La lecture de l’actualité politique confirme le pessimisme entretenu par les Ivoiriens sur la tenue effective de l’élection présidentielle à la période prévue par le Cadre Permanent de Concertation (Cpc). Les manœuvres du camp présidentiel pour avoir le contrôle effectif du scrutin, nous fait remémorer l’attitude du président Robert Mugabé lors de la présidentielle au Zimbabwe. Un comportement de dictature qui avait alerté toute la communauté internationale. L’opposition zimbabwéenne qui réclamait sa victoire usurpée par le vieux Mugabé avait essuyé sérieusement la colère du président à vie. On s’en souvient, le président du Zimbabwe avait fermé la porte à toute contribution de la communauté internationale durant l’élection présidentielle. Ce qui lui a permis de s’auto-proclamer vainqueur d’une élection tripatouillée. La suite, on le sait, fut désastreuse. Ce schéma Zimbabwéen ainsi rappelé en filigrane pourrait être appliqué par les frontistes en Côte d’Ivoire. Et les signaux qui nous l’indiquent se précisent de jour en jour. Ce n’est un secret pour personne depuis quelques semaines le camp présidentiel mène une campagne d’intoxication contre la Cei et son président Robert Mambé aux fins de désavouer le travail déjà abattu par cette commission indépendante et s’approprier l’organisation des élections. Les refondateurs ne ménagent pas leurs efforts pour accomplir cette sale besogne qui a pour but d’orchestrer une victoire frauduleuse en leur faveur. Ce plan machiavélique est identique au schéma utilisé par Mugabé pour se maintenir au pouvoir. Les discours haineux, tintés de xénophobie, distillés à longueur de journée par les refondateurs en cette période pré-électoral pourraient déboucher sur une interdiction à la communauté internationale de prendre une part active dans la présidentielle ivoirienne ne serait qu’à titre d’observateur. D’ailleurs, cela ne surprendrait pas l’Ivoirien Lambda puis que notre très cher candidat président sortant à des liens d’affinité très poussés avec Mugabé. Et appliquer sa stratégie pour le Mukata sera simplement suivre le chemin tracé par l’ami fidèle. On dit couramment « qui s’assemble » se ressemble. Si on s’en tient aux informations qui circulent dans les couloirs de la refondation, le plan qui avait octroyé la victoire frauduleuse au grand Naba du Zimbwé serait en train d’être minutieusement élaboré. Pour la future élection présidentielle en terre d’Eburnie.
JN
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