politiques de Ouagadougou, fasse un communiqué isolé, alors que déjà, le mardi 12 janvier 2010, le Premier Ministre, Chef du gouvernement, s'était prononcé sur cette affaire?
Au demeurant, le Premier ministre, après des séances de travail avec toutes les parties concernées, y compris le camp présidentiel, a fait une mise au point indiquant que les allégations de fraude imputée au Président MAMBE n'étaient pas fondées. Et qu'en plus, le CD-ROM incriminé est un document de travail interne à la CEI et que son contenu n'a jamais été intégré à la liste électorale provisoire.
En dépit de cette mise au point du chef du gouvernement qui appelait de surcroit l'ensemble de la classe politique au calme et à la sérénité, M. TAGRO a saisi le 14 janvier 2010 le procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abidjan pour enquête.
Agir ainsi, ce n'est pas dire le droit mais c'est afficher un fanatisme inutilement provocateur.
Quelle est la priorité pour M. TAGRO, ministre de la République ? Le FPI ou la Côte d'Ivoire ?
Au total, le RHDP considère que toute cette agitation hystérique n'a pour buts que :
- De jeter le discrédit sur le Président de la CEI et l'ensemble de l'institution qu'il dirige;
- D'entretenir le désordre sur le territoire national;
- De bloquer le processus électoral, hypothéquant de ce fait, l'avenir démocratique de la Côte d'Ivoire.
- De disqualifier la CEI dans l'organisation des élections au profit du Ministère de l'Intérieur.
Le RHDP dénonce avec vigueur les agissements inconsidérés et irresponsables des auteurs de ces déclarations tendancieuses et partisanes fondées sur des rumeurs.
Le RHDP interpelle le candidat Laurent GBAGBO afin qu'il cesse la confusion qu'il entretient sciemment avec ses fonctions de chef d'Etat et lui demande d'arrêter immédiatement toutes ces manœuvres dilatoires.
Le RHDP réaffirme son attachement au chronogramme défini par le CPC du 03 décembre 2009 et qui indique la période de " fin février- début mars 2010 " pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Le RHDP saisit cette occasion pour exiger la fixation, dès maintenant, de la date définitive du premier tour de l'élection présidentielle.
Le RHDP rappelle à l'ensemble des membres de la CEI l'importance de la mission qui leur est confiée et les invite à l'assumer pleinement, conformément à la Constitution et aux Accords politiques, pour permettre à la Côte d'ivoire de sortir de la crise qui n'a que trop duré.
Le RHDP félicite et soutient le Président de la CEI et l'ensemble des membres de l'Institution pour le travail abattu à ce jour dans des conditions difficiles.
Le RHDP apporte son soutien sans faille au Premier ministre, Soro KIGBAFORY Guillaume, maître d'ouvrage de la mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou, et l'encourage à poursuivre ses efforts afin de mener le processus électoral à son terme avec la tenue de l'élection présidentielle prévue pour "fin février-début mars 2010".
Le RHDP exhorte le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Choi et le Représentant Spécial du Facilitateur, M. BADINI, à assumer leur mission de certification et d'arbitrage du processus électoral afin de permettre une sortie de crise pacifique en Côte d'Ivoire.
Le RHDP prévient qu'il ne se laissera pas distraire quant à sa volonté de voir le pays se doter d'Institutions légitimes et démocratiques au travers d'élections justes et transparentes "fin février-début mars 2010".
Le Directoire demande aux membres des instances des Partis du RHDP de participer tous à la grande réunion convoquée pour le jeudi 21 janvier 2010 à 16 heures à la maison du PDCI à Cocody.
Compte tenu de la gravité de la situation et de ses développements imprévisibles qui peuvent menacer la survie même de l'Etat, le RHDP demande à ses militants, sympathisants et à tous les citoyens qui aspirent à sortir de la crise par des élections démocratiques, de se mobiliser et de se tenir prêts pour faire échec à la forfaiture et à la dictature.
Fait à Abidjan, le 18 Janvier 2010
Pour le RHDP
Le Président du Directoire
Le Pr Alphonse DJEDJE MADY