L'ancien Président des Etats-Unis Jimmy Carter, réagissant aux allégations de tentative de fraude dans le processus électoral en Côte d'Ivoire, encourage un examen objectif et transparent de cette question et note que ces allégations " ne doivent pas être exploitées pour discréditer les acquis enregistrés, retarder indûment la tenue des élections ou remettre en cause les bases sur lesquelles il a été convenu de conduire le processus ".
Des allégations de tentative de fraude visant à introduire des personnes sur la liste électorale définitive en dehors de la procédure arrêtée, ont été récemment formulées par le porte-parole du Président Laurent Gbagbo à l'encontre de la Commission électorale indépendante et, plus particulièrement, de son Président. Compte tenu de l'importance de produire une liste électorale crédible, ces allégations doivent faire l'objet d'un traitement objectif et transparent, sur la base d'éléments factuels. Le Centre Carter appelle tous les acteurs et parties prenantes au processus électoral à faire preuve de responsabilité, en évitant amalgames et distorsions.
Le Centre Carter rappelle que le traitement du contentieux a été effectué par les commissions locales, collégialement, et qu'il est donc possible dans des délais raisonnables de vérifier si des validations d'inscriptions ont été effectuées en dehors de la procédure prévue. En effet, suivant le mode opératoire régissant le contentieux administratif de la liste provisoire, les décisions prises par les commissions locales doivent avoir fait l'objet de procès verbaux et avoir été consignées dans des tableaux récapitulatifs. Partant de cette base documentaire, il est donc possible de vérifier si des inscriptions non conformes ont été effectuées par comparaison des données existantes.
De manière générale, le Centre Carter tient à rappeler que la transparence des chiffres et des décisions à chaque étape du processus électoral et à chaque niveau des structures impliquées ne constitue pas qu'une bonne pratique administrative mais, ainsi que l'illustre la polémique actuelle, une mesure nécessaire pour permettre à chacun de se convaincre de ce que le processus est conduit dans l'intérêt de la nation et des citoyens. Les outils techniques existent pour une large diffusion de ce type d'information qui ne doit pas être réservée aux seuls décideurs.
Le Premier Ministre Guillaume Soro a récemment annoncé la mise en place de 70 comités de suivi, composés de représentants de toutes les structures impliquées dans l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. Le Centre Carter encourage le Premier Ministre et les structures concernées à faire diligence pour que ces comités soient opérationnels dans les meilleurs délais et à saisir cette occasion pour assurer cette transparence de chiffres et décisions.
Par ailleurs, le Centre Carter rappelle aux acteurs ivoiriens du processus qu'il leur est aussi loisible de mieux tirer profit du mandat du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire.
La complexité ainsi que les lenteurs et lourdeurs du processus que le Centre Carter a relevé dans ses interventions précédentes résultent de décisions entérinées par les principaux acteurs, dans le souci d'assurer le consentement mutuel à chaque étape. Le Centre espère dès lors que les récentes allégations de tentative de fraude ne soient exploitées pour discréditer les acquis enregistrés ou retarder indûment la tenue des élections.
Sur invitation des autorités Ivoiriennes, le Centre Carter a lancé une mission internationale d'observation électorale en novembre 2008. Les rapports d'observation précédents peuvent être consultés sur le site www.cartercenter.org. Le Centre Carter conduit son travail d'observation conformément aux standards internationaux contenus dans la "Déclaration de principes pour l'observation internationale d'élections", adoptée aux Nations Unies en 2005.
Fait à Abidjan / Atlanta, le 20 janvier 2010
Des allégations de tentative de fraude visant à introduire des personnes sur la liste électorale définitive en dehors de la procédure arrêtée, ont été récemment formulées par le porte-parole du Président Laurent Gbagbo à l'encontre de la Commission électorale indépendante et, plus particulièrement, de son Président. Compte tenu de l'importance de produire une liste électorale crédible, ces allégations doivent faire l'objet d'un traitement objectif et transparent, sur la base d'éléments factuels. Le Centre Carter appelle tous les acteurs et parties prenantes au processus électoral à faire preuve de responsabilité, en évitant amalgames et distorsions.
Le Centre Carter rappelle que le traitement du contentieux a été effectué par les commissions locales, collégialement, et qu'il est donc possible dans des délais raisonnables de vérifier si des validations d'inscriptions ont été effectuées en dehors de la procédure prévue. En effet, suivant le mode opératoire régissant le contentieux administratif de la liste provisoire, les décisions prises par les commissions locales doivent avoir fait l'objet de procès verbaux et avoir été consignées dans des tableaux récapitulatifs. Partant de cette base documentaire, il est donc possible de vérifier si des inscriptions non conformes ont été effectuées par comparaison des données existantes.
De manière générale, le Centre Carter tient à rappeler que la transparence des chiffres et des décisions à chaque étape du processus électoral et à chaque niveau des structures impliquées ne constitue pas qu'une bonne pratique administrative mais, ainsi que l'illustre la polémique actuelle, une mesure nécessaire pour permettre à chacun de se convaincre de ce que le processus est conduit dans l'intérêt de la nation et des citoyens. Les outils techniques existent pour une large diffusion de ce type d'information qui ne doit pas être réservée aux seuls décideurs.
Le Premier Ministre Guillaume Soro a récemment annoncé la mise en place de 70 comités de suivi, composés de représentants de toutes les structures impliquées dans l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. Le Centre Carter encourage le Premier Ministre et les structures concernées à faire diligence pour que ces comités soient opérationnels dans les meilleurs délais et à saisir cette occasion pour assurer cette transparence de chiffres et décisions.
Par ailleurs, le Centre Carter rappelle aux acteurs ivoiriens du processus qu'il leur est aussi loisible de mieux tirer profit du mandat du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire.
La complexité ainsi que les lenteurs et lourdeurs du processus que le Centre Carter a relevé dans ses interventions précédentes résultent de décisions entérinées par les principaux acteurs, dans le souci d'assurer le consentement mutuel à chaque étape. Le Centre espère dès lors que les récentes allégations de tentative de fraude ne soient exploitées pour discréditer les acquis enregistrés ou retarder indûment la tenue des élections.
Sur invitation des autorités Ivoiriennes, le Centre Carter a lancé une mission internationale d'observation électorale en novembre 2008. Les rapports d'observation précédents peuvent être consultés sur le site www.cartercenter.org. Le Centre Carter conduit son travail d'observation conformément aux standards internationaux contenus dans la "Déclaration de principes pour l'observation internationale d'élections", adoptée aux Nations Unies en 2005.
Fait à Abidjan / Atlanta, le 20 janvier 2010